[1] https://www.lautjournal.
https://www.pressenza.com/fr/
Sélectionné par AMECQ – Association des médias écrits communautaires du Québec
https://www.pressegauche.org/
[2] http://www.
[3] http://www.
[4] http://www.
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Sélectionné par AMECQ – Association des médias écrits communautaires du Québec
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[3] http://www.
[4] http://www.
Face à une seule réaction manichéiste négative contre l’article, je suggère la relecture de nos articles de mars 2022, tous écrits à au plus un mois après l’invasion russe:
http://www.artistespourlapaix.org/le-courage-pacifiste-en-russie/
et la lettre envoyée par LES ARTISTES POUR LA PAIX à l’ambassadeur russe à Ottawa,
lettre pour laquelle nous n’avons reçu aucun accusé de réception :
http://www.artistespourlapaix.org/signez-cette-lettre-contre-la-guerre-en-ukraine/
suivie un jour plus tard d’une autre lettre à la Ministre des Affaires étrangères du Canada (restée silencieuse aussi)
http://www.artistespourlapaix.org/lettre-a-la-ministre-des-affaires-etrangeres/
et enfin d’une dernière lettre écrite deux jours plus tard par Martin Duckworth à l’ambassadeur américain. La revoici in extenso parce que je ne la retrouve pas sur notre site:
Lettre à David L. Cohen, ambassadeur des États-Unis au Canada
Le 26 mars 2022
Section consulaire de l’ambassade US : OttawaNIV@state.gov
Courriel général, Ottawa : OttawaACS@state.gov
Excellence,
Nous, le regroupement québécois Les Artistes pour la Paix, avons été, au cours des années, inspirés par des icônes de la culture américaine comme Henry David Thoreau, Mark Twain, Louis Armstrong, John Steinbeck, Harry Belafonte, Bob Dylan, Muhammad Ali, Charlie Chaplin de naissance britannique, Stanley Kubrick, Aretha Franklin, Billie Holiday, Oprah Winfrey, Meryl Streep et Toni Morrison – des artistes qui ont renforcé notre foi dans le fait que tous les humains font partie d’une seule et même race, qu’il n’existe aucune justification pour les meurtres de masse, que nous ne pourrons survivre qu’à force de résoudre nos disputes par des moyens pacifiques.
C’est ainsi que nous vous écrivons, à vous et à l’ambassadeur de Russie au Canada, Oleg Stepanov, pour vous prier de transmettre à vos gouvernements respectifs notre demande impérieuse afin qu’ils s’engagent à trouver une issue négociée à la guerre en Ukraine.
Si nous reconnaissons que la Russie a rompu la paix en envahissant l’Ukraine, nous considérons toutefois que vos deux gouvernements partagent la responsabilité de ce conflit, qui a évolué au cours des 73 dernières années :
1949 : Création de l’OTAN.
1954 : Les armées d’occupation quittent l’Allemagne de l’Ouest, qui entre à l’OTAN.
1955 : L’URSS réplique en créant le Pacte de Varsovie.
1987 : Reagan et Gorbatchev signent l’accord pour la destruction des stocks existants de missiles nucléaires à portée intermédiaire.
1990 : L’URSS accepte la réunification de l’Allemagne, à condition que l’OTAN ne cherche pas à s’étendre vers l’Est. Gorbatchev : « Nous pouvons vivre dans une Europe unifiée pour le 21e siècle, basée sur la création d’un vaste espace économique de l’Atlantique à l’Oural ».
1991 : L’URSS dissout le Pacte de Varsovie. Fin de la Guerre froide.
1991 : Boris Yeltsin réitère la proposition de Gorbatchev pour que la Russie intègre l’OTAN.
1996 : L’OTAN prend de l’expansion en Pologne, en Hongrie et en République Tchèque. George Kennan (père de la politique américaine de confinement de l’URSS) : « Je crois que c’est le début d’une nouvelle Guerre froide. Je crois que les Russes vont en venir à réagir avec hostilité et que cela affectera leurs politiques. Je crois que c’est une grave erreur. »
2004 : L’OTAN prend de l’expansion en Estonie, en Lettonie, et Lithuanie, en Roumanie, en Slovaquie, en Slovénie, englobant ensuite quinze pays limitrophes à la Russie.
2008 : L’OTAN promeut l’acceptation de la Géorgie et de l’Ukraine. La Russie soumet la Géorgie.
2011 : Limitant le nombre d’ogives nucléaires, le traité START est signé entre les États-Unis et la Russie, puis déchiré par Donald Trump, et enfin rétabli par Joe Biden en 2021, jusqu’en 2026.
2014 : Les États-Unis soutiennent le renversement du régime pro-russe à Kyiv.
Excellence, votre parcours comme membre de plusieurs Conseils d’organismes sans but lucratif, comme la Philadelphia Theatre Company et UnidosUS (qui défend les droits civiques des Latinos) nous porte à croire que vous pouvez partager nos convictions anti-guerre. Nous sommes particulièrement préoccupés par le risque d’une escalade vers un conflit nucléaire, qui mettrait en danger notre civilisation.
Bien à vous,
Martin Duckworth, Prix Albert-Tessier du Québec 2015
Pierre Jasmin, secrétaire général, Les Artistes pour la Paix
There is of course a version in English of this letter
Les professeurs de l’Université de Montréal Samir Saul et Michel Seymour précisent dans pressenza.com du 19 avril: « Dans une ultime tentative de mettre fin à l’escalade, Moscou proposa en décembre 2021 deux documents de négociations pour assurer la sécurité de la Russie : l’un destiné à l’OTAN et l’autre destiné aux États-Unis. Les Américains rejetèrent ces propositions et réitérèrent leur volonté d’inclure formellement l’Ukraine dans l’OTAN. Volodymyr Zelensky, quant à lui, exprima le vœu de retrouver une capacité nucléaire (…) puisque Joe Biden avait retiré dès janvier 2022 la promesse qu’il avait faite à Poutine en décembre 2021 de ne pas en installer. En fin de compte, l’Ukraine était pour ainsi dire devenue un membre de facto de l’OTAN.
L’escalade dans la provocation, déployée par les États-Unis face à la Russie n’est pas une « théorie du complot », puisqu’elle avait été élaborée dans un document rédigé par le think tank de la Rand Corporation intitulé « Extending Russia » (2019). Les États-Unis ont appliqué systématiquement les propositions se trouvant dans ce document, et ce, malgré l’avertissement que ces gestes constitueraient une escalade entraînant inévitablement une contre-escalade russe ainsi que des pertes de vie ukrainiennes. L’objectif de Washington était justement de provoquer une escalade et de rendre la guerre inévitable, pour lui permettre d’appliquer par la suite des mesures punitives à l’encontre de la Russie. Il fallait tout faire pour forcer la Russie à intervenir militairement en Ukraine, car cela justifierait d’augmenter les sanctions, de sortir la Russie du système SWIFT, d’interrompre le commerce gazier et pétrolier de la Russie avec l’Europe et de détruire le gazoduc Northstream. Tel était l’objectif ultime : affaiblir la Russie, provoquer des troubles à l’intérieur, renverser le régime, installer un pouvoir à la solde des États-Unis et piller ses matières premières.