Date : samedi 5 août 2023
Heure : 19 h 00
Lieu : Jardin japonais, Jardin botanique de Montréal, 4101, rue Sherbrooke Est.
Une commémoration empreinte de recueillement
Le samedi 5 août, à 19 h 15 précises, heure du largage de la bombe atomique sur Hiroshima en 1945 (avec le décalage horaire: réf. scène du film OPPENHEIMER où le héros est en attente d’un événement historique qu’il appréhende autant qu’il le souhaite), la cloche de la paix résonnera dans le Jardin japonais pour rappeler à notre souvenir cet événement funeste de notre histoire. La Cérémonie de la paix se déroulera simultanément à celle qui se tiendra à Hiroshima même, le dimanche 6 août.
Le lendemain, tout au long de la journée du 6 août, la cloche (que la Ville de Montréal a eu le bonheur de recevoir en cadeau de la ville de Hiroshima à l’époque du maire Pierre Bourque) retentira 78 fois à la mémoire des dizaines de milliers de vies anéanties lors de cette tragédie (120 000 morts sur Hiroshima et Nagazaki les 6 et 9 août + presqu’une centaine de milliers morts des radiations atomiques plus tard. Setsuko Thurlow est une hibakusha canadienne qui a reçu pour sa collaboration avec ICAN.org le prix Nobel de la Paix 2017). Il s’agit d’une des rares occasions où l’on peut entendre retentir cette cloche rappelant ainsi les années qui passent et le nécessaire besoin de s’unir afin d’œuvrer pour la paix dans le monde (les Artistes pour la Paix oeuvrent pour que le Canada se joigne aux 92 pays ayant endossé le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires, boycotté par les 31 pays membres de l’OTAN guerrière).
Hier soir, samedi 5 août à 19h, j’ai participé avec une quarantaine de personnes à cette Cérémonie de paix. La Ville ne fait pas beaucoup de publicité pour cet événement annuel dont l’invitation avait gentiment été reproduite sur Pressenza.com à travers notre annonce sur le site; ayant reconnu une demi-douzaine d’ami.e.s des Artistes pour la paix, j’ai conversé avec quelques-uns. Comme à chaque année à cette occasion, quand on fait sonner la cloche de la paix, mes yeux s’embuent de larmes. Je suis parfois très émotif…
Il y avait plusieurs représentants politiques à cette cérémonie dont – le plus souvent nommé au micro, le chef de la 3e opposition à Ottawa, Yves-François Blanchet, accompagné d’une femme peut-être sa conjointe ; près de lui un jeune couple « bien mis, souriant et fier » dont lui s’est identifié comme le représentant de Stéphane Bergeron (porte-parole du Bloc québécois en matière d’Affaires étrangères).
Le meilleur discours fut donné par une responsable de la Ville de Montréal qui représentait la mairesse Mme Plante; serait-ce Dominique Ollivier, première femme noire présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal? Elle parlait sans notes avec grande conviction ; mais elle n’a pu s’empêcher de mentionner le drapeau ukrainien qu’on avait accroché à l’un des madriers qui soutiennent la cloche de la paix ; ce qui va à l’encontre de l’esprit de cette cérémonie, car dans ce cas-là, il aurait fallu « barioler » tous les madriers avec les drapeaux de tous les pays en conflit actuellement. Elle a débuté son discours en mentionnant la présence d’Yves-François Blanchet, aussi nommé par le Consul du Japon (protocole oblige).
Une jeune femme japonaise arborait une épinglette avec les drapeaux du Québec et du Japon côte à côte. Mais j’ai aussi vu deux hommes en complet veston avec une épinglette qui arborait le drapeau du Canada, celui des États-Unis et le blason du gouvernement des États-Unis : des espions fouineurs ? Au tout début, le consul Jun Saito, a bien salué l’assistance en français, mais n’a donné l’explication du pourquoi de la Cérémonie uniquement en anglais. Bizarrement, le service d’ordre était assuré par Garda World et non par les services de sécurité ordinaires de la Ville. Juste en arrivant, j’ai vu arriver devant le pavillon une automobile de luxe avec une plaque d’immatriculation rouge avec, je crois, le mot Ontario ; en sortiront des hommes en complet veston qui entreront dans le pavillon par une porte réservée aux officiels.
On nous a invités à écrire sur un bout de papier un mot sur la paix à être attaché sur une « corde à linge » : j’ai écrit: « la paix est nécessaire pour la vie » : ce qui, avouons-le, n’est pas d’un très haut niveau philosophique, de la part de quelqu’un qui arborait fièrement le chandail des Artistes pour la Paix.
PS Aurais-je donné trop d’importance au parti politique fédéral (le Bloc québécois) inféodé aux manœuvres de l’OTAN?
André Cloutier
Montréal, dimanche 6 août 2023
Hier soir, samedi 5 août à 19h, j’ai participé avec une quarantaine de personnes à cette Cérémonie de paix. La Ville ne fait pas beaucoup de publicité pour cet événement annuel dont l’invitation avait gentiment été reproduite sur Pressenza.com à travers notre annonce sur le site; ayant reconnu une demi-douzaine d’ami.e.s des Artistes pour la paix, dont le cinéaste Martin Duckworth, j’ai conversé avec quelques-uns. Le quatuor Esca, depuis sa recommandation par les Artistes pour la Paix à la Ville de Montréal il y a une dizaine d’années, fait partie de la tradition des 5 août, avec ses sélections appropriées et son jeu irréprochable. Et comme à chaque année à cette occasion, quand on fait sonner la cloche de la paix, mes yeux s’embuent de larmes. Je suis parfois très émotif…
Il y avait plusieurs représentants politiques à cette cérémonie dont – le plus souvent nommé au micro, le chef de la 3e opposition à Ottawa, Yves-François Blanchet, accompagné d’une femme peut-être sa conjointe ; près de lui un jeune couple « bien mis, souriant et fier » dont lui s’est identifié comme le représentant de Stéphane Bergeron (porte-parole du Bloc québécois en matière d’Affaires étrangères).
Le meilleur discours fut donné par une responsable de la Ville de Montréal qui représentait la mairesse Mme Plante, sans doute Dominique Ollivier, première femme noire présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal. Elle parlait sans notes avec grande conviction mais n’a pu s’empêcher de mentionner le drapeau ukrainien qu’on avait accroché à l’un des madriers qui soutiennent la cloche de la paix ; ce qui va à l’encontre de l’esprit de cette cérémonie, car dans ce cas-là, il aurait fallu « barioler » tous les madriers avec les drapeaux de tous les pays en conflit actuellement. Elle a débuté son discours en mentionnant la présence d’Yves-François Blanchet, aussi nommé par le Consul du Japon (protocole oblige).
Une jeune femme japonaise arborait une épinglette avec les drapeaux du Québec et du Japon côte à côte. Mais j’ai aussi vu deux hommes en complet veston avec une épinglette qui arborait le drapeau du Canada, celui des États-Unis et le blason du gouvernement des États-Unis : des espions fouineurs ? Au tout début, le consul Jun Saito, a bien salué l’assistance en français, mais a donné l’explication du pourquoi de la Cérémonie uniquement en anglais. Bizarrement, le service d’ordre était assuré par Garda World et non par les services de sécurité ordinaires de la Ville. Juste en arrivant, j’ai vu arriver devant le pavillon une automobile de luxe avec une plaque d’immatriculation rouge avec, je crois, le mot Ontario ; en sortiront des hommes en complet veston qui entreront dans le pavillon par une porte réservée aux officiels.
On nous a invités à écrire sur un bout de papier un mot sur la paix à être attaché sur une « corde à linge » : j’ai écrit: « la paix est nécessaire pour la vie » : ce qui, avouons-le, n’est pas d’un très haut niveau philosophique, de la part de quelqu’un qui arborait fièrement le chandail des Artistes pour la Paix.
PS Aurais-je donné trop d’importance au parti politique fédéral (le Bloc québécois) inféodé aux manœuvres de l’OTAN?
André Cloutier
Montréal, dimanche 6 août 2023