2« La guerre en Ukraine doit cesser – maintenant. Nous avons besoin de négociations sérieuses pour la paix, fondées sur les principes de la Charte des Nations unies», a clamé le chef de l’ONU. La guerre représente «l’un des plus grands défis jamais lancés à l’ordre international et à l’architecture de paix mondiale, fondée sur la Charte des Nations unies. En raison de sa nature, de son intensité et de ses conséquences ». Or, le Canada a appuyé l’extrême-droite nationaliste russophobe lors du Maidan en 2014 en dépêchant son ministre des Affaires étrangères puis en ne veillant pas au respect des accords de paix de Minsk, se rendant ainsi co-responsable de l’empoisonnement du climat en Ukraine, même si Poutine de fait le plus grand responsable de la guerre [1].
3Radio-Canada met dans sa bande passante le 6 avril qu’« investir 2% du PIB dans les dépenses militaires ne sera pas suffisant, selon des experts », ces dits experts choisis dans des thinktanks financés par le complexe militaro-industriel. Les journalistes reprennent tous ce leitmotiv de 2% du PIB réclamé par l’organisation corrompue qu’est l’OTAN. Pourquoi ne reprennent-ils pas le mot d’ordre lancé plus tôt cette année par Antonio Guterres que chaque pays coupe 2% de ses dépenses militaires en chacune des cinq prochaines années ? Aucun des invités spécialistes de la chose militaire n’est choisi par nos médias dans des institutions de paix.
4L’ex-sénateur Douglas Roche écrit : Le Canada dépense $24,3 milliards par année en Défense; les budgets des Affaires étrangères, du développement et du commerce international sont de $6,7 milliards (dont seulement le tiers est consacré aux efforts diplomatiques). Augmenter le budget de la Défense pour atteindre le chiffre arbitraire de 2% du PIB représenterait plus de $40 milliards par année. Une telle somme serait mieux investie dans le système de santé, l’éducation et l’augmentation des objectifs de développement durable dans des régions à risque qui peuvent basculer dans de futurs conflits. (…) Ceux qui veulent singer le militarisme américain ne rendent pas service au Canada qui peut en faire plus si nous voyons plus haut que la mire d’un fusil.
5L’ex-colonel Paul Maillet affirme que l’achat de F-35 consacrera la dépendance du Canada envers les aventures guerrières des États-Unis. Il reste non publié.[1] https://lautjournal.info/20220405/la-guerre-en-ukraine-la-verite-est-le-tout par le professeur de l’UQAM David Mandel présent en Ukraine où il passait tous ses étés.
Le budget libéral offre des points positifs comme un impôt accru des banques et compagnies d’assurances et comme les soins dentaires pour les moins de douze ans et l’an prochain pour les aînés tels que promis au NPD. S’objecte le Bloc québécois qui aurait voulu que ces mesures de santé soient financées par un transfert de sommes fédérales dans les dépenses de santé qui sont de juridiction provinciale. Les APLP s’opposent farouchement aux hausses des dépenses militaires de 7,2 milliards de $ qui consacrent les F-35 réclamés par l’OTAN militariste (à qui on n’accorde heureusement pas les 2% réclamés en dépenses militaires qui en 2026 devraient rester à 1,5%). Les APLP vont continuer leur lobby de paix pour que le gouvernement qui s’en est retiré finance plutôt l’UNIDIR qui lutte mondialement contre les cyberguerres, les armes dans l’espace, les drones armés, les armes robotisées etc.
Personnellement, je suis très attristée, très en colère et très déçue.
Notre amie Laure Waridel, qui a participé à la fondation d’Équiterre en 1993 en compagnie de Steven Guilbeault, estime qu’« il a contribué énormément à un éveil aux questions environnementales au Québec ». Sa déception est d’autant plus grande aujourd’hui. « « C’est une aberration », laisse tomber l’écosociologue, en dénonçant le feu vert donné mercredi par le ministre Steven Guilbeault au projet de la multinationale norvégienne Equinor. L’entreprise pourra donc forer 60 puits pour exploiter au moins 300 millions de barils de pétrole au large des côtes de Terre-Neuve, dans une zone reconnue par l’ONU pour son importance écologique.« Approuver un tel projet tout juste après avoir présenté un plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans lequel il y avait de l’espoir, c’est une insulte à notre intelligence et à notre engagement citoyen. Nous luttons contre une industrie qui a des moyens gigantesques pour faire plier les gouvernements. Et ce qu’on nous dit, c’est que leur message est plus important que le nôtre et que leurs profits à court terme sont plus importants que l’avenir de nos enfants », déplore Mme Waridel.