Par les Artistes pour la Paix qui remercient l’ex-sénateur belge P. Galand pour son envoi

L’émouvante photo gagnante du World Press Photo of the Year 2024.

Elle représente une Palestinienne berçant le corps de sa jeune nièce.

https://www.cinemutins.com/gaza-apres-le-7-octobre/watch/2034

Les APLP décident de présenter un film qu’il vous sera probablement trop pénible de voir tout au long de son heure et demie, surtout qu’il est amputé à moitié de sa bande-son. Il contient des témoignages essentiels de journalistes (pourchassés et tués), de juristes, de membres de l’UNRWA dont plusieurs écoles et hôpitaux ont été anéantis.

Mais les informations présentées aujourd’hui par Radio-Cadenas (comme l’appelait feu Pierre Falardeau) sur le démantèlement du campement propalestinien de l’Université McGill s’apparentent à de la propagande, car à part une tentative d’occupation d’un bâtiment de l’université il y a deux mois, les manifestants que j’y ai croisés à trois occasions se comportaient pacifiquement; le reportage d’En direct de l’univers du 10 juillet a résumé en moins d’une minute les témoignages favorables groupés d’étudiants, de Nima Mâchouf et de Zeyab Alisaab (Concordia), avant de diffuser huit minutes de calomnies du vice-recteur de McGill, Fabrice Lareau, renchéri par la ministre Pascale Déry, faisant état d’agressions, de harcèlements, d’intimidations et d’actes antisémites de la part d’étudiantEs. Certes, le campement était disgracieux et présentait des dangers d’intoxication alimentaire, mais les étudiantEs y voyaient le seul moyen D’INFORMER la population du génocide en cours, caché par nos médias. Le film que vous verrez, si vous en avez le courage, est de la propagande, comme l’était de Fernando Solanas L’heure des brasiers (La hora de los hornos) en 1968, présenté au cinéma Verdi de Roland Smith qui avait converti toute une génération québécoise de gauche à une vision du monde irréconciliable avec la violente pax americana.

Oui, le film (intitulé honnêtement Gaza après le 7 octobre) ne revient pas sur cette journée du 7 octobre 2023, que nous avons condamnée, hélas sans réactions, ni de la part de la Coalition pour la Justice et la paix au Moyen-Orient, ni de Jean-Luc Mélanchon, et qui a déterminé la Cour Pénale Internationale à réclamer l’arrestation de M. Haniyé : ce chef militaire du Hamas a causé le massacre de paisibles jeunes israéliens dans un Festival de musique et de danse, même si ces derniers jours, de nouveaux faits montrent que Tsahal a aussi tiré brutalement de façon indiscriminée sur les jeunes et leurs assaillants.

Vous trouverez dans le film le témoignage du journaliste Gideon Levy du journal Haaretz : « je n’ai jamais eu aussi honte de toute ma vie d’être israélien » et une conclusion fin mai par le bilan de 15 000 enfants morts, et en tout 40 000 morts ou disparus et 80 000 blessés, dont tant d’enfants amputés à froid faute de médicaments. Le 10 juillet, Médecins sans Frontières nous informe que depuis deux mois, leurs camions de fournitures médicales sont bloqués aux frontières. Le co-fondateur de Human Rights Watch et survivant de l’Holocauste Arieh Neyer approuve la mise en accusation de Nétanyahou de crimes contre l’humanité envers des civils. Mais la nouvelle du jour radio-canadienne PERMISE est celle satisfaite du ministre Yoav Gallant, qui estime à 60% les combattants du Hamas tués ou blessés.

Les nouvelles de VOIX JUIVES INDÉPENDANTES sont étouffées dans la glorification de l’OTAN à Washington célébrant leurs victoires militaires sur les forces du mal avec 28 hommes qui paradent sur scène et trois femmes esseulées. Merci aux étudiantEs universitaires qui ne participent pas à l’inhumanité générale de notre société ! P. J.