“Pierre Jasmin and Martin Duckworth, it is so great to be in contact with you both!
We are very excited to have you be a part next Monday, October 30th at 7pm of
the Montreal premiere of BAGHDAD ON FIRE,
at the Concordia Hall Building, Room H110,
au 1550 Blvd. De Maisonneuve Ouest, Montréal, Québec H3G 2E9.
With care, Ourania Nima”
Outreach Coordinator // Cinema Politica Concordia
Site // cinemapolitica.org/concordia Twitter // cpconcordia Instagram // cpconcordia
Avec la Société Canadienne Irakienne, les APLP seront coprésentateurs du film Bagdad en feu – seule la version en anglais est disponible : BAGHDAD ON FIRE.
Hi, Nima. Secrétaire général des Artistes pour la Paix, je dirai quelques mots avec Martin Duckworth : il a enseigné le cinéma de 1990 à 2012 à l’Université Concordia à la Mel Hoppenheim School of Cinema; il fut distingué de la récompense Artiste pour la Paix de l’Année 2003; puis reçut du gouvernement du Québec le prestigieux prix Albert Tessier en 2015, ce qui est la plus haute distinction accordée en cinéma (Prix du Québec). On ne compte plus les distinctions internationales reçues par ses films engagés à l’ONF (NFB).
L’horreur de cent mille morts civiles fut infligée à l’Iraq par les Bush et Blair, sous le mensonge d’armes à destruction massive dénoncé par l’ONU, le Premier ministre canadien et les manifestations organisées par les APLP et Échec à la guerre en 2003 à Montréal.
Le professeur en philosophie à l’UQAM et ami des APLP Georges Leroux a alors déclaré en riposte à Élie Wiezel, prix Nobel pour la paix, qui approuvait la guerre à Saddam Hussein : « la paix ne sera jamais réelle si elle reste la loi du plus fort. » P.J.
Cinema Politica est un réseau à but non lucratif qui présente des films et des vidéos politiques indépendants réalisés par des artistes canadiens et internationaux. Fondé en 2004 à l’Université Concordia de Montréal, nous organisons des projections hebdomadaires pendant les sessions d’automne et d’hiver. Nos thèmes portent sur la justice sociale, les enjeux environnementaux et l’identité culturelle. Les projections, qui ont lieu les lundis à 19h, sont ouvertes au public et suivies de discussions avec les réalisateurs/réalisatrices et les organisateurs.
À propos du film: Tiba, 19 ans, et ses amis sont pleins d’espoir. Ils se battent pour la démocratie en Irak. Ils sont à l’avant-garde du plus grand mouvement de jeunes depuis que les États-Unis ont envahi le pays et renversé Saddam Hussein, il y a 20 ans. Avec ses amis Khader et Yousif, elle a mis sur pied une équipe médicale qui coud et rapièce et aide les jeunes manifestants courageux lorsqu’ils sont à nouveau aspergés de gaz lacrymogène. Ils passent des jours et des nuits dans des tentes sur la place Tahrir, au centre de Bagdad. C’est là qu’ils discutent et planifient la manière d’apporter la liberté, la démocratie et le changement en Irak. Ils en ont assez des milices, des politiciens corrompus et des troupes étrangères qui définissent le pays. Tiba a quitté le mariage forcé dans lequel elle s’était retrouvée à 14 ans et se bat également pour les droits des autres femmes.
BAGHDAD ON FIRE est un récit énergique qui nous vient de l’intérieur des manifestations et de la nouvelle jeunesse irakienne. Une histoire pleine d’espoir, de foi, de courage et de joie, mais aussi une histoire pleine de douleur et du prix que le courage et la lutte pour la liberté auront toujours à payer.
Discours des Artistes pour la Paix à l’Université Concordia le 30 octobre
Pierre Jasmin : Bonsoir, good evening.
We thank our hosts of Cinema Politica as well as the preceding speakers commenting the horrifying massacres in Gaza, Ehab Lotayev et la Société Irako-Canadienne de Montréal.
I’m joined this evening by two film makers, our copresident Louise Marie Beauchamp (who stayed up there in the hall, please stand up, so that people can see you!) and Martin whom I’ll introduce in a minute. Depuis bientôt 40 ans, je suis le principal porte-parole des Artistes pour la Paix, un groupe idéaliste pro-UNODA (regardez notre chandail SOYONS DÉSARMANTS) qui, avec la sous-secrétaire générale des Nations-Unies et Haute-Représentante des Affaires de Désarmement, madame Izumi Nakamitsu, dénonce l’augmentation des dépenses militaires et les envois d’armes aux pays en guerre. Nous sommes féministes, avec nos deux co-présidentes et nos deux co-vice-présidentes, plus notre indispensable trésorière trans !
In 2003, our Canadian unions and peace groups massively demonstrated to convince Prime minister Jean Chrétien not to follow Bush and Blair into a war which was opposed by the United Nations, inspector Hans Blix having proven against American lies that Saddam Hussein had no weapon of mass destruction. 200 000 deaths followed and more in Syria; in Canada, Chrétien was replaced by Paul Martin supported by cronies from military industries from Toronto. This is how our democracy works unless we are strong enough to bring more than a 100 000 supporters in the streets.
Since we were given five minutes, I just have time to briefly introduce our member Martin Duckworth who from 1990 to 2012, taught film here at Concordia University’s Mel Hoppenheim School of Cinema ; he was awarded the prestigious Albert Tessier prize in 2015, which is the highest distinction given to cinematographers in Québec; but more important 😉, he was chosen Artist for Peace of the Year 2003 when his film « Peacekeeper at War » in Koweit was released: you can see it on youtube, if you put the words « film by Martin Duckworth » after the title.
Martin or Louise Marie, would you like to add a few words?
Martin: We are very lucky to live in a country free of war today. But it’s a country born out of wars [against First Nations], the British conquest of 1759, the attempted invasions of the US in 1775 and 1812, and it’s a country that enriches itself partly by maintaining the tenth largest armaments’ industry in the world. Three billion dollars worth of these weapons are exported annually to the US.
I made a film of the Gulf war of 1990, when Canadian fighter planes participated in the US war crime of bombing defenceless Iraqi soldiers who were attempting to return home at the end of the war. So I’m proud to be a member of les Artistes pour la Paix, one of the most effective movements dedicated to making our country a force for peace instead of war.
Pierre: le film que nous avons vu présente des images qui nous poursuivent deux jours après le visionnement. Voici de jeunes Irakiens, trop jeunes pour avoir connu l’assaut barbare anglo-américain sur leur pays en 2003 qui a coûté tant de destruction et plus de 200 000 morts. Menés par la passionaria Tiba, l’héroïne du film, on les voit manifester place Tahrir jour après jour avec le drapeau de leur pays, désarmés, et inexplicablement les soldats leur tirent dessus à balles réelles pour les disperser, alors que leurs principaux slogans sont : « Nous ne sommes pas iraniens, ni Américains, ni Sunnis, ni Shiites, nous sommes irakiens ». C’est dire à quel point leur gouvernement est réfractaire à une véritable démocratie en se maintenant au pouvoir par des grenouillages électoraux-financiers selon les districts qui le composent. Et le film alterne espoir et désespoir de voir de leurs amis tués à leurs côtés.
Jusqu’à deux heures du matin, le jeune réalisateur Karrar Al-Azzawi a répondu aux questions très sympathiques, en zoom en direct de la Norvège, son pays d’adoption.