Un sujet que les Artistes pour la Paix ont choisi d’aborder ce mois-ci avec madame Hélène Laverdière, porte-parole du NPD pour les questions de politique étrangère du Canada et député du comté de Laurier Sainte-Marie où se tiennent les conseils d’administration mensuels de notre collectif.

NDLR : Ce texte est paru dans l’Aut’Journal du 10 mars 2017.

Les lecteurs de l’Aut’Journal connaissent peut-être l’origine des Artistes pour la Paix en 1983 à partir du mouvement mondial des Performing Artists for Nuclear Disarmament présidés par Liv Ullman et Harry Belafonte. Mais ont-ils entendu parler de la courte cérémonie de commémoration du bombardement de Nagasaki à l’UQAM en début août dernier, organisée par le Forum Social Mondial, à laquelle madame Laverdière avait assisté ? Sur la photo suivante prise lors de la manifestation de quinze mille personnes qui a suivi, on remarquera à gauche le tout nouveau président des APLP élu à l’unanimité du CA du 27 février dernier, domlebo, musicien multi-instrumentiste qui avait débuté avec les Cowboys fringants. Il a animé avec brio au cours des années de nombreuses cérémonies d’Artistes pour la Paix de l’année.

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Photo en août 2016 avec domlebo, Françoise David, Pierre Jasmin et Chico Whitaker, co-fondateur du premier forum social mondial à Porto Allegre.

Le présent article adresse aussi nos plus vifs remerciements à l’endroit de l’intervention du 7 mars de madame Laverdière à la Chambre des Communes que l’on peut voir ici.

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Hélène Laverdière

À sa question « très simple » qui se terminait par un clair OUI OU NON, la ministre des Affaires étrangères N’A PAS RÉPONDU. Est-ce la honte de n’avoir encore rien décidé ou la confusion apportée par ses liens récents avec le secrétaire à la Défense de M. Trump, le général Mathis ? Bref, par cette question que seul l’Aut’Journal parmi les médias repose inlassablement, la député a brillamment informé tous les Canadiens que des discussions sur un monde sans bombes nucléaires vont s’ouvrir en moins de trois semaines à New York (ONU) avec vraisemblablement 136 pays participants (si on se fie aux votes tenus en novembre et décembre derniers à l’assemblée générale des Nations-Unies). Par sa non-réponse, la ministre Freeland a révélé que le Canada ne sait pas encore s’il participera ou non, ou alors sa porte-parole ministérielle ne veut pas répondre qu’elle refusera d’y participer !! Bref, madame Freeland se cantonne dans un no man’s land. Car son refus serait proprement scandaleux, vu que notre pays se rangerait alors dans le même camp militariste non seulement que les États-Unis de Trump, mais aussi que la Russie, deux pays armés chacun d’au moins sept mille bombes nucléaires.

La réunion exécutive de Pugwash Canada du 8 mars nous a informés du travail du Comité des canadiens pour une Convention Nucléaire (CNWC) fort de 940 membres, tous distingués de l’Ordre du Canada. M. Thomson, au nom du comité, est indigné de la position du gouvernement libéral qui se réfugie derrière le Traité de non-prolifération nucléaire en disant « craindre que de nouvelles mesures en mine l’efficacité ». M. Thomson trouve cet argument d’un ridicule consommé étant donné que le TNP circule depuis 47 ans et que son article 6 incite ses 185 et quelques pays signataires (y compris le Canada) à poursuivre des négociations de bonne foi en vue du désarmement nucléaire !

Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, en compagnie du maire Denis Coderre.

Considérant le travail considérable effectué par l’ancien Secrétaire général de l’ONU M. Ban Ki-moon [1] sur le sujet, il semble, selon M. Paul Meyer, vice-président de Pugwash Canada, que la non-position embarrassante du gouvernement canadien proviendrait du bureau du Premier ministre. En effet, le très Honorable Justin Trudeau n’a JAMAIS répondu aux nombreux envois à ce sujet et par Pugwash Canada et par le Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire (CNANW) et par les Artistes pour la Paix : citons aussi les lettres restées sans réponse de l’ex-sénateur Douglas Roche, co-fondateur de la Middle Powers’ Initiative avec l’ancien président américain Jimmy Carter, un des rares Canadiens candidats [2] à l’obtention du Prix Nobel de la Paix 2017.

Nous prions donc madame Laverdière de continuer, avec courage et avec notre solidarité entière, à aborder cette question qui concerne notre sécurité à tous, en particulier en ces temps de vives tensions avec la Corée du Nord.

Pierre Jasmin, membre de l’exécutif de Pugwash Canada et du comité de direction du Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire, est toujours vice-président des Artistes pour la Paix, avec comme nouveau co-vice le comédien Sébastien Dhavernas.


[1] fêté à Montréal il y a treize mois en présence du président et du vice-président des Artistes pour la Paix domlebo et Pierre Jasmin par le Maire de Montréal, Denis Coderre, un des sept mille membres des Maires pour la Paix qui militent contre la bombe nucléaire

[2] grâce à l’action rassembleuse de la professeure Erika Simpson (Western University)