On trouvera le discours en entier en français en cherchant à la fin de :
Excellences,
Nous devons être déterminés à honorer l’engagement
de la Charte en faveur des droits humains fondamentaux.
Seules quatre femmes ont signé notre document fondateur. Un coup d’œil
dans cette salle permet de voir que les choses n’ont pas suffisamment
changé. « Nous, les peuples » ne signifie pas « Nous, les hommes ».
Les femmes attendent toujours l’égalité des chances et des salaires ;
l’égalité devant la loi ; la pleine valorisation de leur travail et la
prise en compte de leurs opinions.
À travers le monde, les droits des femmes – y compris les droits
sexuels et reproductifs – sont réduits voire supprimés ; leurs
libertés, restreintes.
Dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce
qu’elles portent trop de vêtements ; dans d’autres, parce qu’elles
n’en portent pas assez.
Grâce aux générations de militantes des droits de femmes, les temps changent.
Des terrains de sport aux écoles en passant par les places publiques,
les filles et les femmes défient le patriarcat – et triomphent.
Je suis à leurs côtés.
J’ai pris mes fonctions en m’engageant à garantir la parité
hommes-femmes au sein des Nations unies.
Nous y sommes parvenus aux échelons supérieurs[i] et sommes en bonne voie
de le faire à travers l’ensemble du système des Nations unies.
Car l’égalité des genres n’est pas un problème. L’égalité des genres
est la solution.
L’égalité, ce n’est pas une faveur faite aux femmes, mais une
condition fondamentale pour assurer un meilleur avenir pour tous.
Excellences,
Nous devons être déterminés à répondre à l’Appel à l’action pour
placer les droits humains au cœur de notre travail.
Soixante-quinze ans après la Déclaration universelle des droits de
l’homme, d’énormes progrès ont été accomplis sur certains sujets –
qu’il s’agisse de mettre fin à la colonisation et à la ségrégation ou
de garantir le droit de vote des femmes.
Mais nous n’avons pas atteint les droits fondamentaux pour tous,
Quand 1,2 milliards de personnes vivent encore dans l’extrême pauvreté et
que la faim atteint des niveaux inégalés depuis 2005.
Quand la discrimination fondée sur la couleur de peau et l’origine
ethnique est parfaitement légale dans bien des pays.
Quand des personnes doivent risquer la mort pour chercher une vie meilleure.
Quand les réfugiés, les migrants et les minorités sont régulièrement
traqués et diabolisés.
Quand déclarer son identité de genre ou simplement qui l’on aime peut
conduire à l’emprisonnement, voire à l’exécution.
Quand le fait même de s’exprimer peut avoir des conséquences dangereuses.
Les droits humains – politiques, civils, économiques, sociaux et
culturels – sont la clé de voute pour résoudre de nombreux problèmes
mondiaux interdépendants.
Il faut que des lois visant à protéger les personnes vulnérables
soient adoptées et appliquées ; il faut cesser de cibler les minorités
et il faut placer les droits et la dignité humaine au cœur des
politiques sociales, économiques et migratoires.
Il faut que tous les gouvernements respectent les engagements qu’ils
ont pris dans la Déclaration universelle des droits de l’homme[ii].
[i] Nous pensons à la Vice-Secrétaire générale Amina J. Mohammed et à la Secrétaire générale adjointe Izumi Nakamitsu, présidente du Bureau des affaires de Désarmement.
[ii] Droits de la personne (correction faite par Simonne Monet-Chartrand APLP1991 il y a des décennies)
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