Le texte est commenté par plusieurs abonnés du Devoir, dont le membre des APLP Pierre Jasmin :
Nadia Alexan – Abonnée 6 janvier 2021 10 h 50
Merci monsieur, François LaRochelle, pour un article lucide et édifiant. L’on n’a pas besoin de suivre aveuglément la politique des États-Unis. Le Canada a toujours été à l’avant-garde des résolutions pacifiques et progressistes dans le monde.
Il faut délaisser le complexe militaro-industriel qui va nous conduire aux gouffres. La violence conduit à la violence. Cette fois-ci avec la prolifération nucléaire, cela va nous conduire à l’extinction. Les fonds que l’on dépense sur l’arsenal d’armements pourraient être mieux utilisés sur les besoins criants en santé, en éducation et en logement, de plus en plus inabordable.
Il faut absolument que le Canada donne le bon exemple en ratifiant le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN).
Pierre Jasmin – Abonné 6 janvier 2021 07 h 34
Enfin, le DEVOIR écrit une opinion informée en appui au TIAN
Les Artistes pour la Paix ont appuyé ce traité endossé par 122 pays à l’ONU en recevant à Ottawa en septembre 2017, avec Pugwash Canada, l’ambassadrice du Costa Rica Elayne Whyte-Gomez responsable de cette victoire des pays non-alignés (si on me permet cette expression d’un autre siècle). Au moment où nous travaillons pour une célébration de l’entrée en vigueur du TIAN à l’ONU avec un autre débat de parlementaires le 21 janvier à 10 heures du matin (diffusé par le CPAC) et un webinaire le 22 janvier avec nul autre que Noam Chomsky qui viendra dire au Canada de changer sa politique complice de l’OTAN, il était temps que le DEVOIR informe ses lecteurs de cette avancée humanitaire (dernier article datant du 24 octobre…!). On voit qu’il y a des résistances quand on lit dans la légende de la photo utilisée pour illustrer cet article: «Le TIAN prohibe l’utilisation, le développement, la production, les essais, le stationnement, le stockage et la menace d’utilisation de telles armes», pense l’auteur. PENSE L’AUTEUR est absurde, puisqu’il s’agit d’un texte dans le libellé du Traité avancé par ICANW.org (prix Nobel de la Paix 2017), voté et ratifié par 51 pays en bonne et due forme : lire par exemple notre article http://www.artistespourlapaix.org/?p=19448 et d’autres plus récents .
Claude Bariteau – Abonné 6 janvier 2021 09 h 27
M. Jasmin, merci pour vos rappels et vos précisions.
Le «pense l’auteur» aurait dû être «selon les 122 pays qui ont approuvé à le TIAN à l’ONU et les 50 pays qui ont ratifié cette résolution».
Le texte de M. LaRochelle, un ex-diplomate canadien, révèle aussi que l’ancien premier ministre Jean Chrétien et l’ex-ministre Lloyd Axworthy appuient le TIAN comme «un important groupe d’anciens hauts responsables politiques internationaux, dont les pays sont (…) membres de l’OTAN»
M. LaRochelle dit alors que les dirigeants actuels du Canada comme d’autres pays, dont ceux de l’UE, n’ont pas ratifié le TIAN. Il eut été plus approprié qu’il signale que ce projet implique des ententes entre les grandes puissances militaires dont leur aval ne pourra découler que d’un accord entre elles pour bannir les armes nucléaires.
Là est la question de fonds. Penser que le président élu Biden aura une position très différente de celle du président Trump au point de rallier le PM Trudeau et bien d’autres est de l’ordre de vœux pieux.
Plusieurs pays possèdent ces armements et certains s’investissent à les développer, car il s’agit de moyens de dissuasion permettant la valorisation d’un cadre économique qui assure leurs percées sur la scène internationale comme à l’intérieur de leurs frontières respectives.
Là est l’enjeu. L’ordre international actuel, créé après la Deuxième Guerre mondiale, qui a donné naissance à l’ONU et à l’OTAN, peut-il réguler le recours à ces armes sans l’aval du Conseil de sécurité ?
Cette question est incontournable. Ce conseil comprend des pays permanents avec véto : la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie auxquels se greffent dix élus renouvelables pour deux ans. Ce sont ces piliers qui disposent du pouvoir pour changer l’ordre international. Les décisions de l’Assemblée des Nations Unies et celles de pays membres ne seront que des pressions. Il importait de le signaler.
François Beaulne – Abonné 6 janvier 2021 12 h 13
Trudeau avait peur de Trump
Votre texte tout à fait pertinent confirme ce que plusieurs québécois et canadiens pensent de Trudeau depuis le début: il n’était pas de taille à se mesurer à Trump.
Au refus de signer ce traité qui s’inscrit dans la lignée des objectifs traditionnels de la politique étrangère du Canada d’appuyer toute tentative de dénucléarisation des armements, il faut ajouter la complicité de Trudeau avec Trump dans l’affaire des diplomates canadiens à la Havane ayant été soi disant victimes d’attaques mystérieuses des Cubains, sans que quoi que ce soit n’ait été prouvé, dans la question du boycottage du Vénézuéla pour faire plaisir au groupe des 50, dans l’affaire de la V.P. de Huawei arrêtée à Vancouver, et j’en passe.
Ce qui irrite dans l’attitude de Trudeau c’est son penchant au camouflage et au double discours. Qu’il ait donc le courage d’avouer qu’il se sentait impuissant face à Trump.
Pierre Jasmin – Abonné 6 janvier 2021 16 h 02
Précisions nouvelles
L’emplacement de la conférence de presse qui sera bien diffusée sur CPAC à l’heure indiquée est changé pour une salle mieux outillée électroniquement: le Sir John A MacDonald (!) Building, Room 200.
Reçu des félicitations de Riccardo Petrella: « excellente nouvelle. Persévérance, conviction et confiance sont payantes sur le long terme », ainsi que ce témoignage du président canadien de PUGWASH, Paul Myer de Colombie-Britannique, ancien ambassadeur de paix pour le Canada: « Bien fait, Pierre. Enfin, Le Devoir a permis une opinion pro-TIAN par mon ancien collègue François Larochelle. »
Et Louise Royer porte-parole des évêques catholiques félicite Le DEVOIR pour cette parution en m’écrivant : merci d’être là !
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