Partageant l’enthousiasme si bien communiqué par Pascale Camirand sur le film Femme(s) de Yann Arthus-Bertrand et Anastasia Mikova, j’ai apprécié sa dénonciation non seulement de ceux qui chipotent sur le féminisme comme son intellectuel, mais aussi de celles qui coupent les cheveux en quatre en stériles analyses, se privant parfois de l’appréciation de synthèses artistiques, comme nous offre ce chef d’œuvre.
Femme(s) : une synthèse profondément humaine et grave
Le film Femme(s) d’Anastasia Mikova et Yann Arthus-Bertrand est présentement en salle au Québec. J’ai appris la nouvelle par un intellectuel prétendant que le film n’était pas féministe et qu’il s’agissait de témoignages de femmes libres et autonomes. Je lui ai demandé s’il ne croyait pas justement que le but ultime du féminisme était en quelque sorte que les femmes deviennent libres et autonomes.
Des Iris à l’image du Québec
Hier soir, le Gala des Jutra, rebaptisé des Iris en un désir sans doute excessif de pudeur posthume, prenait les traits d’une soirée Radio-Canada au coin du feu de l’émission Bonsoir, Bonsoir ! Très réussie, une entrevue conviviale de l’animateur Jean-Philippe Wauthier s’est déroulée, intime, avec sa souriante invitée de 87 ans, Alanis Obomsawim, récompensée pour l’ensemble de son œuvre : plus de cinquante films, mais aussi une œuvre picturale et des chansons…
La mission d’Ennio Morricone – 2e partie
Dans sa musique, Ennio Morricone a cherché à reproduire la progression de la marche, outil de toute protestation soit pour la paix, soit pour le progrès de la révolution communiste ouvrière, en la débutant réalistement et paradoxalement par l’individualisme d’un solo de cor anglais, auquel se joignent peu à peu divers instruments, jusqu’à ce que tout un orchestre symphonique et un chœur expriment la force du peuple solidaire en marche.
La mission d’Ennio Morricone – 1e partie
Voici deux articles illustrant l’engagement d’un artiste en faveur de la paix, selon ma perception du compositeur Ennio Morricone. D’abord attiré par la musica assoluta inspirée par le dogmatisme de l’École de Vienne, il revient heureusement à la culture populaire italienne dont il est issu. Proche de Nino Rota, son lyrisme m’a toujours ému aux larmes, depuis que je l’ai découvert sur les bancs du cinéma Verdi il y a plus d’un demi-siècle dans les trois premiers westerns de Sergio Leone.
Tragicomédie grecque anti néo-libérale
Afin de soutenir le Cinéma Du Parc dans la crise du COVID-19, le dernier film de Costa-Gavras est lancé de façon numérique aujourd’hui le 22 mai. Il fut l’objet d’une vraie première à Montréal lors du Festival du nouveau cinéma qui avait présenté le réalisateur en classe de maître. Je vous recommande chaudement d’acheter un billet virtuel sur le site du cinéma pour le privilège de voir le film en ligne en primeur, avant sa sortie sur toutes les plateformes le 2 juin et pour la bonne action d’encourager un rare diffuseur de cinéma indépendant et intègre.
Trois César 2020 attribués à UNE OEUVRE de Polanski
Les lecteurs de notre site des Artistes pour la Paix, en particulier des trois dernières prises de position de notre vice-présidente Izabella Marengo avec qui je collabore, savent notre attachement au mouvement #MeToo et à l’affirmation féministe, sœur inséparable du mouvement pacifiste anticolonialiste.
Raôul Duguay par-delà la Bittt à Tibi
Au Festival international des films sur l’art, parmi les films d’ici, le long métrage consacré à Raôul Duguay, par- delà La Bittt à Tibi, réalisé par Yves Langlois, rend hommage à cet infatigable artiste multidisciplinaire, visionnaire et humaniste, membre honoraire des Artistes pour la Paix.
PAPICHA « représente » l’Algérie aux Oscars 2020
Comme l’excellent Antigone de Sophie Deraspe représentant le Canada, Papicha choisie par l’Algérie n’a pas été retenue pour la soirée des Oscars du 9 février, tandis que les Misérables de Ladj Ly, lauréat du Prix du Jury au Festival de Cannes 2019, se sont hissés parmi les dix sélections finales.
L’angélisme de Louise Arbour
Deux raisons à un tel titre : mon admiration pour la carrière d’une femme qui a marqué l’Organisation des Nations-Unies de façon positive et durable; sa pusillanimité à dénoncer le militarisme des États-Unis (et de l’OTAN et du Canada, complices), à l’origine de la majorité des problèmes contre lesquels il faut reconnaître qu’elle a lutté avec constance.
L’insaisissable monsieur Durand
Fort d’un film célébré sur Roger D’Astous en 2016, le documentariste Étienne Desrosiers s’est donné la redoutable tâche de cerner la personnalité du collaborateur de ce dernier, le regretté architecte Luc Durand (non, il ne s’agit pas de Gobelet, comparse de Sol), insaisissable personnage mort avant d’avoir pu apprécier la fidélité de son film biographique.
Sympathie pour un pauvre diable
À la gloire de Paul Marchand. Sur le capot avant de sa bagnole à Sarajevo : I’m immortal; à l’arrière : morituri te salutant, célèbre devise des gladiateurs romains prêts à défier la mort dans l’arène, par sympathie pour Spartacus, premier révolutionnaire voulant libérer ses pairs de la violence des puissants.
Antigone, fière hors-la-loi
Immortel Sophocle et ses adaptations. Dans la pièce originale de Sophocle, face aux implacables lois royales, se dresse une jeune fille qui justifie son opposition au roi par son amour fraternel : « je ne suis pas faite pour vivre avec ta haine, mais pour être avec ceux que j’aime », y compris avec son frère délinquant Polynice, décrété ennemi de la cité.
L’art inspire parfois les meilleures politiques
Quelques artistes et artisans du film Kuessipan de Myriam Verreault sourient avec une fierté palpable à la projection du long métrage le 2 octobre au cinéma du Musée à Montréal. Quelle joie de voir Kuessipan remporter le Grand Prix de la compétition du Festival de cinéma de la Ville de Québec et une Mention spéciale du jury au Festival international du film francophone de Namur en Belgique. Le Festival de Vancouver l’attend.
Soirée d’ouverture de Présence autochtone
La 29e édition du Festival Présence Autochtone se tenait mardi 6 août à la Grande bibliothèque à Montréal. Les APLP y assistaient, en la personne d’André Cloutier, membre du C.A. Les discours furent suivis de la première du film Nin E Tepueian (Mon cri), documentaire sur la jeune poète innue Natasha Kanapé Fontaine, scénarisé et réalisé par Santiago Bertolini.