La canalisation 3 entre l’Alberta et les marchés américains (dont un passage controversé au Dakota du Nord) passe déjà par le sud de la Saskatchewan et le Manitoba. Sa capacité serait étendue de 390 000 à 760 000 barils par jour.
L’oléoduc Trans Mountain approuvé est déjà présent dans le sol (y compris celui controversé du parc national Jasper), mais sa capacité triplerait à 890 000 barils par jour, transitant de l’Alberta à Burnaby (Colombie-Britannique). Cet agrandissement provoquera le chargement annuel de 400 navires pétroliers à destination asiatique, dont la portion de navigation canadienne inquiète les autorités municipales et provinciales. S’il est approuvé « sous réserve de 157 conditions juridiquement contraignantes qui aborderont les répercussions sur les peuples autochtones, les incidences socio-économiques et les impacts environnementaux que pourrait avoir le projet, y compris son ingénierie et les installations de sécurité et de protection des infrastructures essentielles », notons avec inquiétude que l’étude des répercussions sur les peuples autochtones ira de l’avant sans que le projet de loi de Roméo Saganash n’ait été approuvé (voir notre lettre à Trudeau).
Nous nous réjouissons de voir le projet Northern Gateway d’Enbridge refusé. Nous espérons que cette décision sera maintenue pour les autres projets d’Enbridge, en particulier le pipeline Trans Canada au Québec contre lequel Autochtones, communautés et Artistes pour la Paix se tiennent sur le qui-vive pour d’éventuelles protestations et manifestations afin de préserver notre nature et notre eau.
Christian Morin et Pierre Jasmin
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