Victoire juridique de la Première Nation Kebaowek
Par Pierre Jasmin, secrétaire des Artistes pour la Paix
Le 19 février, la Première Nation Kebaowek a reçu une décision extrêmement positive de la Cour fédérale du Canada en faveur de la protection des Kichi Sibi et de l’avancement de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA) dans le droit canadien.
Le juge en chef a statué que la DNUDPA aurait dû être prise en compte lorsque la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a approuvé la construction d’une installation de déchets nucléaires sur le territoire de Kebaowek. La CCSN et les Laboratoires Nucléaires Canadiens devront désormais consulter Kebaowek pour obtenir leur consentement libre, préalable et éclairé avant le début de la construction de l’installation de stockage près de la surface, en intégrant les lois, les connaissances et les processus autochtones dans la consultation.
« Cette victoire n’est pas seulement pour Kebaowek : elle est pour toutes les Premières Nations qui font valoir leurs droits, pour les millions de personnes qui dépendent de la rivière des Outaouais pour leur eau potable et pour les générations futures qui méritent un environnement sûr et sain ».
Chef Lance Haymond, Première Nation Kebaowek [à Ottawa, il était accompagné par des représentants solides du Bloc Québécois et de Québec Solidaire qui ont profité de l’appui de l’ONU, une habitude à prendre !].
La victoire de Kebaowek représente bien plus que la simple protection des Kichi Sibi : elle inaugure une nouvelle ère de respect des droits autochtones à travers le système juridique. Les Premières Nations sont désormais en mesure de tenir le Canada responsable du respect des principes de la DNUDPA lors du processus de consultation sur les projets de déchets nucléaires. Cela montre que le Canada doit dorénavant veiller à ce que la norme du consentement libre, préalable et éclairé soit respectée lorsque la consultation est déclenchée en vertu de la DNUDPA.
Levin Chamberlain pour Raven (Leslie Anne St. Amour) trad. Pierre Jasmin et [].
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