Le 17 juillet 2022, le président Macron a prononcé, dans la gare d’où est parti ce train, un discours justifié contre l’idéologie d’extrême-droite nazie criminelle. Sa première ministre Élisabeth Borne a aussi salué à Paris sur les lieux-mêmes le souvenir marquant du 80e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiver, objet de la plus grande honte française.
Et pourtant, ils se gardent de dénoncer la vague nazie en train d’engloutir le monde! Aujourd’hui dans le Hill Times, l’ex-sénateur canadien Douglas Roche, fort d’une douzaine de livres dénonçant les armes nucléaires et de son amitié avec le président américain Jimmy Carter, puise dans ses dernières réserves d’indignation pour écrire : « Joe Biden est inefficace et Vladimir Poutine dément, Donald Trump a le don d’ubiquité, Antonio Guterres est absent et Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN militarisée, règne sur un monde politique en ruines. Il est donc facile de prédire un catastrophique déraillement de train le 1er août, quand débutera la conférence de révision du seul traité nucléaire encore en vigueur, le Traité de Non-Prolifération Nucléaire. »
La dangereuse propagande d’extrême-droite
Avant le début de la guerre ouverte russe, mais bien après le Maidan de 2014 fomenté illégalement par le ministre des Affaires étrangères canadien Baird encouragé par la famille Freeland qui a déposé le leader pro-russe en Ukraine, André Jacob dénonçait en janvier :
une stratégie usée pour justifier les vraies motivations: développer l’esprit et le patriotisme guerrier, les velléités belliqueuses, le maintien et le renforcement des arsenaux militaires, incluant les armes nucléaires, l’augmentation constante des budgets militaires, le camouflage des vraies politiques étrangères orientées vers la recherche de la paix et un développement coopératif durable. [On privilégie] les mensonges de la propagande qui résistent mal à l’épreuve des faits.
Voici comment un journaliste illustre et décoré qui nous a éclairés sur la Syrie, John Pilger, racontait l’absurde de la situation politique du 19 février quatre jours avant l’offensive russe :
La prophétie de Marshall McLuhan qu’“à la politique succèdera la propagande” semble maintenant accomplie; une propagande crue, maintenant la règle dans nos démocraties occidentales, spécialement aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Dans les questions de guerre et paix, les tromperies ministérielles sont rapportées comme des nouvelles, les faits inconvenants censurés, les démons nourris; le modèle devient le spin corporatif, avec sa monnaie de singe courante; la fameuse déclaration en 1964 de McLuhan “le médium est le message” s’est muée en « le mensonge est le message. Est-ce nouveau? (…) Ce qui est nouveau, c’est l’élimination virtuelle de la dissidence dans les médias mainstream. Le grand éditeur David Bowman, auteur de The Captive Press, décrit cela comme “une défénestration de tous les braves qui refusent de suivre la ligne et d’avaler le désagréable. » Il se réfère aux journalistes indépendants et aux lanceurs d’alertes, francs-tireurs honnêtes à qui les médias offraient une tribune, souvent avec fierté. Cet espace de liberté a été aboli.
Nos Canadiens anglais honnêtes, comme Douglas Roche, évitent toutefois d’inviter à leurs webinaires des experts canadiens français qui avaient pourtant prévenu ce que l’influence néfaste de Chrystia Freeland allait provoquer, en évinçant Stéphane Dion et Jocelyn Coulon. À ce moment critique de la politique fédérale en 2016, que n’ont-ils élevé leur voix, comme les APLP l’avaient fait ??? Avec pour résultat que Justin Trudeau est le seul responsable des pays du G7, même s’il est maintenant l’un des plus anciens au pouvoir, à N’AVOIR JAMAIS PARLÉ À POUTINE et que sa ministre des Affaires étrangères affirme fièrement refuser de serrer la main à Lavrov. Comment pourraient-ils accomplir une mission diplomatique, comme les Macron et Scholz essaient de le faire ?!
Ignorer que les Nazis sont maintenant au pouvoir en Ukraine…
Kyiv, Ukraine, Presse Canadienne: « les dirigeants ukrainiens cherchent lundi à renforcer leurs propres rangs après que le président Volodymyr Zelensky ait démis de leurs fonctions certains de ses plus éminents responsables en raison de prétendues « mauvaises performances » concernant l’élimination dans leurs agences des « collaborateurs et des traîtres ». Il s’agit de la procureure générale Iryna Venediktova et du chef de la sécurité ukrainienne Ivan Bakanov. »
Or, le système judiciaire et les normes qui le dirigent sont le critérium le plus juste pour déterminer le caractère d’une société ou d’un pays. Des tribunaux égaux pour tous et assurant la défense des droits des citoyens, des juges inamovibles prononçant des jugements conformes à leur conscience et obéissant uniquement à la loi — telles sont les bases sur lesquelles toute société civilisée essaye de fonder son système judiciaire.
La dernière décision renforce le contrôle de Zelensky sur l’armée et les agences de sécurité, en y éliminant les directeurs nommés avant la guerre : c’était le dernier verrou qui séparait son règne militaire d’une autorité arbitraire que certains me reprocheront de qualifier de nazie où toute opposition sera accusée de traîtrise, si elle insiste, comme nous, pour des négociations avec les Russes, plutôt que d’armer (avec nos armes canadiennes!) les nazis ukrainiens absolutistes du bataillon Azov.
Et nos médias choisissent plutôt d’améliorer la cote politique du militariste Poilièvre en gonflant la couverture des manifs protestant contre la livraison par Trudeau de six turbines Siemens essentielles au fonctionnement des pipelines russes alimentant l’Europe de gaz naturel. Les manifestants reprochent d’abandonner ses principes (sic !) à un Premier ministre qui avait décidé d’acheter pour onze milliards de $ un pipeline de sable bitumineux destructeur de la planète qu’il s’était juré de protéger au début de son règne en 2015 (COP21) ! Combien d’articles sur les canicules qui tuent des milliers de pauvres gens partout dans le monde ne mentionnent même pas les prévisions en ce sens du GIEC ?
Laura Bolli, Argentina, en guise de conclusion
Laura Bolli envoie aujourd’hui ce qui suit au Cercle universel des ambassadeurs de Paix : « au Mémorial de l’Holocauste, la mémoire de chacun, les yeux baissés, des larmes à fleur de peau, les souvenirs de l’histoire présents, pénétrant dans chaque esprit, et plus que jamais, la paix tant attendue pour l’humanité. Dieu ! Humanité ! Mémoire ! Que la paix règne, que les morts innocents ne soient jamais oubliés. Que le monde ait la paix. Mémorial de l’Holocauste, Mémoire pour vivre en Paix. » !
20 juillet: Human Rights Watch brise les consignes de la propagande occidentale (sans compter celles de la propagande poutinienne), en dénonçant dans un rapport détaillé que l’armée ukrainienne met AUSSI en danger inutile la population civile. que disons-nous depuis la fin février? NÉGOCIER vaut infiniment mieux que guerroyer.
L’AUT’JOURNAL a pris position en avril en faveur du pacifisme dans un remarquable article de onze pages de son rédacteur-en-chef et éditeur Pierre Dubuc : http://www.artistespourlapaix.org/lautjournal-et-la-guerre-en-ukraine/
On y lit entre autres :
« Au-delà des émotions, il y a la raison. Comme l’écrit Anne-Cécile Robert dans La stratégie de l’émotion (Lux, 2018), « les émotions dévorent l’espace social et politique au détriment des autres modes de connaissance du monde, notamment la raison. » (…) Après ce que l’Ouest appelle la révolution du Maiden en 2014 – et la Russie, un coup d’État – le gouvernement ukrainien a réhabilité Stepan Bandera et ses proches collaborateurs en renommant en leur honneur des avenues et des stades. Dans leur monumentale histoire de l’invasion allemande de l’URSS – Barbarossa. 1941. La guerre absolue (Passés/Composés, 2019), Jean Lopez et Lasha Otkmezuri présentent ainsi Stepan Bandera et son mouvement :
« L’OUN, l’Organisation des nationalistes ukrainiens, créée en 1929 à Vienne, s’est scindée en 1940 en une OUN-M, conservatrice et proche de l’église uniate, et une OUN-B, radicale, et parente du nazisme, à la fois par son antisémitisme, son antibolchévisme, sa volonté d’épurer l’Ukraine de toutes ses minorités ethniques et de s’intégrer à une Europe nationale-socialiste. Dans sa propagande, l’OUN-B désigne les bolcheviks comme ‘‘les Juifs de Moscou’’ et lance ce slogan : ‘‘Tuez les ennemis qui sont parmi vous – les Juifs et les espions’’. Le B est l’initiale du nom de son chef Stepan Bandera, idole de la jeunesse nationaliste ukrainienne. Le Providnyk (Führer) Bandera, qui réside à Cracovie, donne ordre à ses hommes de collaborer à fond avec la Wehrmacht et son service secret, l’Abwehr. Des plans sont dressés pour proclamer l’indépendance de l’Ukraine à Lvov, dès que l’Armée rouge l’aura quittée. »
Mauvais calcul. (…) « ‘‘L’État ukrainien’’ disparaît aussitôt après son premier acte souverain, l’organisation du pogrom de Lvov. (…) Est-ce pour célébrer ces événements que l’Ukraine a érigé des monuments à Bandera et à son « État ukrainien » [même si] la presse occidentale souligne à grands traits le fait que le président Zelensky est juif pour nier la présence de nazis dans son entourage?
Cyril Dionne écrit dans Le Devoir du 27 juillet que « durant la 2e guerre mondiale, les nazis SS et les ultranationalistes ukrainiens ont assassiné plus de 37 000 Juifs à Babi Yar près de Kiev en deux jours seulement. C’est peut être plus parce qu’ils ne comptaient pas les enfants. »
Les APLP conseillent d’écouter la 13e symphonie, dite Babi Yar de Dmitri Chostakovitch, pour voix de basse, chœur d’hommes et orchestre, créée le 18 décembre 1962 à Moscou. Le texte en est du poète Evgueni Evtouchenko.