France, U.S.A
La France et les États-Unis dépensent des milliards de dollars chaque année pour augmenter le péril nucléaire, au moment-même où l’ONU s’apprête à déclarer leurs bombes illégales en vertu du Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires entrant en vigueur le 21 janvier prochain (au même moment de la passation de pouvoir Biden-Trump qui ne changera hélas rien à ce sujet). Pas étonnant que les forces policières des deux pays soient devenues de féroces systèmes de répression racistes, comme on l’a vu en France avec le producteur de musique rap tabassé, Michel Zecler, et comme les a dénoncés partout en Amérique du Nord le collectif Black lives matter. Ces deux pays investissent constamment dans la destruction massive, pas étonnant que leurs populations se révoltent et manifestent dans les rues contre la dégradation des systèmes de santé, en particulier des hôpitaux qui voient leurs travailleurs à bout de souffle, décimés eux-mêmes par cette pandémie sournoise.Canada
En Alberta, pour une population deux fois moindre qu’au Québec, les chiffres des infections et des hospitalisations dépassent maintenant ceux du Québec sous le conservateur Jason Kenney qui n’a ni imposé les masques, ni fermé bars et restaurants de sa province et crie au secours d’une aide fédérale qui bâtirait quatre hôpitaux de fortune…
En Ontario, le conservateur Doug Ford a choisi, comme distributeur de ses vaccins, de salarier à 20 000$ par mois l’ancien général en chef de l’Armée canadienne nommé par Harper qui lui-même vient d’être honoré par l’Université McGill ! Formé au Texas, la première déclaration (pour laquelle les Artistes pour la Paix avaient demandé sa démission) avait été lors de la tribune de sa nomination: « Enfin l’armée retrouve sa fonction principale qui est de tuer ». Sous son aile, le colonel Russell Williams a vite grimpé les échelons jusqu’à sa condamnation en 2010 pour les meurtres crapuleux de Jessica Lloyd et de la caporale Marie-Frances Comeau (et les rapports font état d’augmentations des agressions sexuelles au sein de l’armée canadienne). On est toujours POUR le recyclage, toujours en faveur de donner une deuxième chance, mais dans le cas du général Hillier, la bonne volonté nous manque…
Québec
Les chiffres d’infection par la COVID-19 se sont encore aggravés au Québec qui avait nommé à la direction de la Santé le docteur Arruda, préféré à l’épidémiologiste d’expérience Joanne Liu, recrutée par l’Organisation mondiale de la santé, pour faire partie des 11 sommités mondiales formant le comité d’enquête sur la réponse de l’OMS à la pandémie (eux n’ont pas l’air de craindre la critique) [1].
Remercions le ciel que notre système de santé n’ait pas été entièrement cannibalisé par les appels au privé des docteurs et politiciens libéraux Barrette, Bolduc et Couillard et qu’il tienne encore debout, malgré les nombreux docteurs qui tombent chaque jour victimes de l’infection qu’ils sont chargés de soigner à leurs risques et périls ; le Ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé ferait bien, compte tenu de la situation critique dans laquelle elles oeuvrent, d’accéder aux demandes raisonnables de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et de la Centrale des Syndicats du Québec (CSQ).
François Legault, comme Premier ministre, avoue s’être trompé en ne majorant pas plus tôt les salaires des personnels des CHSLD et autres (et ce mois-ci en ouvrant un contrat irréaliste pour Noël : rappelons-lui qu’il est pour la laïcité). Mais il a bien réagi en recrutant dès juin 9800 Québécois, dont beaucoup d’immigrants, qui ont par la suite demandé à recevoir leur citoyenneté en reconnaissance de leur travail périlleux (où en est ce dossier qui devrait avancer ?). Même s’ils ont intérêt à rester à leur travail un an s’ils veulent se voir rembourser leurs bourses d’études à 9000$, leur résilience surprend les milieux de santé et les populations qui les ont adoptés en les surnommant « anges gardiens », en particulier dans ma région au CIUSSS de l’Estrie – CHUS où 98 % d’entre eux restent à leur dur boulot apprécié.
N’est-ce pas plutôt à Trudeau qu’on peut reprocher de n’avoir pas consulté l’OMS avant que les problèmes s’aggravent en pandémie, quoique les symptômes sévères dans la population âgée auraient dû convaincre M. Legault de recruter le docteur gériatre Réjean Hébert malgré son passé péquiste ?
Enfin, signe que Legault n’est à première vue ni raciste ni antisyndicaliste, il a nommé Régine Laurent à la tête de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse où elle compte faire nommer un « ange gardien et chien de garde » à la DPJ qui veillera à appliquer de façon uniforme l’intérêt premier de l’enfant, au-dessus de la bureaucratie, ce qui fut approuvé à l’unanimité à l’Assemblée Nationale aujourd’hui. J’apprécie aussi que Legault ait mis sur sa liste de lectures ce que j’estime être le chef d’œuvre de Dany Laferrière, l’énigme du retour, même si Pascale Montpetit aurait peut-être un choix plus haïtien à proposer…
Conclusion internationale et musicale
Quand comprendra-t-on à quel point sont reliées les trois menaces mondiales, les bombes nucléaires, la pandémie et la crise climatique ?
La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) qui a exceptionnellement condamné les bombes nucléaires tout comme le Secrétaire général de l’ONU, concluait son rapport du 23 novembre en soulignant que 83% des catastrophes naturelles (contre 76 % dans la décennie 2000), au cours des dix dernières années ont été provoquées par des phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes, ayant atteint 1,7 milliard de personnes dans le monde et fait plus de 410 000 morts. En outre, l’environnement affecté devient propice pour les pathogènes et leur prolifération, ainsi que pour les vecteurs de maladies infectieuses.
Le collectif Agora des Habitants de la Terre continue son travail admirable en vue de la démocratisation mondiale des vaccins anti-COVID : Riccardo Petrella est encouragé par un changement de vocabulaire chez M. Guterres qui parle désormais de « common public good » et de « global architecture », après réception de nos messages.
Enfin, comme artiste pour la paix établi dans la région de Magog, qu’il me soit permis de rappeler que la cause des soins de santé sécuritaires et de qualité a été portée par Vincent Vallières (dont la chanson On va s’aimer encore avait reçu le Félix de la chanson de l’année 2017, décerné par un vote du public à l’ADISQ) en solidarité avec la FIQ dans sa campagne « Ça suffit. Laissez-nous soigner ».
[1] http://lautjournal.info/20200911/loms-et-deux-sommites-quebecoises
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