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La liberté dans l’harmonie

Toute liberté particulière est solidarité avec le Tout. On ne peut pas créer entre la nature et nos valeurs une contradiction à long terme, on est forcé à l’harmonie. La liberté nous fait voir : (1) Jusqu’à quel point, il nous faut savoir être de petits créateurs dans le grand créateur. Ne jamais oublier que nos actions font du présent qui devient du passé et que ce passé conditionne le futur. (2) Jusqu’à quel point, il nous faut comprendre que les valeurs ne sont jamais des cibles à atteindre, des formes pour mouler le présent et le futur mais du levain qu’on insère dans le réel pour qu’il s’ajuste à lui.

Trop peu trop tard

C’est parce que la liberté s’exerce dans le va-et-vient entre notre imaginaire, nos valeurs et le réel qu’elle peut tendre vers un but sans qu’il puisse coïncider ni avec nos valeurs ni avec la réalité. Elle ne peut avancer vers un résultat positif que par une double démarche : la connaissance de la nature et de sa nature. Car ni l’une ni l’autre n’obéissent aveuglément.

Libérer l’écosphère

La liberté est capable de mettre du jeu et de l’élasticité dans la chaîne causale ou elle n’existe pas. La théorie de la liberté peut se développer dans une dialectique du relatif et du souple vis-à-vis du définitif et du fixe en fonction de finalités qui se démultiplient et reculent constamment avec l’horizon. Elle suppose une conscience génératrice du temps qui va à contretemps.

Les GAFAM, une schizophrénie volontaire

Nous avons dit précédemment que les GAFAM (Google, Appel, Facebook (Méta), Amazon, Microsoft) ont réussi le tour de force d’élever au-dessus du pouvoir des États (démocratiques ou dictatoriaux, qu’importe) une puissance mondiale de manipulation des comportements de consommation, de polarisation sociale, d’orientation politique, de regroupement en tribus fermées…

La volupté de la soumission

Nos démocraties représentatives démontrent à elles seules qu’il faut beaucoup moins de meneurs que de suiveurs (exemple, au Québec, 64000 de population pour un député). Pourquoi ? Je pense que la volupté de la soumission est plus grande que celle de la domination. La soumission est un bonbon en soi, c’est ensuite que le dominateur utilise cette « passion ».

La démocratie en danger – 2

Le fondement de la démocratie est forcément l’éducation à l’exercice de la liberté responsable dont une des dimensions est l’esprit critique. La valeur acquise par adaptation avec la nature est sans doute la réalité, sinon un ours imaginaire ou un ours réel sont équivalents, ce qui entraîne évidemment l’incapacité de survie dans la nature.

Gorbatchev n’est plus, il nous en faut un autre

Dans les années 1990, Michaïl Gorbatchev cherchait à sauver l’URSS de la faillite par des traités économiques et de désarmement avec l’Europe et les États-Unis. Ronald Reagan en a profité pour le faire danser, le mettre à genoux juste pour le plaisir d’amuser son électorat. L’URSS s’est disloquée au grand plaisir d’une certaine Amérique qui en a abusé sans la moindre honte.

L’école de l’harmonie

Une fois notre enracinement brouillé avec la nature, c’est le chaos dans la psyché humaine, car la nature est l’acte de l’harmonie. Dans la nature, il y a combat et collaboration, diversification et équilibre, accord et désaccord, complexité et simplicité, toutes les oppositions y sont, mais nous sommes loin du chaos, au contraire, il s’y développe une harmonie dans chaque singularité et dans toutes les totalités. L’harmonie n’est ni l’ordre ni le désordre, mais une sorte d’agencement dynamique évolutif qui peut à tout moment dégénérer.

Les fondements de la barbarie

On sait que Heidegger a soutenu le nazisme. En 1928, dans sa leçon inaugurale à l’université de Fribourg, il lançait : « Le Néant est originellement présent à l’intérieur de l’Être. Cette contradiction brise définitivement l’entendement. Jamais, la philosophie ne peut être mesurée à la mesure de l’Idée. Il faut tourner le dos à l’héritage de la raison… »