Sur le plan mondial, on augmente à bientôt $1800 milliards les dépenses militaires annuelles, dont environ 700 par notre voisin du sud qui veut imposer à tous les pays de l’OTAN une cible minimale à 2% de leur PIB. Au Canada, qui pourtant ne donne actuellement qu’un pour cent (et des poussières, plusieurs centaines de millions !) au Ministère de la Défense, ce sont $60 milliards qu’on planifie de verser l’an prochain au chantier naval Irving pour d’absurdes navires de guerre : non plus des frégates armées à plus d’un milliard de $ chacune par Harper, mais des navires conçus pour porter la guerre outremer et accroître les 68.5 millions de réfugiés (chiffres de l’UNHCR) !
Au ministre libéral Sajjan, qui avait refusé notre mémoire des Artistes pour la Paix [1] lors de sa pseudo-consultation « démocratique » de juillet 2016, rappelons que l’Est du Québec est actuellement sans traversier [2], forçant des passagers à prendre l’avion et des camions et voitures à parcourir jusqu’à 800 kilomètres de détour : on aggrave ainsi le bilan carbone du Canada, en contravention des engagements de M. Trudeau et Madame McKenna à la COP21 (ONU-2015). Nul n’ignore que le réchauffement climatique cause la fonte des pôles et la montée des eaux du globe; il accroît la violence des typhons et ouragans, des pluies surabondantes et des inondations, des sécheresses extrêmes qui multiplient les feux de forêt, en particulier aux États-Unis : le pays de Trump possède onze porte-avions nucléaires (3 à 5 $milliards chacun) mais trop peu de ressources aéroportées pour éteindre le méga-feu qui a brûlé la Californie et rasé la ville de Paradise cette année. En passant, un facteur du réchauffement climatique étudié par aucun chercheur : le militarisme et la consommation effrénée de pétrole par les armées mondiales.
[1] Document de trente-huit pages offert au Ministre de la Défense consultable sur : http://www.artistespourlapaix.org/?p=11147
[2] Le 7 janvier 2019, après trois semaines d’interruption, le service a repris momentanément avec le F.X. Gauthier emprunté aux Îles-de-la-Madeleine, mais il devra reprendre son service ailleurs au début février. La Société des traversiers du Québec ne sait pas encore ce qui arrivera alors…
Désolé d’une inexactitude: le F-A Gauthier, maintenant rendu au chantier naval de Lévis où on va tenter de réparer sa nouvelle technologie compliquée (des semaines, des mois?) est remplacé momentanément par un petit bateau dont le service est interrompu par grands froids et qui, comme je l’indiquais, sera retiré bientôt. Les journaux sont avares de commentaires, d’où la difficulté de naviguer dans nos analyses.