« Le dépotoir est mort, vive le dépotoir ! » Cette phrase, inventée par le Dr. Frank Greening, exprime bien la situation; un projet de dépotoir pour les déchets radioactifs dans des couches géologiques profondes a été annulé, mais la planification pour un autre projet de dépotoir impliquant des déchets beaucoup plus dangereux continue.
Le premier projet, un dépotoir souterrain proposé pour le stockage des déchets radioactifs à faible et moyenne intensité en provenance d’Ontario, situé près de la côte du Lac Huron, est maintenant annulé, après quinze ans d’efforts. Le projet a été opposé par des centaines de villes canadiennes et américaines, des scientifiques indépendants, des groupes non-gouvernementaux, et finalement par les Autochtones qui n’ont jamais cédé leur territoire sur lequel le dépotoir devait être construit. Un vote de la Première Nation Saugeen Ojibway en janvier 2020 a enregistré une forte opposition au projet. L’Ontario a annulé le projet, et maintenant l’annulation est officielle.
Il reste encore un projet pour un AUTRE dépotoir souterrain, à une distance d’environ 40 kilomètres de la côte du Lac Huron, pour le stockage permanent des déchets radioactifs à HAUTE activité – c-a-d. le combustible nucléaire irradié produit par tous les réacteurs nucléaires du Canada. (Cet inventaire inclut le combustible nucléaire usé maintenant en stockage à sec à Bécancour, en provenance des réacteurs Gentilly-1 et Gentilly-2.)
Nous avons une victoire à célébrer, mais – la lutte continue contre le deuxième projet.
Gordon Edwards et Jacques Boucher
du Regroupement pour la surveillance du nucléaire
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