Nous citions aussi Loïc Tassé dans le Journal de Montréal du 29 octobre qui dénonçait deux familles, les Martelly et les Saint-Rémi qui exerceraient une forte pression mafieuse, ainsi que les curés favorisant la natalité entraînant ainsi une trop forte densité de population et de graves problèmes environnementaux.
Une semaine plus tard, le 4 novembre, nous nous réjouissions que « la police haïtienne, SANS AIDE EXTÉRIEURE, ait réussi à déloger le gang Barbecue qui bloquait le principal terminal pétrolier et que le Canada emprisonne enfin deux riches sénateurs haïtiens établis à Montréal, soupçonnés de coordonner le trafic de drogues et d’armes à Port-au-Prince (leurs contacts internationaux et même nationaux semblent avoir été gelés) ».
Nous avions envoyé notre article à la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly que nous félicitons aujourd’hui d’avoir eu le courage de rassembler le ministre des Affaires étrangères haïtien, Jean Victor GÉNÉUS et divers acteurs de changement, pour entre autres accuser l’ancien président Martelly qui profite des activités criminelles des gangs de rue.
La directrice de Maison Haïti Marjorie Villefranche et le directeur de la radio CPAM, M. Jean Ernest Pierre, tous deux de Montréal cités par Radio-Canada, approuvent ces premières sanctions décidées par M. Trudeau et Madame Joly qui ont le mérite de lever le sentiment d’impunité dont semblaient jouir les criminels et de donner par conséquent de l’espoir à ceux qui croient en la justice et en une aide humanitaire qui atteindrait enfin la population exsangue.
Les Artistes pour la Paix louent en outre la sagesse de la ministre des Affaires étrangères du Canada de suspendre pour le moment toute intervention extérieure de type Casques Bleus ou autres, pourtant demandée par les États-Unis, sans avoir auparavant l’assurance qu’un consensus des acteurs de confiance d’Haïti la réclame.
On me demande « quels discours négatifs d’extrême-gauche »?
Un exemple: j’ai reçu une Déclaration commune en anglais avec le titre en français suivant : Canada, Ôte tes pattes d’Haïti ! et une demande de la cosigner à laquelle j’ai dû répondre:
Les Artistes pour la Paix cannot sign statements on specific countries, when they not endorsed by representatives of such countries nor by credible exiled protesters, especially when the statement is excusing violent demonstrations or accusing Canada, assimilated with an animal (ôte tes pattes) and co-accusing capitalist institutions of vague “EVIL actions” in Haïti. These terms are not acceptable.
Serious conditions are lacking in this declaration which moreover unjustly uses a photo of Blue Helmets as scapegoats for the present terrible economical and human situation in Haïti.
Pierre Jasmin
Secrétaire général APLP
here was the declaration:
« Rising fuel prices are just the spark …The mobilization was practically spontaneous, led in part by taxi-motorcycle drivers and widely joined without being overseen by organizations. However, if we listen to the governments and the main media, the disturbances would be the result of gangs which would have taken control. If there are certainly gangs that exercise control over neighborhoods in Haiti, they are more of an obstacle to any popular initiative to make the revolution. Gangs are exploited by governments and their collusion with them has been exposed on many occasions, for example during the La Saline massacre in 2018, a day of mass murders and rapes orchestrated by gang members and those in power. Nor is it surprising that the Haitian political elite does nothing to encourage young people to desert the gangs. With the obscene levels of poverty, the neoliberal policies applied to the country, by the injunction made by the international organizations resulting from the Bretton Woods Agreements to reduce the share of the national budget allocated to the social sectors, have on the contrary the effect of throwing the young people in the arms of gangs. Thus, the imperialist countries and the capitalist institutions such as the World Bank, the IMF or the WTO have their share of responsibility in the evil from which the country suffers; they cannot be the solution. »
Idéologiquement, notre correspondant a raison. Mais quand les suivis de cette analyse sont d’attaquer toute initiative gouvernementale, l’idéologie devient une arme qui entrave toute action positive… L’analyse idéologique soutient que Mélanie Joly est une ennemie du peuple. Si c’est 90% du temps, cela vaut la peine de poursuivre le dialogue puisqu’elle a été élue.