« C’est vraiment TOUT croche.
Je ne devrais pas être ici.
Je devrais être à l’école, de l’autre côté de l’océan.
Et vous venez à moi pour un message d’espoir ? Comment OSEZ-VOUS ?
Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses.
Et pourtant, je suis une des chanceuses, pendant que des gens souffrent.
Des gens meurent.
Des écosystèmes entiers s’effondrent.
Nous sommes au début d’une extinction de masse.
Et tout ce dont vous parlez, c’est d’argent, et de contes de fées de croissance économique éternelle ?
Comment osez-vous !
Depuis plus de trente ans, la science s’exprime CLAIREMENT.
Comment osez-vous regarder ailleurs et vous persuader que vous en faites assez, quand les politiques et solutions dont nous avons besoin ne sont nulle part en vue ?
Avec les émissions de CO2 actuelles, notre réserve sera expirée dans 8 ans et demi.
Vous nous dites que vous nous « entendez » et que vous comprenez l’urgence.
Mais aussi triste et fâchée que je sois, je ne veux pas le croire.
Parce que si vous échouiez à agir en comprenant parfaitement la situation, alors vous seriez des êtres maléfiques. Et je me refuse à croire cela.
L’idée populaire de réduire de 50% nos émissions en dix ans ne nous donne que 50% de chances de rester à moins de 1.5 degrés de détérioration climatique, avec néanmoins le risque de déclencher des chaînes de réaction irréversibles échappant à tout contrôle humain, selon les 1200 savants du Groupe intergouvernemental d’experts climatiques (ONU). »
Le président Macron a fort mal réagi devant ce discours, vu que la France est directement visée par Greta Thunberg qui, avec 15 autres jeunes, a porté plainte devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU contre 5 pays : l’Argentine, le Brésil, la Turquie, l’Allemagne et la France. Il l’a traitée de radicale alarmiste.
Quant à nous, on peut être fier que la mairesse de Montréal Valérie Plante, qui s’apprête à recevoir Greta Thunberg vendredi à l’Hôtel de Ville, se soit engagée à réduire de 55% l’émission de GES par la métropole d’ici 2030.
Par contre, on est consterné par les infâmes prises de position conservatrices (Andrew Scheer et Maxime Bernier) et par l’hypocrisie de Justin Trudeau qui, avec ses subventions aux pétrolières et son achat d’un pipeline, ose affirmer lutter contre le carbone. Avant de voter le 21 octobre, notons les discours encourageants du Bloc Québécois, du NPD et du Parti Vert, tout en déplorant leur fermeture sur des sujets qui nous inquiètent grandement, sujets non abordés à l’ONU en cette semaine d’action climatique et qui pourtant la concernent grandement.
Les deux tiers des gaz à effets de serre mondiaux sont produits par le Pentagone américain (principalement vols militaires) et par l’Aviation Civile Internationale, qui échappent tous deux aux restrictions de l’ONU sur les émissions de carbone.
Depuis près de deux semaines, on peut signer sur notre site une lettre au Secrétaire Général de l’ONU appuyant et le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires et Greta Thunberg : http://www.artistespourlapaix.org/?p=17023
« Les deux tiers des gaz à effets de serre mondiaux sont produits par le Pentagone américain » — Pierre Jasmin
Ne serait-ce pas plutôt les deux tiers de la production totale des États-Unis ? Parce que les articles que j’ai lus sur le sujet affirment que si le Pentagone était un pays, il serait le 55e plus grand producteur de gaz à effet de serre. Je ne vois pas comment le 55e plus grand producteur mondial pourrait produire à lui-seul les deux tiers des émissions mondiales.
Merci de nous lire, PG. Je ne veux pas défendre absolument mes statistiques basées sur le recoupement de diverses sources non rigoureuses. Pourquoi non rigoureuses? C’est qu’il n’y a pas de consortium scientifique assez puissant pour résister au complexe militaro-industriel qu’il risquerait de se mettre à dos en publiant de telles statistiques fiables. Ma réponse:
1- quand j’écris Pentagone, je simplifie à outrance et n’exclus aucune source militaire américaine de gaz à effets de serres, comme les 800 bases militaires U.S. dans le monde, les avions qui y décollent ou y atterrissent chaque jour et j’additionne aussi les GES des usines de production militaire, y compris celles qui fabriquent les bombes nucléaires et celles qui engagent des opérations coûteuses de décontamination et de stockage dangereux des déchets nucléaires (ici, mon invité du 21 septembre Gordon Edwards de ccnr.org aurait des statistiques plus fiables).
2- dans mon affirmation, j’inclus aussi les GES produits par l’aviation civile et le boom touristique des dernières années, dont les carburants ne sont toujours pas taxés comparativement à l’essence de nos véhicules assujettis avec raison à une taxe carbone.
Merci pour votre réponse rapide et détaillée. Mon questionnement n’était pas tant pour que vous défendiez cette statistique à tout prix, mais de signaler qu’il s’était simplement glissé une erreur.
Encore merci et continuez votre (notre) combat.