Une première manif en faveur des réfugiés
Date et heure: Samedi 17 Juin 2017, midi
aux Résidences du YMCA au 4039 rue Tupper, station de métro Atwater.
Une marche symbolique se terminera au 1439 rue Sainte-Catherine Ouest, où se trouvent les bureaux d’Action Réfugiés (activités et animations prévues sur place ou les manifestants pourront se diriger vers la 2e manif).
La Ville de Montréal, nos gouvernements tant québécois que canadien et les médias [1] ont en général une attitude favorable et constructive sur le sujet des réfugiés (comparativement aux partis de droite en Europe et bien sûr, à Donald Trump en Amérique). Les APLP aimeraient évidemment qu’ils franchissent un pas décisif en condamnant les guerres et leurs instruments qui aggravent le problème. C’est pourquoi il demeure vital pour la population de montrer son appui à l’ONU qui a fait du 17 juin le jour des réfugiés, que le Haut-Commissariat pour les Réfugiés de l’ONU nous invite à venir célébrer.
Cette année, Action Réfugiés Montréal (ARM), ALPA (Accueil et Liaison pour Arrivants), Carrefour d’Aide aux Nouveaux Arrivants (CANA), Médecins Sans Frontières (MSF), RIVO et SINGA Québec organisent une marche symbolique sur la rue Sainte-Catherine pour célébrer le courage et la résilience de celles et ceux qui ont dû fuir leur pays. Voici pourtant une liste non exhaustive de ce contre quoi il faut lutter, que vous trouverez sur http://www.artistespourlapaix.org/?p=13518 . Et cela ne contient même pas les données fournies par UNICEF le 15 juin selon lesquelles le Canada glisse vers la queue du peloton en matière de lutte contre la pauvreté des enfants.
La seconde manif contre les bombes nucléaires
Encore, dites-vous ? C’est le dossier où nos gouvernements sont le plus réfractaires. À part Denis Coderre (Montréal), Vickie May Hamm (Magog) et Gaëtan Ruest (Amqui), quels autres maires ont tenu à s’inscrire comme MAIRES POUR LA PAIX auprès de la Ville d’Hiroshima ? On a constaté la censure totale de nos médias sur le sujet la semaine dernière quand ils ont choisi de ne RIEN RÉVÉLER des débats courageusement engagés pendant sept heures d’affilée par le NPD en Chambre des Communes, le siège de notre démocratie canadienne (voir article précédent).
L’organisme FEMMES D’ORIGINES DIVERSES nous convie au carré Philips à 14 heures samedi le 17 juin. J’y prononcerai un discours. Avec FDO et quelques autres organismes, les Artistes pour la Paix ont fondé le MOUVEMENT QUÉBÉCOIS POUR LA PAIX (nous publierons son manifeste dès son adoption, prévue samedi à une réunion à 16 heures).
Le professeur Wittner écrit : « Pourquoi y a-t-il si peu de protestations publiques contre l’arme nucléaire de nos jours ? Un facteur est la préoccupation publique sur d’autres sujets d’importance, tels les changements climatiques, les réfugiés, le terrorisme, la justice criminelle, les libertés civiles et l’inégalité économique. S’installe aussi un sens de fatalisme. Les leaders Kim et Trump semblent trop irrationnels pour être perméables au raisonnement et trop sûr de leur hauteur hiérarchique pour qu’on investisse dans le moyen d’une pression politique. De plus les Américains et Européens se croient immunisés contre une attaque coréenne et croient que si de nombreuses personnes meurent dans une nouvelle guerre de Corée, surtout si elle est nucléaire, « ce ne seront que des coréens ». (…) Enfin, n’est-il pas plus facile d’oublier la guerre nucléaire qui n’apporterait que mort et destruction à un niveau insoutenable d’horreur ? »
Sans se décourager, on lira l’article de ce grand militant antinucléaire :
http://historynewsnetwork.org/article/165767#sthash.6pLuF2Ly.dpuf
[1] La Presse publie en ce moment de beaux dossiers par Isabelle Hachey et par Agnès Gruda. Radio-Canada a concentré l’attention de son journaliste Jean-Michel Le Prince sur le sort effroyable des migrants d’Amérique centrale refusés par le Mexique : 150 000 d’entre eux ont été renvoyés en 2016 en leurs pays d’origine pourtant décimés par des dictatures tolérées, voir appuyées par les États-Unis : les polices du Guatemala, du Honduras, de Panama et de Salvador n’hésitent pas à tuer des dizaines de milliers d’autochtones, des milliers de syndicalistes et résistants ou autres défenseurs des droits humains (Amnistie internationale).
Voici pour finir le texte de la convocation à la manif de FDO auquel nous avons contribué
Rassemblement des femmes contre les armes nucléaires !
Nous vivons à une époque dangereuse. Alors que des attentats terroristes frappent divers pays tuant des civils de tous âges et milieux, et des guerres d’agression laissent des pays entiers en ruine et des millions de civils déplacés, tués, blessés ou forcés de fuir en tant que réfugiés, la menace de la guerre nucléaire se développe. Neuf États nucléaires possèdent autour de 18 000 armes atomiques. Les États-Unis, le seul État à avoir utilisé la bombe atomique pour attaquer un autre pays, dépense davantage sur son arsenal nucléaire que tous les autres pays combinés. Trump attise les flammes en suggérant que le Japon et la Corée du Sud devraient avoir des armes nucléaires pour contrer la Corée du Nord. De nombreux points d’éclair entre les États-Unis et la Russie risquent de prendre feu: la Syrie, l’Ukraine et le cyberespace.
Pendant ce temps, un projet de traité issu de l’ONU et créant précédent a été négocié en février / mars 2017. Jusqu’à 132 pays ont participé au projet d’interdiction des armes nucléaires. Il interdit l’utilisation, la possession, le développement, les essais, le déploiement et le transfert d’armes nucléaires en vertu du droit international. Mais aucun des neuf États possédant des armes nucléaires n’est venu à cette réunion de mars. Leur absence aux discussions sur le traité – qui continueront du 15 juin au début juillet 2017, présidé par l’ambassadrice du Costa-Rica, madame Elayne Whyte Gomez- et leur refus d’éliminer leurs bombes nucléaires menacent le monde entier. Les bombes nucléaires continuent d’être une monnaie forte du pouvoir patriarcal sur la scène internationale.
Dans ce contexte, les initiatives de paix menées par les femmes continuent d’être à l’avant-garde du mouvement international d’interdiction nucléaire. Femmes de diverses origines se joindra aux femmes des États-Unis et du monde entier pour manifester le 17 juin en réponse à l’appel de la Ligue internationale des femmes pour la liberté et la paix, l’un des premiers, actif depuis 1945. Suivant les traces de la Ligue des femmes et d’autres, FDO a un profond engagement envers la paix juste et s’oppose fermement à l’impérialisme, au colonialisme et au militarisme dans toutes ses formes.
Pour citer l’Appel à l’action de la Marche des femmes pour interdire les armes nucléaires: «Nous nous tenons sur les épaules de celles et ceux qui sont venus avant nous. Nous marchons aux côtés de nos sœurs et des peuples autochtones qui se battent depuis des générations contre les effets des essais nucléaires et des mines d’uranium. Nous sommes côte-à-côte avec les survivants de la bombe atomique, les Hibakusha qui continuent de souffrir les séquelles des bombardements nucléaires du Japon en 1945 et avec ceux qui ont été soumis à des essais nucléaires à travers le monde depuis lors. Nous invoquons l’esprit des communautés autochtones, les Hibakusha et les millions qui ont protesté, fait pression, ont demandé et ont donné leur vie pour interdire la bombe.
Femmes de diverses origines mène une campagne de signatures de cartes postales demandant au Premier ministre Trudeau de cesser la complicité canadienne dans les guerres d’agression et la vente d’armes et d’être un défenseur de la paix. Ces cartes postales seront distribuées lors de l’événement du 17 juin à Montréal.
FDO est membre du nouveau Mouvement Québécois pour la Paix / Quebec Peace Movement. FDO est également membre de l’Alliance internationale des femmes, qui organise une conférence à Toronto du 5 au 7 août 2017 intitulée Solidarité et Lutte afin de renforcer la résistance à la guerre, au militarisme et au néofascisme menés par les États-Unis. (pour plus d’informations sur cette conférence, voir : https://internationalwomensalliance.wordpress.com )
Les militants de la paix canadiens, comme les femmes de FDO et leurs alliés – y inclus La Voix des Femmes, la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, Les Artistes pour la Paix, le Réseau canadien pour l’abolition des armes nucléaires, Pugwash Canada, et la Section canadienne des Parlementaires pour la non -prolifération nucléaire et le désarmement – ont tous une raison particulière de soutenir la manifestation du 17 juin. Le Canada n’a pas signé la promesse humanitaire de 2014 visant à mettre fin aux armes nucléaires, contrairement à 127 autres pays. Le Canada a voté contre la résolution de l’ONU d’octobre 2016 visant à mettre en place le traité d’interdiction. Le Canada a également boycotté les réunions sur le traité de mars 2017, de même que les États-Unis. Les États-Unis ont exercé des pressions sur le Canada et d’autres alliés de l’OTAN pour ne pas participer. Nous devons faire pression sur M. Trudeau ! Le gouvernement canadien a ignoré non seulement le public canadien, mais aussi les députés du NPD et du Parti Vert, et les 7200 Maires pour la paix (y compris Denis Coderre) qui soutiennent le désarmement nucléaire, comme les 960 membres de l’Ordre du Canada qui soutiennent le projet de déclarer illégales les armes nucléaires.
Nous savons que le mouvement vers un monde plus sûr et plus juste est possible. Dans le passé, des mouvements militants ont forcé la communauté internationale à interdire les armes chimiques, les armes biologiques, les mines terrestres et les munitions à fragmentation. Des lois sur la conduite de guerre ont été créées. Les principes humanitaires doivent s’appliquer également à l’interdiction des armes nucléaires.
Le traité entrera en vigueur une fois formalisé après que 40 pays l’aient signé. Aidez à rendre le monde plus sûr, juste et paisible. Montrez votre solidarité, participez au rassemblement du 17 juin !
Où : Carré Phillips, Ste-Catherine O. entre Union et Aylmer (Métro: McGill)
Heure : samedi 17 juin, de 13h30 à 15h
Tout le monde est bienvenu.
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