Or, ce « fondement » n’a aucun sens, plus que cela, il sonne l’entrée du non-sens dans la culture occidentale. On peut dire que l’idée de néant est nécessaire à la compréhension de l’idée de l’être, mais justement, l’idée de l’être que nous obtenons alors ne contient aucun néant. Pourquoi y a-t-il de l’être plutôt que rien? La réponse est simple : s’il n’y avait rien, il n’y aurait pas d’être du tout, pas même une seule vibration. L’Être et le néant sont deux absolus incompatibles, et cela est justement le fondement de la logique et de la raison.
Heidegger fait une grave erreur logique et ensuite il affirme que la logique ne peut rien fonder. Non seulement cette distorsion cognitive laisse la volonté de puissance libre de tout dévaster, elle l’encourage. Heidegger lance l’angoisse à l’assaut de l’esprit par l’intermédiaire de la force.
Ce qui reste de cela est présent dans notre culture comme l’air que nous respirons, cela consiste à affirmer que toute valeur n’est qu’une opinion et que toutes les opinions se valent puisqu’il n’y a aucun fondement. Tout jugement est la simple expression d’un préjugé, et notre faculté de jugement n’est qu’une poche de préjugés. Ainsi restons-nous collectivement paralysés devant la puissance de la force et pourtant la force n’existe que parce que nous sommes paralysés.Il faut que cela cesse. Le droit et la justice qui sont l’exercice de la raison appliqué à des totalités doivent se placer au-dessus de la loi du plus fort, et elles ne peuvent le faire que si chacun d’entre nous y participe.
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