Cela tient à l’ingénieuse structure que l’auteur David Greig a donné à son œuvre, inspirée du drame de l’île norvégienne d’Utøya en 2011. Pour faire circuler sa pièce de ville en ville grâce aux chorales qui s’y trouvent, Greig a confié à un duo femme-homme et à une chorale la tâche de défendre tous les personnages, mais dans un désordre évocateur des éclats, morts ou vifs, d’une fusillade destructrice. Johanna Nutter incarne Claire, prêtre anglicane lesbienne dont la chorale multi-ethnique a été décimée au cours d’une répétition sous la mitraille d’un tueur. Emmanuel Schwartz joue cet être trouble, mais aussi tous les autres personnages présents sur le parcours des deux protagonistes, un psy, une politicienne d’extrême droite, la conjointe de Claire, etc. Les membres du chœur sont à la fois les victimes du massacre et celles et ceux qui ont pris le relais, dirigés par Claire dans son effort de continuer à vivre et de comprendre la vie, ou la survie qu’elle doit à la blancheur de sa peau.
L’habile metteur en scène Denis Bernard a confié la musique et la direction chorale à Yves Morin, pianiste qui fait aussi partie d’un chœur dont chaque individu se démarque tout en participant au travail d’ensemble : une musique porteuse d’espoir et de paix.
Production La Manufacture
Je vous remercie de cette invitation. Cette pièce de théâtre ne semble pas moins qu’extraordinaire. Ça donne envie de le voir.
je partage votre perception