Douglas Roche fut sénateur et Ambassadeur Canadien pour le Désarmement
(traduction et parenthèses par P. Jasmin, son confrère à l’ Enquête populaire
pour la Sécurité 1992)
Dans un article publié le 1er octobre pour Hill Times – Ottawa, le co-fondateur de Middle Powers’ Initiative (avec Jimmy Carter), Douglas Roche, faisait d’abord un long éloge [à notre avis non mérité ou à tout le moins prématuré] du nouvel ambassadeur canadien à l’ONU, Bob Rae. Il terminait son article par ces mots qui constituent sans doute le programme par lequel il jugera la réussite ou non de son collègue Bob :
« Le Département des Affaires en Désarmement (UNODA) et le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres signalent qu’une coupure de 10% des dépenses militaires annuelles mondiales (présentement à $1,9 mille milliards) enverrait $190 milliards disponibles pour le programme de Développement Durable des Nations-Unies. (…). Le budget actuel de la Défense au Canada de 22 milliards $ prévoit une augmentation à 32 milliards $ annuels en 2027. Le plan du gouvernement libéral de dépenser 553 milliards $ dans les prochains 20 ans, principalement pour acheter 88 avions d’attaque et 15 vaisseaux de guerre, limitera grandement notre contribution au développement durable. Une telle dépense militaire exagérée est-elle désirée par les Canadiens en cette nouvelle ère de COVID-19 ? L’une des leçons du virus est que les armes n’apportent pas la sécurité humaine. Le Canada pourrait-il compter sur moins d’avions d’attaque et plus d’argent pour la sécurité humaine ? À cette question, le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, sans nul doute appuyé par la puissante Association Canadienne de Défense et de Sécurité [le complexe militaro-industriel canadien] répond qu’il n’a pas l’intention de « plier le genou » [expression particulièrement offensante en ce temps de Black Lives Matter et c’est pourquoi les Artistes pour la Paix réitèrent leur demande de démission de ce ministre va-t’en-guerre d’août 2016]. Bob Rae réussira-t-il à persuader le cabinet libéral de délaisser la politique de pouvoir militaire dur, favorisée par la vice-première ministre Chrystia Freeland ? »
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