Guylaine Maroist, présidente, qu’on voit sur la photo tenant avec Pierre Jasmin la banderole des APLP avec Judi Richards de dos, Yolande Michaud et Daniel Gingras lors de la manif contre le réchauffement climatique du 21 septembre 2014
Ce matin, on s’est réveillés avec dans la face ce grand titre de La Presse: Trudeau annonce la fin des frappes! Wow! Je ne sais pas pour vous autres, mais pour nous, les Artistes pour la Paix, c’est comme si on enlevait un poids immense de sur nos épaules. Trudeau a déclaré …la paix! Il y a exactement un an, en octobre, par la bouche d’Hélène Laverdière (NPD), notre prise de position contre les frappes était proclamée à la Chambre des Communes : Nous, citoyens, demandons aux élus d’écouter notre voix collective qui dénonce haut et fort le recours à la guerre. (…) [Car elle] n’apporte JAMAIS de solution satisfaisante et durable. Depuis 2003, les morts afghanes, irakiennes, libyennes et syriennes en ont fait la preuve un demi-million de fois. (…) Nous voulons un pays pacifique, qui s’offre en exemple à l’Organisation des Nations Unies (voir http://artistespourlapaix.org/?p=5906 ). Le nouveau premier ministre du Canada, moins de 24h après sa victoire électorale, a défendu la nouvelle position du Canada au téléphone avec le président Obama; ce dernier, non seulement partisan des frappes, avait à la déception générale annoncé la veille le prolongement de l’occupation militaire américaine en Afghanistan au-delà de son propre mandat présidentiel. La décision ferme de Justin Trudeau, qui a prévalu après cette conversation, a fait l’objet de sa première annonce de premier ministre : les Artistes pour la Paix le félicitent chaleureusement de cette grande preuve de caractère. Il marque ainsi, de façon éclatante plus que symbolique, la rupture d’avec les positions bellicistes de son prédécesseur.Pour lire la lettre des Artistes pour la Paix au Premier ministre Justin Trudeau, cliquez ici .
Lorsque notre présidente a entrepris, avec son conjoint Éric Ruel, de filmer le combat de boxe de Justin Trudeau avec le sénateur conservateur Brazeau (God save Trudeau, des productions de la Ruelle, est un film à voir!), les spectateurs ont été frappés par les prétentions conservatrices encouragées par le bureau du premier ministre que ce combat allait être politiquement déterminant. Voilà qu’était consacré au plus haut niveau ce que nous déplorions : l’avènement brutal de la politique-spectacle (cf le passage de Harper à l’émission de TV divertissement Salvail…). Mais allait bientôt s’effondrer la prévision conservatrice que l’arrogance libérale allait recevoir une correction.
La saga du sénateur autochtone déboussolé Brazeau est tristement célèbre (et quelque peu exagérée dans son côté sombre?). Et il faut séparer ce destin individuel du destin collectif autochtone qui a accompli un rare exploit avant-hier, en élisant non plus sept mais dix députés à la Chambre des Communes, et ce même si l’ex-ministre conservatrice Leona Aglukkaq, qui a failli lamentablement comme ministre de l’Environnement en suivant les instructions de Harper, a été reléguée au troisième rang au Nunavut, le libéral Hunter Tootoo y remportant le siège.
La résilience de l’adversaire de Brazeau, jeune homme de bonne famille, né au 24 Sussex Drive pour y retourner maintenant, celui que d’aucuns jugeaient comme un « poids plume » de la politique, eh bien il nous a tous surpris par sa rapide ascension au parti libéral, par une campagne électorale qu’il a marquée de son empreinte déterminée et efficace et maintenant par sa décision d’arrêter les bombardements : war is over if you want it ! disait John Lennon.
Les prochains pas de notre premier ministre seront à surveiller :
1- au G-20 prévu à Ankara à la mi-novembre, il y a matière à s’inquiéter de sa sécurité, car malgré notre pacifisme, nous croyons que l’État islamique représente une terrible menace, d’autant plus qu’il jouit de sympathies au plus haut niveau du gouvernement turc
2- à la COP21 à Paris, nous verrons si M. Trudeau persistera dans sa défense du pétrole des sables bitumineux (prônée par le co-président démissionnaire de sa campagne Dan Gagnier lobbyiste pour Transcanada pipelines), à notre avis incompatible avec l’objectif d’un monde libéré du réchauffement climatique qui menace plusieurs pays par la fonte des calottes polaires.
Je suis tout à fait en accord et je fus agréablement surpris de lire cela et qu’il ait passé si vite à l’action.
Cela est de bonne augure et je le félicite aussi pour la parité homme-femme.
Je suis donc en accord avec Pierre. IL débute bien.
Au lieu d’un oléoduc, il me semble qu’il devrait parler d’un train électromagnétique partant de l’acadie et allant vers le détroit de bering.