On trouvera le discours en entier en français en cherchant à la fin de :

https://www.un.org/sg/en/content/sg/statement/2023-09-19/secretary-generals-address-the-general-assembly

 

Excellences,

Nous devons être déterminés à honorer l’engagement

de la Charte en faveur des droits humains fondamentaux.

 

Seules quatre femmes ont signé notre document fondateur. Un coup d’œil

dans cette salle permet de voir que les choses n’ont pas suffisamment

changé. « Nous, les peuples » ne signifie pas « Nous, les hommes ».

 

Les femmes attendent toujours l’égalité des chances et des salaires ;

l’égalité devant la loi ; la pleine valorisation de leur travail et la

prise en compte de leurs opinions.

 

À travers le monde, les droits des femmes – y compris les droits

sexuels et reproductifs – sont réduits voire supprimés ; leurs

libertés, restreintes.

 

Dans certains pays, les femmes et les filles sont punies parce

qu’elles portent trop de vêtements ; dans d’autres, parce qu’elles

n’en portent pas assez.

 

Grâce aux générations de militantes des droits de femmes, les temps changent.

 

Des terrains de sport aux écoles en passant par les places publiques,

les filles et les femmes défient le patriarcat – et triomphent.

 

Je suis à leurs côtés.

J’ai pris mes fonctions en m’engageant à garantir la parité

hommes-femmes au sein des Nations unies.

 

Nous y sommes parvenus aux échelons supérieurs[i] et sommes en bonne voie

de le faire à travers l’ensemble du système des Nations unies.

 

Car l’égalité des genres n’est pas un problème. L’égalité des genres

est la solution.

 

L’égalité, ce n’est pas une faveur faite aux femmes, mais une

condition fondamentale pour assurer un meilleur avenir pour tous.

 

Excellences,

Nous devons être déterminés à répondre à l’Appel à l’action pour

placer les droits humains au cœur de notre travail.

 

Soixante-quinze ans après la Déclaration universelle des droits de

l’homme, d’énormes progrès ont été accomplis sur certains sujets –

qu’il s’agisse de mettre fin à la colonisation et à la ségrégation ou

de garantir le droit de vote des femmes.

 

Mais nous n’avons pas atteint les droits fondamentaux pour tous,

 

Quand 1,2 milliards de personnes vivent encore dans l’extrême pauvreté et

que la faim atteint des niveaux inégalés depuis 2005.

Quand la discrimination fondée sur la couleur de peau et l’origine

ethnique est parfaitement légale dans bien des pays.

Quand des personnes doivent risquer la mort pour chercher une vie meilleure.

Quand les réfugiés, les migrants et les minorités sont régulièrement

traqués et diabolisés.

Quand déclarer son identité de genre ou simplement qui l’on aime peut

conduire à l’emprisonnement, voire à l’exécution.

Quand le fait même de s’exprimer peut avoir des conséquences dangereuses.

 

Les droits humains – politiques, civils, économiques, sociaux et

culturels – sont la clé de voute pour résoudre de nombreux problèmes

mondiaux interdépendants.

 

Il faut que des lois visant à protéger les personnes vulnérables

soient adoptées et appliquées ; il faut cesser de cibler les minorités

et il faut placer les droits et la dignité humaine au cœur des

politiques sociales, économiques et migratoires.

 

Il faut que tous les gouvernements respectent les engagements qu’ils

ont pris dans la Déclaration universelle des droits de l’homme[ii].

[i] Nous pensons à la Vice-Secrétaire générale Amina J. Mohammed et à la Secrétaire générale adjointe Izumi Nakamitsu, présidente du Bureau des affaires de Désarmement.

[ii] Droits de la personne (correction faite par Simonne Monet-Chartrand APLP1991 il y a des décennies)