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Affrontement entre la GRC et les manifestants à Fairy Creek.

Colombie BritanniqueMoratoire sur les forêts anciennes

L’industrie forestière tire la sonnette d’alarme !!!

L’industrie forestière de la Colombie-Britannique s’alarme de la volonté de la province de suspendre pour deux ans l’exploitation de 2,6 millions d’hectares de forêts anciennes. Une mesure qui mettrait, selon elle, des milliers d’emplois en danger. De 14 à 20 scieries pourraient fermer à cause de cette décision, déplore Susan Yurkovich, présidente du Conseil de l’industrie forestière en Colombie-Britannique. Selon elle, 18 000 emplois pourraient également être perdus, soit bien plus que les 4500 estimés par le gouvernement. La même inquiétude est palpable dans l’industrie. La compagnie vancouvéroise Canfor affirme que cette mesure aurait des répercussions considérables sur ses employés et leurs familles, ainsi que sur les partenaires autochtones [ceux qui sont rémunérés, pas comme la protestataire de la photo], entrepreneurs, communautés et ensemble de l’industrie.

La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1836846/forets-anciennes-moratoires-industrie-forestiere-reactions

Dans un souci d’objectivité, Radio-Can fait paraître trois autres articles, moins visibles :

  1. C-B – Moratoire sur les forêts anciennes : l’industrie forestière tire la sonnette d’alarme 03.11.2021, R-C … Il reste 3% de forêts anciennes, l’industrie forestière sort ses arguments socio-économiques pour pouvoir saccager ce qui reste.
  2. L’avenir de la foresterie en Colombie-Britannique /https://ici.radio-canada.ca/environnement/en-continu
  3. ‘Extremely frustrating’: B.C. announces 2.6 million hectares of at-risk old-growth, no permanent protections

 

logo_narwalLe Narwhal, une revue de quelques centaines d’abonnés (!!) procure une information objective, relayée au Québec par le Regroupement DES UNIVERSITAIRES.

Stephanie Wood déplore le manque de fonds pour les Premières Nations qui veulent protéger les forêts ancestrales menacées par des pertes irréversibles de biodiversité, comme le déplore Adam Olsen, membre du Parti vert et membre de la Première nation Tsarlip. Il estime les consultations gouvernementales précipitées au point qu’il ne se sent pas écouté, tandis que les scies mécaniques continuent leurs ravages dans ses forêts d’arbres immenses.

La suite : https://thenarwhal.ca/bc-old-growth-at-risk-announcement/

L’Amazonie, quant à elle, vacille près du point de non-retour

04.10.2021, AFP, JOSHUA HOWAT BERGER

Dans son laboratoire, la chimiste brésilienne Luciana Gatti passe et repasse ses chiffres en revue. Il doit y avoir une erreur quelque part. Mais toujours la même sombre conclusion s’impose : l’Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde (cet « océan vert » sur lequel comptait l’humanité pour absorber ses émissions polluantes et la sauver du désastre) émet désormais plus de carbone qu’elle n’en absorbe.

Étendu à travers une partie de l’Amérique du Sud comme une exubérante tache vert profond, le bassin amazonien est l’une des plus grandes régions sauvages au monde. Il regorge d’une vie nourrie par la chaleur tropicale, les pluies torrentielles et ces rivières qui serpentent à travers la jungle comme des veines bleutées. La majestueuse forêt aux trois millions d’espèces offre une végétation luxuriante qui absorbe d’énormes quantités de carbone grâce à la photosynthèse, cruciale au moment où l’humanité lutte pour limiter les gaz à effet de serre qui réchauffent la planète.

Alors que les émissions de dioxyde de carbone ont augmenté de 50 % en 50 ans, dépassant les 40 milliards de tonnes dans le monde en 2019, l’Amazonie a absorbé une bonne part de cette pollution : presque deux milliards de tonnes par an, jusqu’à récemment.

La suite : https://www.journaldemontreal.com/2021/11/04/lamazonie-un-paradis-presque-perdu

Au Québec, mêmes conflits – industrie forestière et gouvernements

Depuis l’erreur boréale de 1999 et le peuple invisible de 2007, deux films-dénonciations de Richard Desjardins, seul artiste à n’avoir pas accepté le prix APLP de l’année parce qu’il ne connaissait pas suffisamment notre organisme, les changements si bien appelés ont été rares. Marie-Laure Josselin le 3 novembre critique : « des consultations bidons, l’appétit vorace des forestières, des territoires dévastés, le non-respect des ententes, des compensations ridicules » … les Atikamekw réclament plus de respect de leurs droits.

Las de voir leur garde-manger et leur pharmacie être dévastés sous leurs yeux sans même recevoir une compensation décente, les Atikamekw du Québec montent au front. Manawan avertit le gouvernement québécois : la communauté impose un moratoire sur les coupes forestières, à la demande de ses 32 chefs de territoire. D’autres chefs de territoire de Wemotaci et d’Opitciwan veulent suivre le mouvement. Si un chef de bande administre une communauté, les chefs de territoire surveillent et autorisent l’accès aux ressources sur leur territoire ancestral familial. Ils connaissent les secteurs de trappe, de piégeage, les frayères à poissons, les ravages d’orignaux, etc. Et consultent les membres de la famille avant toute décision. Ce sont généralement les frères les plus âgés des familles qui sont les chefs de territoire.

« C’est la vie, ça, arrêtez de la détruire! » Mario Dubé montre les pins et autres arbres qui se dressent devant lui un peu avant l’entrée de Manawan, une communauté atikamekw située à 240 kilomètres de Montréal.

Le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, Pierre Dufour, n’a pas voulu accorder une entrevue à Espaces autochtones sur le sujet.

https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/3134/coupes-forestieres-atikamekw

Produits forestiers Résolu, par contre, peut compter sur un membre assidu de son conseil d’administration depuis 2010 pour relire ses comptes (il s’agit heureusement de chiffres!), Michael Rousseau, pdg d’Air Canada qui n’a pas le temps d’apprendre la langue de ses ancêtres, qui selon Jean-Michel Genois Gagnon du Journal de Montréal, préside le Comité d’Audit et siège aux comités des finances et des ressources humaines et de la rémunération/des candidatures et de la gouvernance de ladite compagnie Résolu.

À l’Assemblée nationale, l’opposition presse Québec d’agir dans le dossier des coupes forestières 04.11.2021, R-C, Delphine Jung. La colère des Atikamekw concernant les coupes forestières a fait son chemin jusqu’à l’Assemblée nationale du Québec jeudi. Tous les partis de l’opposition ont dénoncé la situation et demandent au gouvernement d’agir avant que les relations entre les communautés et le gouvernement ne s’enveniment.

La suite : https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1837311/kelley-lafreniere-masse-ouellet-gouvernement-quebecois-presse-agir-dossier-coupes-forestieres

Le Canada sous-estime de 80 mégatonnes ses émissions de carbone provenant des coupes en forêts boréales

Toujours Stephanie Wood, du Narwhal, rapporte cet estimé alarmiste mais endossé jeudi par Environmental Defence Canada, Nature Canada, Nature Québec et le Natural Resources Defense Council. Le rapport dénonce les promesses vides du Canada, alors que son industrie d’abattage de bois sacrifie 400.000 hectares de bois de forêts boréales (environ l’équivalent de cinq patinoires règlementaires de hockey professionnel par jour), des secteurs de forêts irremplaçables jusqu’ici non exploitées par l’homme. 80 mégatonnes équivalent aux émissions annuelles de l’ensemble des édifices canadiens ou de 17.4 millions de véhicules.

La suite : https://thenarwhal.ca/canada-clearcut-logging-boreal-forest-report/

Pendant qu’à Glasgow, nos Premiers ministres plastronnent

… dans des discours reproduits dans nos premières pages : « 110 dirigeants se sont rassemblés, représentant plus de 85 % des forêts mondiales », s’est félicité Boris Johnson, Premier ministre du Royaume-Uni, pays d’accueil. Plus de 130 pays approuvent, au 4 novembre, la « déclaration de Glasgow », renfermant l’engagement collectif d’« arrêter et faire reculer les pertes de forêt et les dégradations de terres d’ici à 2030 », en misant sur le développement durable et la transformation des zones rurales. Les pays adhérant à ce texte vont du Brésil au Congo-Kinshasa, en passant par la Chine, la Russie, la France et d’autres États européens. Il ne restera que huit ans pour se trouver des excuses… François Legault a rappelé que le Québec est, parmi tous les États fédérés d’Amérique du Nord, celui qui émet le moins de gaz à effet de serre par habitant, tout juste en dessous de 10 tonnes par habitant, par rapport à une moyenne de 20 tonnes au Canada.

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Andrée-Philippe Côté, caricaturiste, expose l’hypocrisie de nos dirigeants.