Chers amis, membres des Artistes pour la Paix.
Après plus de trois années passées au sein du conseil exécutif à réfléchir à ce que pourrait devenir le mouvement des Artistes pour la Paix, je me suis enfin suggéré pour occuper la fonction cruciale de président.
C’est mû par la conviction que je pouvais insuffler une énergie nouvelle que j’ai plongé dans ce qui m’apparaît un défi où l’objectif est de redonner toute sa pertinence aux liens étroits qui unissent l’art et la paix.
Depuis quelques années, les APLP ont connu des heures de grande effervescence, mais aussi quelques moments de difficultés autant humaines que conceptuelles. Dans ma vision des choses, quelques changements d’orientation m’ont semblé s’imposer et c’est en les résumant que j’ai obtenu l’appui unanime des membres du Conseil d’administration réunis lundi le 3 octobre dernier pour leur première rencontre après l’assemblée générale annuelle tenue, pour sa part, le 26 septembre.
Voici en gros ce que j’ai proposé au C.A. pour qu’il appuie ma candidature au poste de président :
D’abord, revenir à l’essentiel de notre mission, l’expression artistique dans l’optique de la Paix. Les membres du CA ne doivent pas être les acteurs politiques de cette mission en croyant qu’ils doivent pallier ainsi à l’indifférence ou à la passivité générales de la société. Nous devons mieux connaître les artistes qui croient que leur art apporte un élan positif à la société. Faisons-le en établissant un pont artistique avec nos préoccupations, nos indignations, nos frustrations… toutes choses qui ont leur source dans la politique mais auxquelles nous apportons une action résolument artistique.
Pourquoi ? À mon sens, la culture de l’art m’apparaît la quintessence de l’esprit humain. Par et auprès de manifestations artistiques, notre cerveau scintille dans ses plaisirs les plus détaillés. L’art fait rêver, provoque des surprises, favorise l’exploration d’idées inconnues et novatrices. Les chemins explorés nous ouvrent au beau risque d’embrasser nos défis d’humanité dans une entente inédite.
C’est en ce sens que j’avais lancé, dès l’automne 2008, le slogan « l’Art est facteur de pacification ! » J’insistais sur l’hypothèse que nos fonctions de l’imaginaire et de curiosité stimulées par l’art ouvrent plus grandes les portes de notre esprit, l’élevant à des niveaux loin de la douleur et du désir d’en infliger. C’est ce que je résume par cette plaisanterie où se confondent sens armé et figuré : « plus on s’élève, moins on a le goût de se « descendre » !
Mais, pour que l’artiste soit un réel ouvreur de l’imaginaire, il doit aider les néophytes à se sentir en sécurité au contact de l’art. C’est donc de notre devoir de tendre la main pour aider les gens à bien comprendre l’art… et le sens pacifique que nous choisissons de lui donner. Qui sait, c’est peut-être même une bonne façon de rallier de nouveaux adeptes ?
Ainsi, au coeur de ce nouvel esprit que je compte insuffler aux réalisations du CA des APLP se retrouveront essentiellement les artistes. Nous serons plus fidèles à nos statuts et règlements qui stipulent que ce n’est pas notre rôle de prendre position politique sur les grands enjeux, mais plutôt d’offrir une tribune aux artistes qui le font. Leur offrir une scène, les encourager et les soutenir.
Pour réaliser ce programme, je reprends le souhait de notre exécutif depuis trois ans de nous doter d’outils de communication efficace.
Déjà notre site Internet amorce un changement. Nous ferons une place importante à l’annonce de prestations de nos membres qui seront sollicités à afficher leurs activités sur notre calendrier, dans la mesure où leurs annonces sont assorties de ce qu’il est convenu d’appeler le « lever de rideau », déjà introduit dans notre prospectus de l’an dernier. Propre à chacun et chacune, il s’agit d’une courte déclaration qui dédie l’art offert à une cause de paix ou de justice sociale. C’est simple, ça s’écrit en deux ou trois phrases et ça relie une problématique réelle, la quiétude des esprits et une manifestation de l’imaginaire.
Ce texte « lever de rideau » est destiné d’abord à être imprimé au programme de chaque offre artistique, éventuellement dans les communiqués l’annonçant, et même à être déclamé avant la pièce de théâtre, le film, le concert ou la chorégraphie, voire durant le vernissage, le lancement, le gala… Plus il y aura d’artistes qui se prononceront sur les enjeux de notre monde, plus nous aurons l’influence que l’art a toujours eu et aura voulu avoir. Faites-nous parvenir votre « lever de rideau » ! Montrez-nous comment vous faites le lien entre art et opinion !
En continuation du travail remarquable accompli par Robert Dupuy qui doit nous quitter, le site web se présentera encore comme un portail de nouvelles dont la structure sera optimisée. Je souhaite que de nombreux collaborateurs ajoutent leurs découvertes, que de nombreuses chroniques voient le jour, alimentées par la passion de gens qui auront à coeur de faire de notre tribune virtuelle un forum d’idées qui relient la paix à l’influence bénéfique de l’art :
- – Répertoire d’hyperliens où découvrir des artistes dont l’oeuvre est, soit clairement engagée, soit simplement dédiée à la paix ;
- – Une galerie d’actes d’art qui feraient leur impact pour la paix ;
- – Marquer nos affinités avec d’autres groupes de par le monde qui oeuvrent dans un sens similaire au nôtre ;
- – Des panels de discussion avec modérateurs sur certains enjeux
- – (et pourquoi pas aussi) un espace participatif, comme une chaîne de création littéraire… Rêvons d’art ensemble !
Nous voudrions aussi utiliser plus souvent encore
- – notre fonction d’envoi de courriels à des personnalités politiques afin de les inonder de nos protestations
Comme nouveautés, je suggère:
- – l’affichage d’événements issus d’organismes amis sur notre site, allégeant d’autant les réunions du CA
- – une section sur les artistes qui sont réprimés en raison de leur liberté d’esprit
- – une liste des sujets d’indignation
- – une page Facebook mieux intégrée et dynamisée
- – des informations à diffuser auprès des artistes
- – une histoire de l’art engagé, de la place politique des artistes, en commençant bien sûr par une mise à jour de l’historique de nos actions aux Artistes pour la Paix.
Nous aurons donc encore des sections sur les grands dossiers qui ont toujours préoccupé notre organisme : le nucléaire, le contrôle des armes à feu, les dépenses militaires du gouvernement, etc.. J’en proposerai de plus certains nouveaux tels l’exploitation des gaz de schiste, l’insouciance industrielle et les biomanipulations, secteurs plus sournois, mais tout aussi menaçants pour la paix sociale qui, si elle est brisée, dégénère… (J’y reviendrai, car « l’industrie et l’économie comme armes de destruction massive » constitue une de mes préoccupations principales).
Si un de ces sujets vous inspire, ou si vous aimeriez proposer quelque chose d’autre, faites-vous connaître !
J’entends faire en sorte que de nouveaux outils soient implantés sur notre serveur afin de faciliter l’enregistrement de nouveaux membres comme de sympathisants. Par le même canal, nous pourrons aussi garder un meilleur contact avec tous au moyen d’une infolettre occasionnelle pour diffuser des alertes et relayer les annonces. De la même manière, assurer une meilleure gestion des courriels que nous recevons de gens qui nous découvrent sur la Grande Toile.
Les membres du Conseil d’administration
De nombreuses personnes ont accepté de relever le défi d’assurer la suite des choses aux Artistes pour la Paix.
Je pourrai d’abord compter sur une équipe compétente au Conseil exécutif :
Je remercie Pierre Jasmin d’accepter de rester comme vice-président, après toutes ces années à la présidence: il restera à nos côtés pour continuer à nous fournir ses analyses fouillées, équilibrées et sans complaisance pour aucun parti.
Ce travail excellent d’analyse et d’écriture pourra continuer à nous éclairer dans les sujets complexes qui nous préoccupent et nous indignent, dégager les enjeux et les conséquences. Je remercie également Pierre de s’être empressé de formuler au CA la résolution qui m’instituait à la tête de l’organisme.
Continuant son travail amorcé l’an dernier en intérimaire, André Cloutier sera notre secrétaire. Journaliste à la retraite, il possède la pointure requise pour ce poste important d’éphémérides et d’archivage. Passionné de recherches sur le web, il nous relaie sans cesse des articles pertinents à nos intérêts.
Heureusement, nous sommes financièrement en santé. Je remercie pour cela notre très présent trésorier Serge Côté qui continue à gérer avec brio le petit compte de l’organisme et voit à l’engagement rationel de nos dépenses.
Un florilège de gens issus de toutes sources créatives forme l’ensemble des autres administrateurs au Conseil d’administration : Marguerite Bilodeau, Diane Croteau-Grenier, Daniel Gingras, Renaud Grenier, Dom Lebeau et Izabella Marengo.
D’autres personnes nous accompagneront aussi comme observateurs :
Mario Bruno, Hélène Cardinal, Robert Dupuy, Judi Richards et Marcel Saint-Pierre.
Je m’appuierai sur le dynamisme et la collaboration de toutes ces personnes enthousiastes pour mener les Artistes pour la Paix à l’avant de toutes les solutions sociales pour le monde que nous souhaitons tous en choeur… Je ne connais pas la vraie solution : elle viendra de notre travail d’équipe.
Daniel-Jean Primeau,
sculpteur et restaurateur patrimonial d’ornementations de plâtre
Président des Artistes pour la Paix
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