Apocalypse_onf

André Bélisle (AQLPA) me rappelle que c’était Lise Payette qui animait Les quatre cavaliers de l’Apocalypse, un film avant-gardiste par ses témoignages sur la dégradation de l’environnement (René Dumont, Dr Albert Nantel, Claude Béland, Harvey Mead et des savants suédois).

Ce documentaire qu’on peut voir en ligne (onf.ca), réalisé par Jean-François Mercier en 1991 au Québec pour l’Office National du Film, dénonce quatre principales menaces pour l’environnement :

les déchets domestiques, une plaie mondiale, en illustrant l’avant-gardisme de Victoriaville qui la première instaure la collecte de recyclage mais aussi la honte de la carrière Miron à Montréal (qui sera transfigurée des années plus tard avec la TOHU);

les déchets toxiques, que dénoncent le docteur Albert Nantel et Claude Béland, alors à la tête des Caisses populaires Desjardins : 30 000 produits chimiques d’utilisation courante, les organochlorés et la dioxyne de l’industrie papetière, la catastrophe des pneus qui brûlent à St Basile et à St-Amable avec le trop petit nombre d’inspecteurs à l’Environnement (moins de 1% des budgets provincial ET fédéral); la pollution extrême des mines à Rouyn-Noranda et la vision de Guy Chartrand et Lise Roy qui avec le grand écologiste René Dumont, qui a une maison à Windsor, dénoncent la pollution carbonique en vantant le financement des transports en commun;

la contamination des cours d’eau, à laquelle s’attaque un nouveau budget de 4 milliards de $ (50% des Québécois boivent alors de l’eau embouteillée, souvent importée). Le film rappelle ici comme en d’autres points les succès de la Suède et même de la Tamise à Londres (en dépit de Margaret Thatcher qui voulait tout privatiser);

et la destruction des ressources. Huit ans avant l’erreur boréale du grand Richard Desjardins, le film retrace une Québécoise docteure en génie forestier en Suède, France Goulet, qui montre la gestion écologique des forêts suédoises assurant leur rendement optimal. Le mot de la fin est accordé à Harvey Mead, auteur de la préface du célèbre rapport Brundtland traduit par des Québécois en français : on s’est développés au détriment des pays pauvres et des générations futures qui nous haïssent à bon droit. Sauvons donc le Québec et la planète !