Impression

 

L’ouverture officielle de l’exposition Nipatau la nature – L’art de tuer la nature aura lieu dimanche 14 avril à 14 heures, sous la présidence d’honneur de Dominic Champagne, homme de théâtre, instigateur du Pacte pour la transition et APLP de l’année 2011. Cette exposition collective d’artistes engagés porte un regard sur l’importance de la préservation de la nature. On pourra voir les oeuvres des artistes Réal Calder, René Derouin (APLP de l’année 2017), Jocelyn Fiset, Jacques Newashish et André Michel (président national des APLP).

L’événement aura lieu à la Maison amérindienne de Mont-Saint-Hilaire. À cette occasion, le rapport du Comité scientifique de protection et revitalisation du Parc de l’érablière, cet écosystème unique, sera dévoilé – une érablière qui a été désigné par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada comme lieu de référence nationale pour l’origine de l’acériculture.

On pourra également assister à la projection en première du court-métrage Tout faire pour ceux qu’on aime, de la réalisatrice Louise Marie Beauchamp et du directeur photo Sylvain Brault.

Veuillez confirmer votre présence au 450-464-2500, et cliquer ici pour télécharger l’invitation. La Maison amérindienne est située au 510, Montée des Trente, Mont-Saint-Hilaire.

L’exposition se poursuivra jusqu’au 9 juin.

Aux arbres, citoyens !

Tel pourrait aussi être le titre de cette exposition qui vise la protection et la revitalisation du Parc de l’érablière de Mont-Saint-Hilaire.

La mise en place, il y a plus d’un an, d’un Comité Scientifique sous la présidence de M. Pierre Bourque, ancien directeur du Jardin Botanique et ex-maire de Montréal est une réaction au laxisme de la ville pour protéger cette érablière urbaine désignée par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada comme lieu de référence, avec La Maison amérindienne, pour l’origine de l’acériculture.

Ces dernières années, le développement urbain de la rue Ducharme et celui de la rue de L’Heure Mauve n’ont fait qu’accentuer la pression sur ce boisé patrimonial dans lequel on a trouvé des artéfacts amérindiens.

Le fait que la municipalité, pour plaire aux entrepreneurs, afin qu’ils puissent vendre les terrains riverains plus chers, ne s’est pas donné les moyens physiques de la protéger en clôturant, accentue sa détérioration avec la naissance de plusieurs « sentiers privés ». Les promoteurs peuvent donc dormir tranquilles. Le festival de la coupe pourra évidemment continuer ! Le bar est ouvert, l’environnement prend l’bord ! Pire, alors qu’on parle de plus en plus de mobilité active, la ville a fait un raccourci, construit un trottoir à grand frais dans un nouveau développement à partir du Chemin Ozias Leduc jusqu’à l’érablière, et ouvert une entrée latérale, sans tenir compte du trottoir et des deux immenses entrées de la montée des Trente. Depuis, plus aucun contrôle !

Le squattage de l’érablière, qui est devenue un dépotoir et un parc à chien, s’accentue. Nous perdons notre couvert vert… En effet, dans les dernières années, un voisin de la rue Ducharme a fait couper huit érables matures, certains sans autorisation et d’autres en passant par Hydro-Québec, avec la complicité du Service d’urbanisme de la ville ! S’il avait peur qu’un arbre tombe sur sa maison, pourquoi être venu se coller au boisé…

Il n’est pas question de couper l’accès du « public » à la nature. Au contraire : mieux protéger et contrôler les accès du Parc de l’érablière ne veut pas dire empêcher un quelconque visiteur de s’y promener dans le respect de l’environnement.

La ville accorde une grande importance à son image de ville « verte » puisque cela contribue à attirer de nouveaux résidents. Nous sommes conscients de cet enjeu. Si dans son Plan directeur des milieux naturels, la ville a de belles intentions, dans sa pratique il y a plusieurs contradictions ! En fait la ville de Mont-Saint-Hilaire a un double discours. D’un côté de la bouche elle prône le développement durable et se vante de l’achat des boisés au piémont de la montagne, avec le Centre de conservation de la nature, pour créer une zone tampon, et de l’autre elle ne se préoccupe pas d’épauler de façon efficace un autre organisme comme La Maison amérindienne, en prenant des mesures tangibles pour protéger efficacement un boisé urbain unique au Québec, qui devrait être classé comme Réserve naturelle protégée.

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La Maison amérindienne de Mont-Saint-Hilaire