Nous accueillons avec joie le résultat que les trois quarts des Québécois ont voté (loin du résultat de 2008, un désastreux 57%) et ce en dépit de la tentative libérale d’enterrer ces élections dans une fin d’été magnifique. La démocratie en sort renforcée, même si la courte victoire de madame Pauline Marois que nous félicitons chaleureusement fera de sa gouvernance une entreprise périlleuse.
– Dans la foulée de nos deux articles « électoraux », nous sommes heureux de voir réélus les députés environnementalistes (quatre péquistes et un Québec Solidaire) Martine Ouellet (anciennement Eau-Secours), Lorraine Richard (campagne Sept-Îles sans uranium), Scott McKay, Noëlla Champagne et Amir Khadir (manifs et pétitions contre la réfection de Gentilly 2), rejoints notamment par Daniel Breton et Françoise David qui ont fait deux campagnes splendides dans Ste-Marie-St-Jacques et dans Gouin.
– Comme Stéphane Laporte, nous saluons les résultats dans Sherbrooke, ville où les étudiantEs en grand nombre ont fait que « M. Jean Charest redevienne un homme de la rue » en élisant l’expérimenté Serge Cardin, alors que dans Laval, l’ex président de la Fédération étudiante collégiale du Québec, Léo Bureau-Blouin, carré rouge de la rue, devenait le plus jeune député de l’histoire du Québec (qui avait pourtant connu Claude Charron): il a défait un ministre libéral qui l’avait affronté à une table de négociations pendant le Printemps Érable. Si nous soulignons volontiers l’apport de l’ex-premier ministre par ses négociations réussies avec les Cris (malheureusement suivies par un Plan Nord incluant une mine d’uranium à Matoush, contre la volonté de ces Cris) et par un conseil des ministres en 2008 avec parité hommes-femmes, dont les Kathleen Weil, Yolande James, Christine Saint-Pierre, Fatima Houde-Pepin, Marguerite Blais — mais aussi Line Beauchamp, Michelle Courchesne et Nathalie Normandeau —, nous réserverons nos commentaires sur son discours de démission de la vie politique et sur son propre résumé de carrière soulignant sa « volonté constante de faire passer en avant l’intérêt supérieur du Québec », … pour après la Commission Charbonneau.
– Nous sommes agréablement surpris du discours d’hier de François Legault de la Coalition Avenir Québec, montrant de nouvelles dispositions de collaboration avec la première ministre, notamment en déclarant vouloir contribuer à:
- faire le ménage dans les mœurs électorales (limite qui passerait de 1000$ à 100$ pour les contributions annuelles aux partis),
- développer des soins à domicile et un bon réseau de garderies
- s’attaquer à la fraude dans l’industrie de la construction
- lutter contre le décrochage scolaire
- faire en sorte que la Caisse de dépôts et placements aide davantage les entreprises québécoises.
– Nous remarquons que l’amiante et ses jobs steady (quelle stupidité!) ont failli causer la défaite du bon docteur Réjean Hébert (élu avec 78 maigres voix de majorité sur une parfaite inconnue libérale), avec celle hélas de bien d’autres bons candidats en Beauce et dans le Québec central de Richmond et Lotbinière-Frontenac. L’alliance Legault-Marois devrait bien vite éliminer cette tare qui fait honte au Canada, seul pays à avoir fait dérailler une concertation mondiale pour éliminer le commerce du chrysotile qui provoque des milliers de morts en Indochine et en Inde.
– Enfin, qui seront ministres de la Culture et de l’Éducation?
Maka Kotto, Jean-François Lisée, Agnès Maltais, Marie Malavoy, Diane de Courcy…? Pourquoi ne pas faire preuve d’ouverture et d’utopisme en mettant Françoise David sur les rangs?
– On s’inquiète du défilé du 4 au soir vers le Métropolis où venait de survenir le meurtre que l’on sait maintenant, d’une centaine de manifestants partis du centre-ville avec des slogans tels que « Les élections, on s’en câlisse ». La levée des cours à l’UQAM s’est poursuivie hier le 5 septembre, avec des manifestants dont une très faible minorité (2 sur 12) m’avait déclaré la semaine précédente « songer à voter libéral pour avoir la révolution » : quelle incroyable analyse « songée » dans le contexte nord-américain…!!
Pierre Jasmin
La politique de la division tue les vivants!
http://voir.ca/mohammed-lotfi/2012/09/07/la-politique-de-la-division-tue-les-vivants/
Ce n’est pas d’hier que des assoiffés de pouvoir privilégient la politique de la division pour accéder ou pour se maintenir au pouvoir. Ce n’est pas d’hier non plus que les conséquences d’une telle tactique sèment la zizanie et parfois la mort. L’attentat du 4 septembre qui aurait pu faire plus qu’un mort est le résultat indirect d’une politique de division. Certains médias dominants, au lieu de calmer ce jeu dangereux, jugent plus payant de le raviver et pour cause…
Le soir du 4 septembre 2012, un acte terroriste a été commis au Centre-ville de Montréal au cœur d’un rassemblement où on devait célébrer un moment historique: l’élection de la première femme, Première ministre du Québec. Jusqu’à maintenant aucun média n’a utilisé le mot, terroriste. Bizarre! Que le tueur soit un désaxé mental ou pas, son geste était hautement et violemment politique. La folie meurtrière se nourrit aussi des odeurs nauséabondes de ceux qui cultivent la division.
La division c’est d’associer des revendications souverainistes légitimes à du fascisme et à la xénophobie. La division c’est d’associer un mouvement de protestation pacifique à de la violence. La division c’est d’instrumentaliser la laïcité pour en faire un outil d’affirmation identitaire qui a pour conséquence de provoquer d’autres crises identitaires. (La laïcité demeure un noble objectif et un des fondements de la démocratie, mais à condition de la protéger de toute forme de division. L’erreur de la charte de la laïcité telle que présentée par le PQ, c’est de ne pas avoir le courage d’appliquer le principe de la laïcité sur toutes les religions au Québec sans distinction). La division, c’est aussi des imams et des organismes religieux qui ont fait preuve de paternalisme en invitant les musulmans du Québec à voter contre le PQ, comme si l’appartenance d’un québécois de confession musulmane au Québec était fondée exclusivement sur sa religion.
Ne faire aucun lien entre cet acte terroriste et la politique de division qui a dominé au Québec dans les derniers mois, c’est faire preuve d’aveuglement. Ne faire aucun lien entre le Québec bashing qui a régné durant toute la campagne électorale dans plusieurs médias anglophones au Québec (et le reste du Canada) et l’acte terroriste, c’est faire preuve d’aveuglement. Ne faire aucun lien entre cet acte barbare et les glissements dangereux des politiques canadiennes en matière d’armes, d’armements et de justice, depuis l’avènement des conservateurs, c’est refuser de voir la réalité en face.
Il suffit de jeter un coup d’œil dans l’histoire récente des peuples et des pays pour prendre conscience des ravages produits par les tactiques de la division. Combien de temps encore notre légendaire paix sociale pourra résister à la division que certains assoiffés de pouvoir sèment à tout vent ?
——————
Par ailleurs, que ces assoiffés de pouvoir, sèment la division pour régner est-ce une raison pour les citoyens de tomber dans leurs pièges ? Que certains médias dominants les soutiennent dans leurs manœuvres est-ce une raison de les croire ? J’ai envie de répondre, c’était à nous de choisir d’être debout!
Autrement dit, face aux tactiques de division de la droite, c’était aux partis indépendantistes et progressistes de réagir par l’union qui fait la force. À la lumière des résultats du scrutin du 4 septembre, jamais le Québec n’a été aussi divisé. Et pourtant, ce ne sont pas les appels à l’union de la gauche qui ont manqué. À quel point la division des partis de gauche reflète t-elle une division réelle des forces vives de la gauche au Québec..?
Si je juge par le soutien du PQ, de QS et d’ON au printemps érable mené par la jeunesse québécoise, on se serait attendu de leur part à une plus grande cohérence. Ce soutien s’avère finalement une entreprise de récupération d’un mouvement social sur lequel on s’est contenté de construire un capital politique. Un soutien sincère et authentique à ce mouvement extraordinaire aurait dû naturellement aboutir à la renaissance d’une force politique nouvelle.
La campagne continue! La lutte est plus dure que prévue. La droite s’avère encore plus tenace. Le printemps érable a perdu un peu de son souffle, mais j’ose espérer qu’il n’est pas mort. Le Québec se réalisera dans l’unité de ses forces progressistes. Réjouissons-nous malgré tout de l’élection de deux femmes. Une pour donner une plus grande force à la voix du progrès et l’autre pour apprendre à en tenir compte. Ne perdons pas espoir.
La mort de Denis Blanchette est une mort de trop. J’ose croire et espérer qu’à partir de cette tragédie, tous les candidats élus le 4 septembre 2012 à l’Assemblée Nationale du Québec se rappelleront que plus important que la politique, il y a la vie. Que la politique n’a de sens que si elle est au service de la vie. Que la politique de la division tue les vivants!
Le poète Gilbert Langevin clamait haut et fort:
vienne vienne le temps des vivants
le vrai visage de notre histoire
vienne vienne le temps des victoires
et du soleil dans les mémoires
ce vent qui passe dans nos espaces
c’est le grand vent d’un long désir
qui ne veut vraiment pas mourir
avant d’avoir vu l’avenir
7 septembre 2012 · Mohamed Lotfi
« Il est évident qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale des mines d’amiante et d’uranium au Québec. Nous demandons donc au prochain gouvernement d’en tenir compte et d’agir en conséquence dans les plus brefs délais » — Marc Fafard
COMMUNIQUÉ
ENJEUX MINIERS AU QUÉBEC:
LE PROCHAIN GOUVERNEMENT APPELÉ À AGIR RAPIDEMENT
Montréal, lundi 10 septembre 2012. Les membres de la coalition Québec meilleure mine! saluent la venue du prochain gouvernement tout en lui demandant d’agir rapidement dans les réformes nécessaires du secteur minier au Québec. « Malgré une posture minoritaire, nous estimons que le gouvernement du Parti québécois est dans une bonne position pour apporter des réformes rapides et nécessaires dans le secteur minier au Québec. Il y a un consensus dans la population et chez tous les partis politiques pour réformer la vielle Loi sur les mines. Il y a aussi un fort consensus dans la population pour maximiser la transformation et le partage de la richesse collective tirée de nos ressources minières, non renouvelables. Nous demandons donc au gouvernement et à tous les partis d’agir rapidement et avec détermination dans ce dossier qui a déjà beaucoup trop traîné à l’Assemblée nationale au cours des trois dernières années » affirme Ugo Lapointe, cofondateur et porte-parole de la coalition Québec meilleure mine!
« Après deux projets de loi sur les mines (PL79 et PL14), deux rapports du Vérificateur général et une centaine de mémoires présentés dans des commissions parlementaires en 2010 et 2011, le Parti québécois a tout en main pour aller de l’avant avec une réforme en profondeur du secteur minier au Québec » insiste Christian Simard, directeur général de Nature Québec et aussi porte-parole de Québec meilleure mine!
« Nous demandons au prochain gouvernement d’appuyer des modifications règlementaires urgentes et l’adoption d’une nouvelle Loi sur les mines avant Noël. Le statu quo est inacceptable alors que des mines continuent d’ouvrir partout sur le territoire avec comme principal encadrement la vielle et désuète Loi sur les mines » ajoute Henri Jacob, président de l’Action boréale de l’Abitibi-Témiscamingue.
Mesures urgentes à adopter avant Noël
En réponse à une lettre et à un questionnaire soumis par Québec meilleure mine! lors des élections, tous les partis s’engagent à soutenir la réforme de la Loi sur les mines. Le Parti québécois s’engage notamment à adopter des mesures « urgentes » dans les 100 premiers jours de son mandat pour exiger de toute nouvelle mine une évaluation environnementale, des consultations publiques et des garanties financières afin d’assurer la restauration complète des sites miniers affectés. « Ce sont là des mesures que le Parti libéral appuyait et qui pourraient être adoptées rapidement par voie de décret et de modifications règlementaires avant Noël » estime Me William Amos, avocat d’Écojustice à l’Université d’Ottawa.
« Sans ces modifications rapides, ce sont l’État et les populations affectées qui ramassent les pots cassés d’un développement mal géré et mal encadré. Déjà le Québec hérite d’une lourde dette (plus de 1,2 milliard) liée à la restauration des sites miniers contaminés et abandonnés » précise Christian Simard.
« Au moment où on se parle, des centaines de familles de Malartic, d’Évain, Sept-Îles, Fermont, Saint-Camille –et j’en passe– vivent des situations très difficiles et continuent de subir les impacts négatifs à cause du manque de contrôle et de l’inefficacité du cadre règlementaire actuel des mines au Québec » affirme Me Nicole Kirouac, avocate et personne-ressource du Comité de vigilance à Malartic (projet minier Osisko).
« La population compte sur le prochain gouvernement et sur l’appui des autres partis pour corriger rapidement cette situation qui a trop duré et qui est complètement injuste et inéquitable » déplore Karine Bond du Comité de citoyens du canton Arnaud à Sept-Îles (projet minier Arnaud).
Le Parti québécois s’est engagé à mieux protéger les citoyens affectés par des projets miniers en leur garantissant un accompagnement juridique (comme le proposait aussi le Parti libéral) et en allouant davantage de ressources aux ministères responsables pour le contrôle et le suivi des projets. Le Parti québécois s’est dit ouvert à remplacer l’actuelle directive environnementale qui encadre les mines par un règlement en bonne et due forme, comme il en existe pour d’autres secteurs industriels, et comme une récente décision de la Cour supérieure du Québec le suggère (voir ici et ici).
Divulguer les redevances et les revenus des minières
Lucie Martineau, présidente générale du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) : « Nous demandons également au prochain gouvernement de respecter ses engagements en divulguant rapidement les redevances et les revenus de chacune des mines en opération au Québec afin qu’on ait une fois pour toute l’heure juste sur l’état de la situation. Ces chiffres révèleront à notre avis qu’il est tout-à-fait souhaitable et réaliste que le Québec récupère davantage de redevances des ressources minières non renouvelables, notamment par l’ajout d’une redevance sur la valeur brute produite comme il en existe ailleurs au Canada et dans le monde ».
Mines d’amiante et d’uranium
« Enfin, nous demandons au Parti québécois de revoir ses positions sur les mines d’amiante et d’uranium en décrétant immédiatement des moratoires sur ce type de mines à cause des risques et des impacts particuliers sur l’environnement, la santé, les populations » affirme Daniel Green de la Société pour vaincre la pollution.
« Rappelons que l’amiante et la radioactivité causent le cancer. Malgré les dires de l’industrie, il n’est pas possible d’utiliser l’amiante de façon sécuritaire, ni d’éliminer les risques que posent la radioactivité contenue dans les milliers de tonnes de résidus miniers laissés derrière par les mines d’uranium » explique Dr. Isabelle Gingras de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement.
« Près de 50 pays interdisent actuellement l’utilisation de l’amiante dans le monde et plusieurs États ont également décrété des moratoires sur les mines d’uranium, dont la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse au Canada » ajoute Daniel Green.
« Au Québec, une majorité de la population souhaite l’arrêt de l’exploitation et de l’exportation de l’amiante. Aussi, plus de 300 municipalités demandent un moratoire sur les mines d’uranium et l’arrêt de la centrale nucléaire Gentilly-2, dont une forte majorité des populations directement affectées dans le Centre-du-Québec, sur la Côte-nord et le territoire du Plan Nord » affirme Marc Fafard de Sept-Îles sans uranium.
« Nous appuyons d’ailleurs les Cris de la Baie-James qui, après deux ans d’analyses indépendantes des risques et des impacts des mines d’uranium, demandent maintenant à Québec de décréter un moratoire à l’échelle de la province » affirme François Lapierre du Réseau québécois des groupes écologistes.
« Il est évident qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale des mines d’amiante et d’uranium au Québec. Nous demandons donc au prochain gouvernement d’en tenir compte et d’agir en conséquence dans les plus brefs délais » de conclure Marc Fafard.
-30-
Pour information et coordonnées des personnes citées dans ce communiqué :
– Ugo Lapointe, porte-parole Québec meilleure mine, 514-708-0134
– Mylène Bergeron, coordonatrice aux communications à Nature Québec, mylene.bergeron@naturequebec.org, 418-931-1131
_______________
La coalition Pour que le Québec ait meilleure mine! a vu le jour au printemps 2008 et est aujourd’hui constituée d’une trentaine d’organismes représentant collectivement plus de 250 000 membres partout au Québec. La coalition s’est donnée pour mission de revoir la façon dont on encadre et développe le secteur minier au Québec, dans le but de promouvoir de meilleures pratiques aux plans social, environnemental et économique. Site : http://www.quebecmeilleuremine.org.
Les membres actuels de la coalition :
Action boréale Abitibi-Témiscamingue (ABAT)
Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME)
Association de protection de l’environnement des Hautes-Laurentides (APEHL)
Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA)
Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
Coalition de l’ouest du Québec contre l’exploitation de l’uranium (COQEU)
Coalition Stop Uranium de Baie-des-chaleurs
Comité de vigilance de Malartic
Écojustice
Eco-vigilance Baie-des-Chaleurs
Environnement Vert Plus Baie-des-Chaleurs
Fondation Rivières
Forum de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM
Groupe de recherche en éducation et formation relatives à l’environnement
Groupe solidarité justice
Les AmiEs de la Terre du Québec
Justice transnational extractive (JUSTE)
MiningWatch Canada
Minganie sans uranium
Mouvement Vert Mauricie
Nature Québec
Professionnels de la santé pour la survie mondiale
Regroupement citoyen pour la sauvegarde de la grande Baie de Sep-Îles
Regroupement pour la surveillance du nucléaire
Réseau œcuménique justice et paix (ROJeP)
Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE)
Sept-Îles sans uranium
Société pour la nature et les parcs (SNAP-Québec)
Société pour vaincre la pollution (SVP)
Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).
Les Artistes pour la Paix
Tous nouveaux membres bienvenus.
À propos des 22 armes « enregistrées » de M. Bain: il faudra conseiller aux policiers de se mettre à enquêter lorsqu’un individu possède plus de trois armes, dont un fusil d’assaut militaire. Grâce au jugement de la Cour Supérieure d’aujourd’hui, salué avec joie par l’immense majorité des Québécois, dont notre amie Heidi Rathjen de Polytechnique se souvient, salué avec « déception » par M. Harper, on s’acheminera certainement vers une société meilleure, en tout cas plus responsable, à la condition que la Cour Suprême ne vienne pas tout ficher en l’air…
Voici le communiqué de notre amie Wendy Cukier de la Coalition pour le contrôle des armes
La Coalition pour le contrôle des armes applaudit la décision de la Cour supérieure du Québec de sauver les données du registre des armes!
Montréal, le 10 septembre 2012 : La Coalition pour le contrôle des armes a réagi à la suite de la décision rendue aujourd’hui par le juge Marc-André Blanchard de la Cour supérieure du Québec qui a accordé à la province le droit de rapatrier les données du registre :
« La décision de la Cour réaffirme le fait que les données sur les armes à feu auxquelles la province a contribué sont utiles, et qu’il est dans l’intérêt général, pour la sécurité publique, de les maintenir et de les rapatrier. À l’Assemblée nationale du Québec, tous les partis politiques se sont unis pour soutenir cette action en justice, ayant pour priorité le renforcement de la protection des citoyens là où le gouvernement fédéral a échoué. Il reste encore beaucoup à faire. » a déclaré Wendy Cukier, présidente de l’organisme.
« En Ontario nous espérons que le recours basé sur la Charte canadienne des droits et libertés déposé par la Clinique Schlifer qui aide les femmes victimes de violence, ainsi que la demande d’injonction visant à empêcher la suppression des données du registre produira des résultats semblables. Nous sommes heureux que la Ville de Toronto, le plus grand centre urbain au Canada, appuie le recours et espérons que d’autres se joindront à eux. Les Canadien(ne)s doivent comprendre qu’il existe des dangers réels si le gouvernement fédéral réussit à mettre en œuvre cette loi. » a-t-elle ajouté. Alors que le gouvernement de l’Ontario a refusé de poser des gestes concrets pour sauver ses données, les experts en sécurité publique de la province, des victimes de violence par armes à feu, ainsi que les villes de Toronto, Mississauga et la Région de Waterloo ont demandé que les données du registre soient sauvées pour des raisons de sécurité publique.
Au printemps dernier, le gouvernement fédéral a rapidement adopté le projet de loi qui met fin à l’enregistrement des carabines et des fusils de chasse, permettant ainsi à une personne autorisée d’acheter autant d’armes qu’elle le souhaite et ce sans traces. Cette loi est en vigueur pour toutes les armes non-restreintes, tels que les fusils et les carabines, ainsi que pour de puissantes armes semi-automatiques comme le Ruger Mini-14 utilisé à l’École Polytechnique en 1989. Malgré les plaidoyers des policiers, la loi exige également que toutes les données sur la propriété des 7,1 millions de carabines et fusils de chasse inscrites au registre soient détruites, éliminant par le fait même la possibilité que les armes volées ou des armes récupérées sur les scènes de crime puissent être retracées jusqu’à leurs propriétaires
Le gouvernement a affaibli davantage les contrôles en adoptant discrètement une réglementation en juillet dernier interdisant les provinces d’exiger que les marchands d’armes tiennent des registres de leurs ventes de carabines et de fusils, annulant une mesure en vigueur depuis 1977. Le Canada ne se conforme plus aux exigences des accords internationaux visant à lutter contre le commerce illégal des armes à feu. Ces mesures n’ont pas d’autre justification que de répondre à un lobby des armes qui milite en faveur du « droit » à posséder des armes (et de les garder en secret) avec peu de contrôles ou de responsabilités, de style américain. Le lobby des armes a clairement indiqué que ces changements ne sont qu’une première étape.
-30 –
Pour plus d’informations:
La Coalition pour le contrôle des armes, 514.528.2360, cgc.montreal@gmail.com, http://www.controledesarmes.ca
À propos de nous
Fondée à la suite de la tuerie de l’École Polytechnique, la Coalition pour le contrôle des armes est le seul organisme à but non lucratif national qui œuvre pour réduire les décès, les blessures et le crime par arme à feu.
La Coalition est appuyée par plus de 300 organismes qui œuvrent en prévention du crime et des blessures, en santé et sécurité des femmes, pour les droits des victimes, ainsi que par des associations de policier(e)s et des organismes communautaires
incluant les Artistes pour la Paix
l’Association canadienne de santé publique, l’Association pour la santé publique du Québec, l’Association canadienne des chefs de police, la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec, la Fraternité des policiers et policières de Montréal, les familles et les ami(e)s des victimes des fusillades à l’École Polytechnique et au Collège Dawson, la CSN etc..
Pour nous joindre
Montréal
514.528.2360
controledesarmes.ca
Appuyez notre travail
En raison de l’ampleur et du succès notre travail de plaidoyer, les règles gouvernementales ne nous permettent pas d’émettre des reçus d’impôt.