J’étais à la Vigile du 11 novembre et j’ai tenu pendant un moment la banderole
À la mémoire de toutes les victimes des guerres, au côté des banderoles
Échec à la guerre et
Place à la paix. Les officiels de l’armée ont placé la mairesse de Montréal devant nous, elle nous a regardé et a semblé nous sourire, mais nous étions séparé par la soldatesque de différentes armes (infanterie, marine, hussards, etc.) ; elle n’était pas du «même camp» que nous et portait le coquelicot «rouge sang»… L’armée a tiré 21 coups de canon; plusieurs sursautaient à chaque coup; d’autres, comme moi, se bouchaient les oreilles quelque secondes avant chaque tir. J’ai rencontré Marguerite Bilodeau, membre observatrice dans un C.A. des APLP, il y a quatre ou cinq ans : nous avons ensemble tenue une banderole un bon moment. Ce matin là, avec le vent, il faisait moins 10 degrés. Après la «cérémonie», dès que les différents corps d’armée se sont ébranlés vers la rue Sainte-Catherine pour une marche vers l’Est dans cette rue, Marguerite, son ami et moi nous nous sommes dirigés vers une station de métro pour nous réchauffer. Un jeune cadet de l’armée (12 ou 13 ans) offrait gratuitement aux passagers de la station de métro le coquelicot rouge; je compris alors pourquoi beaucoup de spectateurs l’arborait à la cérémonie; faudra faire la même chose avec le coquelicot blanc l’an prochain…
Ci-dessous un communiqué signé par Raymond Legault , coordonnateur du collectif Échec à la guerre.
Quelques dizaines de personnes ont pris part, hier, à la vigile organisée par le
Collectif Échec à la guerre, dans le cadre de sa campagne annuelle du coquelicot blanc, pour commémorer toutes les victimes des guerres dans une perspective résolument anti-militariste.
Nous étions bien visibles, juste en retrait de la cérémonie officielle de commémoration de la Légion royale canadienne, où les mythes de la Première Guerre mondiale comme moment fondateur du Canada moderne, du « sacrifice pour la liberté » que représenterait la mort de 65 000 militaires canadiens dans cette guerre et du bien-fondé de toutes les guerres dans lesquelles des soldats canadiens sont morts depuis 100 ans ont été réaffirmés… à grands coups de canon.
Vous trouverez sur le site du Collectif plusieurs photos et une vidéo de notre vigile .
Nous reproduisons ci-dessous un dessin de Jacques Goldstyn, un des six parrains/marraines de la campagne 2018, qui représente bien notre action d’hier, notre lutte et, malheureusement, le rapport de forces actuel.
Solidairement, contre la guerre et le militarisme !
Raymond Legault, pour le Collectif Échec à la guerre
Les riches sont plus riches
Et les pauvres plus nombreux
Qui a forgé les chaînes
Qui a construit chaque mur
Toi, le travailleur, qui as construit ces murs
Pour enfermer mes parents
Grâce à qui tu peux parler de liberté
Toi, l’ingénieur, qui as fait les plans
De ces machines qui ont tué mon père
Grâce à qui tu parles d’égalité
Toi, l’ouvrier, qui a mis les fers à ma mère
Grâce à qui tu parles de fraternité
Toi, l’humain, qui as exterminé les poètes
Grâce à qui tu parles de rêves
Combien de ton silence
Combien de ton indifférence
Pour que tu mérites de vivre
oups, pendant que la rue est devastee
Que tombe la pluie sur le pave
Je cherche un masque
Pour parer contre ce terrible virus.
Ce qu il faut de sante et de vitalite
Pour se proteger contre tous ces instants-tannes (instantannes)
Et afin d eviter l ennui
et de pratiquer ce style d expression ecrite
qu on appellee poesie
je me permets de lire un compte-rendu
d Echec a la Guerre.
Ce fleau episodique-la
A travers l Histoire, j ai lu
De bonnes sources, j espere
que certaines epidemies pouvaient survenir
Je ne peux pas vous les enumerer tous ici
Trop de virus,Trop de guerre.
Maudits temps modernes!
Et Vive Chaplin !
note : l ecriture peut aussi porter de mechants virus, non !