Les APLP face à Elghawaby et aux CJPM-O
Article de Pierre Jasmin envoyé aux Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient en septembre, remanié le 18 octobre après des décisions controversées de l’organisme.
Photo : La Presse canadienne / Sean Kilpatrick
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À quoi sert au juste le poste d’Amira Elghawaby?
Dans une lettre privée au Premier ministre Trudeau à la veille des élections partielles du lundi 16 septembre, Pierre Jasmin, secrétaire général des Artistes pour la Paix, déplorait « la maladresse de madame Amira Elghawaby, bouleversée par le génocide appliqué à la bande de Gaza et par le traitement injuste infligé aux étudiants campeurs canadiens. Mais celle qui a déjà traité les Québécois de racistes antimusulmans, faute de comprendre notre loi légitime sur la laïcité [elle avait dû présenter des excuses publiques], devrait plutôt réfléchir au fait que la seule victoire obtenue par les campements universitaires canadiens propalestiniens fut à l’UQAM par un recteur, des professeurs et étudiants inspirés, non par des discours radicaux islamistes, mais par l’appel au respect du Statut de Rome (ONU 1998) par l’ambassadeur Philippe Kirsch, docteur honorifique 2003 de l’UQAM (i).
Sans réponse de M. Trudeau, les APLP ont appuyé les députés unanimes de l’Assemblée nationale votant en faveur de la motion présentée au Salon rouge par la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, avec le soutien de tous les groupes parlementaires, réclamant le départ de la représentante spéciale du Canada chargée de la lutte contre l’islamophobie, pour avoir invité notamment les collèges et universités du Canada à recruter davantage de professeurs « musulmans » en vue de la rentrée scolaire. La motion mentionne que l’éducation étant une compétence exclusive des provinces (du gouvernement du Québec), l’embauche des professeurs dans les établissements d’enseignement supérieur doit se faire sur la base de critères liés à l’excellence et à la compétence, et certainement pas en fonction de la religion, ce qui serait non seulement discriminatoire, mais aussi contraire au principe de laïcité de notre État.
- Québec Solidaire aux nuances appréciées
La motion de la ministre Déry avait été présentée conjointement avec celle qui sera choisie porte-parole de QS, Ruba Ghazal, ainsi qu’avec trois autres députés. QS a eu la sagesse de refuser son consentement à une autre motion, déposée le même jour, cette fois par le péquiste Pascal Bérubé, conjointement avec le ministre Jean-François Roberge, exigeant d’Ottawa l’abolition pure et simple du poste de représentant spécial du Canada chargé de la lutte contre l’islamophobie. Il n’y a donc pas eu vote sur cette motion, le député solidaire Alexandre Leduc soutenant avec raison que vouloir abolir le poste, c’est prétendre qu’il n’y a pas d’islamophobie dans notre société. « On a proposé d’amender votre motion pour préciser que le [Québec] doit se doter d’un plan de lutte contre l’islamophobie. Vous avez refusé. Pourquoi ? » Et malgré cette position courageuse, juste et équilibrée, Yves Engler a écrit le 6 octobre un injuste brûlot contre Québec Solidaire (ii). Nous y reviendrons.
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Nos appuis inconditionnels aux positions antérieures des CJPM-O
Les Artistes pour la Paix appuient, comme en faisait foi notre article diffusé par Pressenza.com (iii), la solidarité des Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient avec la Palestine agressée, envahie à Gaza et en Cisjordanie et victime d’une attaque génocidaire par l’extrême-droite israélienne de Nétanyahou (iv). Nous avons de concert réclamé par des courriels à la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly que le gouvernement canadien reconnaisse sans conditions la Palestine comme état de plein droit à l’ONU et qu’il respecte des obligations telles que définies par la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye.
Nous avons endossé la déclaration du 12 juin de Michael Bueckert, vice-président des CJPMO : « Il est inacceptable qu’une fonctionnaire responsable de la lutte contre le racisme propage systématiquement le racisme anti-palestinien. Nous n’avons aucune confiance dans la capacité de Mme Lyons à faire la distinction entre la critique d’Israël et le véritable antisémitisme, car elle semble ne pas voir de différence entre les deux. Ses actions encouragent la haine et l’incitation contre les jeunes qui protestent à juste titre contre le génocide. Il est clair qu’elle ne peut pas continuer à jouer ce rôle public. »
Le 29 juillet, nous avons comme Thomas Woodley, président des CJPM-O, appuyé « les étudiants de l’Université de Windsor contre l’intervention dans les affaires internes de l’université par Housefather et Lyons intimidant les administrateurs pour qu’ils abandonnent leurs engagements envers les droits de la personne et leurs étudiants ».
Nous avons applaudi « son rapport du 23 septembre soulignant les échecs du programme canadien de visa de résident temporaire pour les habitants de Gaza (VRT), enracinés dans un racisme anti-palestinien systémique, contrairement à un programme similaire aidant les Ukrainiens à fuir l’invasion russe. » Le Devoir du 18 octobre étale sur les 2/3 de sa une la dénonciation que « plus de 9 mois après le lancement d’un programme fédéral de regroupement familial pour les réfugiés de Gaza, seuls 334 Palestiniens ont pu bénéficier des 5000 visas de résident temporaire (VRT) promis par le Canada. » « Ce chiffre famélique » donne crédit au rapport des CJPM-O faisant état d’un racisme anti-palestinien systémique.
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L’organisme CJPM-O a hélas quitté sa belle objectivité
Les APLP ont repris en partie l’argument de Nadia Alexan qui ayant assisté à notre C.A. du 10 octobre, nous a communiqué sa lettre à Yves Engler avec les mots suivants qui peuvent hélas s’adresser aussi au CJPM-O, leur « reprochant un appui aveuglé au prosélytisme islamiste de madame Elghawaby ». Elle a ajouté: « Not only was Amira Elghawaby’s appointment contested even within the Trudeau government, but the position has no social acceptability, » the authors Nadia El-Mabrouk and François Dugré wrote (v) au nom du Rassemblement pour la laïcité. “Islamophobia », adds Nadia Alexan, is often the pretense of fending off any criticism of the religion, just like the Zionist use of « antisemitism » wants to deflect any criticism of the barbaric actions of Israel. Both Israeli Zionism & political Islam are two sides of the same coin: they use the « victimization card » as an excuse for their barbarism. Did you forget what the Islamists did to Salman Rushdie for speaking his mind? Or the reckless killing of innocent people in France, Spain & other countries? Between 1979 and May 2021, there were 48,035 Islamist terrorist attacks around the world, which have resulted in the deaths of at least 210,138 people. The Middle East and North Africa, South Asia, and Sub-Saharan Africa accounted for 95.7% of Islamist terrorist attacks between 1979 and May 2021. On average, an Islamist terrorist attack causes the deaths of 4.4 people.
Ms. Elghawaby’s position serves no purpose except to increase racism against Muslims. She went beyond the limits of reason when she asked universities to hire professors of her faith. A civilized society must separate religion from the state. A secular state is always superior to one where citizens are subject to the clerical dictates of a theocracy. Prime Minister Trudeau must come to his senses by abolishing this position, which is dangerous to civic conviviality. I think what led his government to create this position is electoral clientelism, the search for the vote and approval of the Muslim community. This is pure and simple Machiavellianism on the part of the Liberals”, concluded madame Alexan.
Bien sûr nous croyons que cette position doit être équilibrée par la suggestion d’Alexandre Leduc de Québec Solidaire, car l’islamophobie n’est pas seulement un prétexte, elle est hélas prouvée par la honteuse propagande des grands médias pour cacher la réalité du génocide perpétré à Gaza, pourtant condamné par la Cour Internationale de Justice et par le Tribunal Pénal International de l’ONU réclamant et l’arrestation de Sinwar chef du Hamas (tué hier) et de Nétanyahou.
Mais CJPM-O a quitté sa posture soi-disant équilibrée dès le 22 mai, en ne répondant pas à ma « lettre adressée à la CJPM-O par les Artistes pour la Paix. « Ayant appuyé dans leurs publications tous les communiqués de la Coalition pour la justice et la Paix au Moyen-Orient depuis la mi-octobre 2023, Les Artistes pour la Paix se déclarent très déçus de votre communiqué ci-dessous : s’il appuie avec raison les projets de mandats d’arrêts contre le Premier ministre d’extrême-droite israélien Benyamin Nétanyahou et son ministre de l’Agression génocidaire Yoav Gallant, il s’abstient hélas de se prononcer clairement sur la mise en accusation des terroristes du Hamas responsables du 7 octobre; or, personne n’est au-dessus de la loi humanitaire. Pour notre part, nous estimons que leur mise en accusation servira la cause palestinienne modérée, alors que de nouveaux pays européens se sont joints à la Chine le 10 mai pour réclamer que l’Assemblée générale de l’ONU accorde à la Palestine le statut de pays accrédité à part entière comme membre de l’ONU (143 pays pour, 9 contre). C’est ce que nous encourageons la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly à faire le plus tôt possible au nom du Canada, au lieu de s’abstenir comme elle l’a fait par la voix de Bob Rae.
Enfin, nous encourageons votre organisme et le Canada à se souvenir des débuts de la CPI dont le premier juge fut Philippe Kirsch, afin d’accorder plus de place aux mises en garde de l’ONU et de son admirable Secrétaire général, Antonio Guterres. »
Et votre organisme prétend refléter la Justice et la Paix au Moyen-Orient avec omission d’un jugement important de la CPI? Je ne voulais pas publiciser cette entorse, au moment où il y avait une telle disproportion entre l’exposé médiatique des faits concernant la Palestine et Israël, comme je l’ai dit dans un commentaire contre les Mordus de Politique de Radio-Canada qui avaient trouvé pertinent de s’indigner pendant 15 minutes d’une prédication musulmane montréalaise d’octobre, tout en taisant peureusement que 30 000 femmes et enfants avaient péri sous les bombes de Tsahal.
Mais l’annonce triomphale du 17 octobre de la CJPM-O d’avoir engagé huit nouvelles personnes sur son C.A. fait déborder le vase, puisqu’aucune d’entre elles ne vient du Québec francophone. Et surtout que leur neutralité face au Hamas qu’ils ont eu peur de critiquer alors qu’il fut financé par Nétanyahou pour diviser l’opposition palestinienne, ne leur permet pas d’endosser l’optimisme abrupt de Matti Friedman (The Free Press) : The Hamas leader started this fight. Now Israel can finish it.
À quand l’appui de la CJPM-O à la proposition de Mahmoud Abbas à l’ONU à New York de récupérer l’autorité de l’Organisation de Libération de la Palestine sur Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est, pour les défendre contre les attaques meurtrières de Tsahal (vi) ?
iv La conquête de la Palestine – De Balfour à Gaza, une guerre de cent ans, Rachad Antonius aux Éditions ÉCOSOCIÉTÉ
Voici la réponse reçue de la part du président des CJPM-O
De : Thomas Woodley
Envoyé : 21 octobre 2024
À : Jasmin, Pierre jasmin.pierre@uqam.ca
Objet : FW: Leadership pour les temps difficiles – CJPME ajoute 8 nouveaux membres à son conseil d’administration
Bonjour Pierre,
Merci pour votre courriel ; nous sommes heureux que vous ayez pris le temps de nous contacter.
En ce qui concerne notre conseil d’administration, l’un des nouveaux membres – Omar Burgan – est basé à Montréal, a grandi à Montréal et est parfaitement bilingue. Michaël Séguin a grandi au Québec, près de Rigaud, a fait ses études de doctorat à l’UQAM et est parfaitement bilingue. Michaël travaille actuellement à l’université Saint-Paul d’Ottawa.
En ce qui concerne Amira Elghawaby, nous ne l’avons pas trouvée telle que vous la caractérisez. Même avant son embauche, nous avions compris l’intérêt d’avoir un poste au sein du gouvernement fédéral pour lutter contre l’islamophobie. Depuis qu’elle occupe son poste, nous l’avons trouvée efficace et utile. Elle a été une alliée solide dans la lutte contre le racisme anti-palestinien et dans la protection de la liberté d’expression. Elle nous a ouvert plusieurs portes pour notre travail de lutte contre le racisme anti-palestinien au Canada.
J’apprécie que l’APLP continue à trouver des domaines dans lesquels l’APLP et CJPMO sont d’accord. Je vous remercie. Chaque organisation doit définir ses propres politiques et décider elle-même de la position qu’elle adoptera. Il est toujours préférable que les organisations puissent souligner leur accord.
Merci encore d’avoir pris contact avec nous. Meilleures salutations,
Tom
Merci à notre webmestre intérimaire Izabella d’avoir publié notre prise de position. Ses principes semblent particulièrement importants au moment où éclate au Québec l’affaire de l’école primaire de BEDFORD, noyautée par des professeurs militants qui semblaient plus islamistes que musulmans, au détriment du programme gouvernemental agréé de sport féminin et d’éducation sexuelle. Une autre école à Saint-Léonard a connu un dérapage moindre (une seule enseignante par rapport à onze à l’école Bedford) mais le ministre Bernard Drainville enquête sur trois autres écoles.
Patrick Moreau
L’auteur est professeur de littérature à Montréal, collaborateur de la revue «Argument» et essayiste. Il a notamment publié «Ces mots qui pensent à notre place» (Liber, 2017) et, tout récemment, «Écrire à contre-courant» (Somme toute, 2024).
Publié et mis à jour le 30 octobre par Le Devoir
Interrogé sur le scandale qui secoue l’école Bedford, Justin Trudeau n’a pu s’empêcher d’invoquer la défense des « libertés d’expression » [sic] et des « libertés fondamentales, auxquelles tous les Canadiens ont droit », comme si celles-ci étaient menacées par la suspension des onze enseignants concernés. Précisant plus tard sa pensée, il a exprimé ses craintes que l’on utilise « des cas d’excès, des exceptions comme ça, pour s’attaquer à la diversité du Québec, aux différentes origines qui rassemblent [re-sic] notre pays ».
On rappellera qu’à l’inverse, en octobre 2020, après le meurtre et la décapitation de l’enseignant français Samuel Paty, le même Justin Trudeau estimait qu’il y avait des limites à la liberté d’expression et qu’il ne fallait pas utiliser celle-ci pour « blesser » certaines personnes « de façon arbitraire ou inutile ».
Autrement dit, à ses yeux, la liberté d’expression doit être limitée quand un enseignant français est assassiné par un terroriste islamiste alors qu’il ne faisait que son métier, dans le respect des programmes d’enseignement et aussi — il convient de le souligner — dans celui de tous ses élèves, y compris ceux de confession musulmane. Mais cette même liberté apparaît menacée dès lors que des enseignants musulmans sont sanctionnés parce qu’ils abusent de leur position d’autorité pour endoctriner religieusement des élèves de l’école primaire et qu’ils refusent d’appliquer les règles et les programmes de l’école québécoise (ce qu’il qualifie seulement d’« excès »).
Disons-le clairement, les « libertés fondamentales » de monsieur Trudeau sont à géométrie variable ! Elles doivent à tout prix être limitées quand il est question d’exprimer des idées (ou de montrer des images) qui contreviennent aux diktats censoriaux de l’islam radical ; en revanche, elles sont défendues bec et ongles s’il s’agit du droit de fonctionnaires d’arborer durant leurs heures de travail des signes religieux ostentatoires ; et on doit, bien sûr, s’inquiéter de leur érosion quand sont sanctionnés quelques enseignants qui ne respectent pas les devoirs les plus élémentaires de leur profession.
Mais qu’en est-il, pourrait-on lui demander, du droit tout aussi fondamental des enfants à recevoir un enseignement dénué de sexisme et exempt d’endoctrinement religieux ?
Toute cette affaire apporte une fois de plus la preuve que les droits de la personne ne constituent pas à eux seuls une politique, mais que c’est la politique qui fait qu’on les interprète de telle ou telle façon. La laïcité n’est pas moins conforme aux « libertés fondamentales » que le libéralisme trudeauiste. Simplement, elle met davantage l’accent sur la neutralité religieuse des institutions comme garantie du droit des individus, alors que le libéralisme canadien entend surtout défendre les minorités religieuses en leur accordant des « accommodements » juridiques et en favorisant leur « entrisme » dans les institutions de l’État.
On pourrait penser que ce favoritisme à l’égard des religions minoritaires relève principalement de motifs bassement électoralistes. À cet égard, il est plutôt évident que Justin Trudeau et son parti tentent depuis des années de séduire les musulmans canadiens (comme d’ailleurs les juifs, les sikhs, etc.). La nomination d’Amira Elghawaby en témoigne, tout autant que l’investiture, en 2019, d’un ancien imam comme candidat dans une circonscription du nord de Montréal.
Il ne faudrait cependant pas croire que ces accointances sont uniquement électoralistes. D’un point de vue plus général, il est dans l’ADN des libéraux canadiens de concevoir la société comme divisée en diverses « communautés » dont le fondement (quand il n’est pas racial ou sexuel) est essentiellement religieux. C’est une conception qui remonte aux origines whigs du libéralisme anglo-saxon, qui eut, dès le départ, pour ambition de gérer le plus harmonieusement possible les relations entre la Couronne, l’Église anglicane et les diverses sectes protestantes que l’on trouvait en Angleterre au XVIIe siècle. Le multiculturalisme canadien et cette « diversité » que Justin Trudeau invoque à tout bout de champ sont conçus sur ce modèle archaïque de citoyens qui appartiennent tous à de telles « communautés », elles-mêmes dotées de représentants légitimes qui servent au gouvernement d’interlocuteurs privilégiés.
Ce communautarisme qui s’impose comme allant de soi en Angleterre comme au Canada (hors Québec) — communautarisme dont les militants islamistes ont très vite compris l’avantage qu’ils pouvaient en tirer — explique en bonne partie l’opposition radicale du Parti libéral du Canada et d’une partie de la population canadienne anglaise à l’idée même de laïcité.
Or, cette conception communautariste est aujourd’hui en grande partie fausse : la majorité des citoyens du Canada (y compris nos concitoyens de confession musulmane) ne sont pas affiliés à de telles « communautés » et ne reconnaissent pas comme leurs porte-parole légitimes des représentants religieux (ou des militants associatifs) le plus souvent autoproclamés.
C’est pourquoi, si l’on désire vraiment favoriser le vivre-ensemble, la laïcité, qui respecte la religion en tant que foi des individus mais exige la plus stricte neutralité religieuse des institutions, apparaît certainement comme un modèle beaucoup plus viable, et surtout plus cohérent, de gestion d’une société pluraliste que ce communautarisme libéral qui flatte sans cesse la frange la plus militante de ces prétendues « communautés » et va jusqu’à leur ouvrir toutes grandes les portes de l’appareil d’État. P. M.
Un lecteur a avec raison reproché à l’article de n’attribuer des idées malsaines qu’à Justin Trudeau, alors que Jagmeet Singh et surtout Pierre Poilièvre professent les mêmes. P. J.