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Le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires a subi du Canada un refus dont un séminaire en ligne traitera la signification, le 19 novembre à 18h30 (heure de l’Est). Cliquez ici pour vous inscrire !

On pourra se joindre en ligne à nos invités, les députés Hedy Fry (Libérale), Alexis Brunelle-Duceppe (Bloc Québécois), Heather McPherson (NPD), Elizabeth May (Parti Vert), de même que Setsuko Thurlow, survivante du bombardement atomique sur Hiroshima, qui a accepté le Prix Nobel de la Paix 2017 au nom de la Campagne Internationale pour l’Abolition des Armes Nucléaires.

En juillet 2017 à l’ONU, le Canada n’a pas rejoint les 122 pays qui ont voté pour la conférence négociant un instrument légalement contraignant d’interdiction des armes nucléaires, en vue de leur totale élimination. Pourquoi a-t-il refusé de signer le TIAN ratifié par un cinquantième état le 24 octobre, qui entrera en vigueur dans moins de trois mois ?

Les bombes nucléaires représentent pourtant l’une des plus graves menaces à l’humanité. Quelques explosions sur diverses villes extermineraient des dizaines de millions de citadins. Selon la Croix-rouge (Croissant rouge), le déclenchement de 1% des 13 400 bombes nucléaires existant dans le monde dérèglerait totalement le climat global, en provoquant un hiver nucléaire qui pourrait affamer des milliards d’individus.

Dans un document aussi daté de 2017, la Défense canadienne adoptait une politique autoqualifiée de forte, sécuritaire et engagée qui ignorait toutefois la menace posée à la survie de l’humanité par les bombes nucléaires (celles de la Corée du Nord sont mentionnées une seule fois, tandis qu’on trouve deux douzaines de références à une alliance avec l’OTAN, armée de telles bombes !). Le gouvernement Trudeau prétend qu’il ne peut ratifier le TIAN (ONU) parce qu’il est membre de l’OTAN, dont la politique ne renonce pas à se livrer en premier à une éventuelle attaque nucléaire.

Lors de la 75e commémoration du bombardement d’Hiroshima en août dernier, le Bloc Québécois, le NPD et les Verts, appuyés par quelques députés libéraux, ont, tout comme de nombreux Canadiens, appelé le Canada à adopter le Traité d’interdiction des Armes Nucléaires (ONU). Appelé à devenir loi internationale, il devient donc urgent que des membres du Parlement en discutent sérieusement.

L’Institut canadien de politique étrangère et la Coalition torontoise pour commémorer Hiroshima-Nagasaki sont fiers d’avoir rassemblé, avec l’aide des Artistes pour la Paix, les invités suivants :

– Setsuko Thurlow n’avait que treize ans quand elle a été témoin direct du bombardement atomique de Hiroshima. Elle est depuis devenue cheffe de file du mouvement antinucléaire au Canada et partout dans le monde, jusqu’à Oslo où elle fut invitée à recevoir le Prix Nobel de la Paix accordé à la fin 2017 à ICAN.org.

– Dr. Hedy Fry, élue sans interruption depuis 1993 députée libérale de Vancouver centre, est membre du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international et vice-présidente des Parlementaires canadiens pour la non-prolifération nucléaire et le désarmement.

– Alexis Brunelle-Duceppe, député du Bloc Québécois de Lac-Saint-Jean, est vice-président du Sous-comité des droits internationaux de la personne du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international et aussi vice-président du Comité permanent de la défense nationale (Canada).

– Heather McPherson, députée du NPD pour Edmonton Strathcona, est Leader en Chambre du Parti Néo-Démocrate, critique NPD pour le Développement international et pour les Affaires étrangères.

Elizabeth May, élue sans interruption depuis 2011 députée du Parti Vert dans Saanich-Gulf Islands (Colombie-Britannique), est maintenant Leader en Chambre du Parti Vert.

Ce sera un premier débat de la part des partis canadiens sur cette question cruciale. Selon l’historien Anton Wagner, coorganisateur, Canada Dimension a exprimé sa volonté de diffuser l’événement à travers le pays.

Cliquez ici pour vous inscrire au séminaire en ligne.