Faisons de ces mois à venir
un temps de prise de conscience
pour une Résistance créatrice de l’humanité
pour la Paix, la Justice et la Liberté
Après les massacres du Hamas en Israël, la vengeance et la punition collective engagées par Netanyahou et son gouvernement d’extrême droite, conduisent aujourd’hui au massacre massif de palestiniens (femmes, enfants, civils) dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie. Et pendant ce temps, des otages israéliens sont morts ou restent emprisonnés malgré l’échange, après une trêve, d’otages contre des prisonniers palestiniens. Il n’y a pourtant aucune solution militaire envisageable après 75 ans de violences. Seule une solution politique humaine, viable et pérenne assurera la sécurité des deux peuples dans une coexistence pacifique. Les atrocités de la guerre ne font que renforcer la rage et la violence des deux côtés. C’est le cas pour Israël et Gaza, pour l’Ukraine, pour le Soudan, pour tous les peuples opprimés ou en butte à des pouvoirs autoritaires et partout où les droits humains élémentaires sont bafoués. Il nous faut refuser cet engrenage de régressions inhumaines, appuyer l’action du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, et donner toute sa « place à l’humanité » pour reprendre le thème du même nom initié par les Dialogues en humanité.
En ce temps de vœux, faisons de ce passage d’année un temps de deuil pour les régressions inhumaines qui signent des défaites de l’humanité et témoignons au contraire d’une résistance créatrice et d’une espérance dans l’alliance des forces de vie, de justice et de liberté. (English follows)
Cet appel signé Edgar Morin et Patrick Viveret le 1er janvier 2024 a, notamment , comme premiers signataires :
Geneviève Ancel co fondatrice du réseau international des Dialogues en humanité.
Catherine André rédactrice en chef de Vox Europe.
Alain Caillé directeur de la revue du Mauss et initiateur du mouvement des convivialistes.
Anne Marie Codur du réseau international des « guerrières de la paix ».
Jean Fabre ancien directeur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement.
Merci d’appuyer en donnant votre nom et prénom, votre titre et votre mail à
Jean Pierre Lancry jeanpierrelancry@gmail.com
et Patrick Viveret : patrick.viveret@icloud.com
Merci à Jean-Claude Oliva pour le relais en Amérique via
Pierre Jasmin, secrétaire général des Artistes pour la Paix jasmin.pierre@uqam.ca
a publié dans :
et personnellement contacté les appuis suivants :
Jacques Lévesque, professeur émérite, doyen de la Faculté de Science Politique et de Droit 1999- 2005, Université du Québec à Montréal,
Marie-Luc Arpin, professeure, Université de Sherbrooke,
Michel Seymour, professeur retraité, Université de Montréal,
Saul, Samir, professeur d’histoire, Université de Montréal
Baba, Sofiane, professeur, Université de Sherbrooke,
Renée Joyal, juriste et professeure honoraire, UQAM,
Tamara Lorincz, doctorante Wilfrid Laurier University,
Yvon Rivard, écrivain, professeur retraité McGill,
Élisabeth Gallat-Morin, musicologue retraitée, Université de Montréal,
Derek Paul, professeur retraité University of. Toronto,
Vandelac, Louise, professeure titulaire, UQAM,
Mergler, Donna, professeure émérite, UQAM,
Lilya Prim-Chorney, danseuse retraitée et membre du C.A. des APLP,
Pietro Pizzuti, membre de l’Agora des Habitants de la Terre,
Dimitri Roussopoulos, éditeur, ex-vice-président des APLP,
Pierre Dubuc, éditeur, Éditions du Renouveau et l’Aut’Journal,
Nadia Alexan, professeure retraitée,
Claudio Zanchettin, philosophe,
Pascale Frémond, Présidente Religions pour la Paix – Québec et Canada,
Louise Marie Beauchamp, co-présidente APLP,
Izabella Marengo, vice-présidente APLP,
Raymond Warren, sculpteur,
Pascale Camirand, philosophe féministe,
André Jacob, professeur retraité UQAM,
Gilarowski, Elizabeth, independant writer/researcher,
Jacques Goldstyn, Artiste pour la Paix de l’Année,
Daniel Gingras, membre du C.A. Artistes pour la Paix,
Barbara Guy, doctorante en sciences de l’environnement, UQAM,
Lucie Sauvé, professeure émérite – CENTR’ÈRE environnement, UQAM,
Micheline Labelle, professeure émérite – sociologie, UQAM.
…et si vous pouvez, faites un don à MECA, Middle East Children’s Alliance [meca@mecaforpeace.org] qui sont connectés à Gaza pour le transfert de nourritures
English version:
After the Hamas massacres in Israel, the revenge and collective punishment initiated by Netanyahu and his far-right wing government is now leading to massive massacres of Palestinians (women, children, civilians) in both the Gaza Strip and the West Bank. Meanwhile, Israeli hostages have died or remain in captivity, despite the exchange of hostages for Palestinian prisoners after a cease-fire. But there is no military solution after 75 years of violence. Only a humane, viable and lasting political solution will ensure the security of both peoples in peaceful coexistence.
The atrocities of war only increase the anger and violence on both sides. This is the case for Israel and Gaza, for Ukraine, for Sudan, for all oppressed peoples or those struggling against authoritarian powers, and wherever basic human rights are trampled underfoot.
We must reject this downward spiral of inhumanity, support the action of UN Secretary General Antonio Guterres, and give « humanity » its rightful place, to take up the theme of the same name initiated by “Dialogues en humanité”.
In this time of greetings, let’s make the passage of the year a time of mourning for the inhuman regressions that signal the defeat of humanity and instead bear witness to creative resistance and hope in the alliance of life, justice and freedom.
If you agree with this text, please send your full name, title et e-mail address to Jean Pierre Lancry
jeanpierrelancry@gmail.com and Patrick Viveret : patrick.viveret@icloud.com
Thank you for sharing this text at the international level.
Rappel de la pétition de 444 professeurs canadiens pour un cessez-le-feu :
https://canadiandimension.com/articles/view/israel-palestine-where-is-canada
14 janvier – La Chine recherche activement la paix
Après avoir endossé la mise en accusation par l’Afrique du Sud d’un génocide entrepris par Israël contre le peuple palestinien, nous avons volontiers signé la pétition lancée par le centenaire Edgar Morin, appréciable par sa sobriété : pour faire la promotion de la paix, utiliser la démonisation des ennemis est, à notre avis, contre-productif, car cela alimente le cycle des haines. 24 000 morts dans la Bande de Gaza et les destructions indiscriminées d’hôpitaux, d’écoles, de mosquées et d’églises, d’usines de traitement d’eaux et l’utilisation du blocus de vivres et médicaments comme horrible outil de guerre ciblant les civils en proie à la famine incrimine le leader Nétanyahou. Mais trop de pétitions absolvent le Hamas de toute faute, comme l’aurait fait Jean-Paul Sartre, sous prétexte qu’il représente la lutte armée légitime contre l’envahisseur israélien. Pardonnez notre naïveté pacifiste d’être plutôt du côté d’Albert Camus, prix Nobel, qui disait : « À partir du moment où un opprimé prend les armes au nom de la justice, il met un pied dans le camp de l’injustice. »
C’est pourquoi nous appuyons toujours les options diplomatiques : s’adressant au Conseil de sécurité de l’ONU le 29 décembre, Geng Shuang, ambassadeur et représentant permanent adjoint de la Chine (photo ci-contre), affirme clairement : « Nous soutenons l’adhésion à part entière de la Palestine à l’ONU et la reprise rapide de négociations directes entre la Palestine et Israël ».
Les dirigeants Biden et Trudeau creusent dans les sondages les écarts les distançant de Trump et de Poilièvre, en adoptant une dure politique militariste les entraînant dans une politique hostile au Yémen (bombardements des Houthis) et en mer de Chine, proche de Taïwan.
En attendant la sentence définitive de la Cour Internationale de Justice (survenue à notre grande satisfaction trois semaines après la rédaction de cet article), qui peut prétendre avoir raison dans l’actualité si troublée ? La raison survit difficilement à Gaza comme à Babi Yar, l’atrocité ukrainienne nazie perpétrée pendant la Seconde guerre Mondiale. L’important est de continuer à dénoncer tous les massacres armés face à nos dirigeants, pour que cette horreur ne tombe dans l’indifférence et pour que tous ressentent la pression d’agir enfin par simple humanité.
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