Désarmants Artistes pour la Paix
Chapitre 1
Tous les 6 décembre depuis 2017, excluant les années de pandémie, en mémoire des quatorze victimes de féminicide (1989), des cérémonies rassemblent le Premier ministre du Canada Justin Trudeau, la mairesse de Montréal Valérie Plante et le Premier ministre du Québec François Legault. En 2021, pour la première fois, Radio-Canada ne l’a pas entrecoupée (merci !) par souci malsain d’objectivité avec des entrevues de maniaques pro-armes.
Après l’avoir banni par sa lettre du 18 mars 2021, Nathalie Provost de Polysesouvient a pardonné à M. Trudeau étant donné sa promesse en réélection d’une vraie loi contre les armes d’assaut et contre les chargeurs de munitions multiples, tout en déplorant son inaction coupable face aux armes de poing, problème irresponsablement relégué aux provinces ou aux villes. Combien de morts pour le convaincre, ainsi que notre wild west, qu’il est canadien et non américain (National Rifle Association, port d’armes inscrit dans leur constitution) ?
Les Artistes pour la Paix participent aux cérémonies du 6 décembre depuis 1990 (Richard Séguin et Pierre Jasmin invités par la vice-rectrice de l’Université de Montréal puis participation de divers artistes, écrits de Margaret Atwood et activités de la FFQ).
L’esplanade où se dressent les quatorze faisceaux lumineux symboliques (Moment factory) et où se tiennent les cérémonies sur le Mont-Royal a été baptisée Belvédère Kondiaronk le 21 juin 1997 par le maire Pierre Bourque en l’honneur du créateur du premier événement pour la paix à Ville-Marie-Montréal (Grande Paix 1701).
Au moment où on rédige ce document, la plus grosse centrale nucléaire d’Ukraine, Zaporijia, est occupée par l’armée irresponsable russe, visée par des tirs aussi irresponsables ukrainiens, tandis que les chefs de la Russie et de la Corée du Nord se déclarent prêts à déclencher une guerre nucléaire sur simple « imminence d’attaque » (Kim Jong-un, déclaration du 9 septembre – Poutine, déclaration du 21 septembre).
Entre les deux attaques nucléaires sur les villes d’Hiroshima et de Nagasaki, Albert Camus écrivait le 8 août 1945 dans la revue Combat :
« Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison. »
Dès le début des années 60, le visionnaire Dimitri Roussopoulos organise un mouvement d’opposition aux bombes nucléaires dans les principales universités canadiennes en créant the Combined Universities Campaign for Nuclear Disarmament : un millier de signatures, principalement colligées sur les campus des Université de Montréal, McGill et Sir George William, avant de s’étendre aux universités Laval et Sherbrooke, grâce au Mouvement pour le Désarmement nucléaire et la Paix.
L’année 1982, un autre futur membre actif des APLP, Frédéric Back, reçoit son premier Oscar (le 2e sera pour l’Homme qui plantait des arbres, d’après Jean Giono) pour son film d’animation Crac! contenant une scène de protestation antinucléaire.
Je considère comme un privilège d’être membre des Artistes pour la Paix et d’être ainsi associé à un groupe qui répond à un réflexe naturel en lui donnant une dimension d’influence qui puisse faire contrepoids à des pouvoirs capables de tant de gestes primitifs et destructeurs. Je suis réconforté en étant des vôtres, puisque vous représentez les sentiments les plus nobles, les plus valeureux et les seuls pour contrer l’inexplicable instinct de destruction dont l’humanité n’arrive pas à se débarrasser.
C’est avec émotion et reconnaissance que je suis avec vous pour célébrer une autre année d’actions de paix, dans un monde de contradictions, d’envies et de rapacité, où l’amour et la paix sont continuellement à rebâtir en nous, autour de nous et à l’échelle de la planète. L’art pour la paix est un magnifique emblème qui ne connaît pas de frontières ni de repos. Tout le monde cherche éperdument le bonheur et la paix, mais on ne peut les obtenir qu’au prix de la générosité. Vous faites merveilleusement votre part et de façon inspirante, exemplaire !
Amicalement,
Frédéric Back
Artiste pour la Paix (hommage 2010)
Porteur d’eau pour Eau-Secours
Membre du Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire
Officier de l’Ordre du Canada et Officier de l’Ordre du Québec
Officier des Arts et des lettres de France
Oscarisé en 1982 et 1988
Prix du Québec 1991
Prix Jutra 2000 et Phénix de l’Environnement 2007
(selon sa propre hiérarchie)
En 1983, fondation des Artistes pour la Paix
qui bientôt fêteront leur quarantième anniversaire !
La montréalaise Terre Nash avait tourné en 1981 à l’Office National du Film du Canada Si cette planète vous tient à cœur qui remporte un Oscar à Los Angeles mais subit les foudres de la censure du président américain Ronald Reagan, ce qui a pour effet d’assurer à son film un plus grand succès international, y compris chez nous.
Sa présentation au Tritorium de la rue Ontario (pour 2$!) sera l’élément déclencheur de la formation au Québec d’un groupe militant et pauvre appelé LES ARTISTES POUR LA PAIX autour des Gilles Vigneault, Solanges Vincent (Pacijou, VOIX DES FEMMES), Raymond Lévesque et Margie Gillis.
Nos premières manifestations antinucléaires au Québec essaiment en Allemagne.
Sous l’impulsion de Dolorès Duquette et de Georges Beaudereau, les artistes Yvon Deschamps, Raôul Duguay, Judi Richards, Renée Claude et Karen Young rejoignent en 1983 les Performing Artists for Nuclear Disarmament (PAND), groupe international codirigé par le chanteur américain Harry Belafonte [1] et l’actrice suédoise Liv Ullman.
Un spectacle attire à Hambourg plus de cent mille Allemands, déjà désireux de voir tomber le mur de Berlin (ce sera en 1989, grâce à M. Gorbatchev), avec les regrettés Jean Ferrat, Léo Ferré et l’artiste UNESCO Peter Ustinov, de même que Joan Baez, Maxime Leforestier, Mikis Theodorakis, une autre actrice préférée d’Ingmar Bergman Bibi Anderson, sans oublier nos artistes canadiens Margie Gillis et Raoûl Duguay.
En 1984, au cours de deux réunions épiques au Centre Saint-Pierre, les Artistes pour la Paix se structurent sous la présidence du comédien Jean-Louis Roux, avec comme secrétaire le comédien Gilles Marsolais et comme vice-présidents, l’éditeur Dimitri Roussopoulos (Black Rose Books) et le chanteur d’opéra Joseph Rouleau qui, étant donnés ses engagements au Covent Garden de Londres, demande un an plus tard à son collègue à l’UQAM Pierre Jasmin de lui succéder.
Un spectacle « CESSER LE FEU » s’organise au théâtre Arlequin avec en vedette la regrettée Pauline Julien, Marie Tifo, Pierre Verville et Steve « Cassonade » Faulkner, ainsi que trois jeunes artistes photographiés mais hélas non identifiés par le Journal de Montréal.
La thématique de ce grand événement est un vibrant appel au DÉSARMEMENT NUCLÉAIRE.
Des cérémonies montréalaises annuelles se tiennent au mois d’août en souvenir d’Hiroshima, auxquelles les Artistes pour la Paix sont invités avec des discours tels ceux notables de Hubert Reeves, Andrée Lachapelle et Pierre Dansereau, ainsi qu’avec des musiques solennelles : par exemple, le violoniste Alexandre da Costa interprète la musique-thème composée par John Williams pour le film La liste de Schindler de Spielberg et joint ainsi respectueusement les mémoires de deux Holocaustes. Marie-Laurence Primeau, gambiste et flûtiste, souligne chaque année avant la pandémie la gravité de la cérémonie avec un ensemble à cordes. Si le récital en 1980 du pianiste Pierre Jasmin (fils d’Yves directeur de l’information pour EXPO67), à son retour de ses études à Vienne et Moscou, dans une salle Maisonneuve remplie grâce à l’appui inconditionnel de Pierre Péladeau, fut parrainé par le maire Jean Drapeau, ce dernier ne manifeste aucun intérêt pour le désarmement nucléaire, même si on lui est très reconnaissant pour la tenue à Montréal de l’EXPO67, grande avancée pour la paix et l’ouverture de notre pays au monde.
Dès son élection en 1986, le maire Jean Doré reçoit de deux sources [2] des demandes de déclarer Montréal Ville-ZLAN, c’est-à-dire Zone Libre d’Armement Nucléaire. Sur son bureau, notamment un mémoire préparé par les deux vice-présidents des Artistes pour la Paix, Dimitri Roussopoulos et Pierre Jasmin, qui travaillent sous la présidente Antonine Maillet (seul écrivain canadien à avoir été récompensé par le prix Goncourt). Elle s’est attaquée en priorité et avec succès au projet ruineux fédéral d’acquérir des sous-marins nucléaires en persuadant en 1988 le Premier ministre Brian Mulroney (aussi chapitré par Jasmin à la résidence de la gouverneure générale Sauvé). Antonine Maillet vient alors de succéder au comédien Jean-Louis Roux que Jean Doré nommera aussitôt à la tête du comité en charge de la nouvelle politique montréalaise Zone Libre d’Armements Nucléaires de sa ville.
Féru de botanique dès son premier emploi prestigieux dans la jeune vingtaine à l’EXPO67, le maire Pierre Bourque encourage au Jardin Botanique de Montréal, la fondation de l’Espacepourlavie.ca au pavillon japonais qui abrite une magnifique cloche du souvenir, don de la ville d’Hiroshima, fruit de ses nombreux voyages en Asie.
En 1995, le maire fera appel au pianiste Jasmin pour un récital Bach donné à l’UQAM à l’intention du maire de Hiroshima, Takashi Hiraoka, à l’occasion du cinquantenaire du bombardement nucléaire (voir photo suivante un peu floue extraite d’un microfilm du Journal de Montréal).
Devant le maire Gérald Tremblay (2002-2012), CFCF, d’autres commanditaires et organismes pacifistes présents dans le parc du Mont-Royal, avec les habitués des tam-tams, dans l’après-midi du 21 septembre 2008, la Journée internationale de la Paix – ONU est célébrée par les Citoyen-nes pour un ministère de la Paix et madame Michaëlle Jean de l’UNESCO, sur une estrade en plein air équipée de micros et d’amplificateurs
Les maires d’arrondissements Parent et Fotopoulos, le maire de Montréal, les députés Daniel Turp (PQ), Vivian Barbot (Bloc), Thomas Mulcair (NPD), la candidate Anne Lagacé Dawson (NPD) et Amir Khadir (Québec Solidaire) écoutent notre président d’honneur Richard Séguin prononcer un bref discours chaleureux et chanter de sa voix harmonieuse, tandis que le slammer Samian soutient la cause amérindienne, grande négligée de la campagne électorale et pourtant enjeu majeur de paix (voir chapitre 3).
Avec les percussions Samadjan, les APLP chantent deux chansons (de Claude Dubois et de Raymond Lévesque Quand les hommes vivront d’amour) puis entonnent le slam d’la paix avec le célèbre Give peace a chance de John Lennon/Yoko Ono: dans le chœur dirigé par Andréanne, on reconnaît, outre le CA entier des APLP, Yvon Deschamps, Judi Richards, Jacques Lavallée, Karl Parent, Daniel-Jean Primeau etc. En voici le texte collectif, qui démontre qu’une participation à plusieurs a pour conséquence étonnante une radicalisation du discours des APLP avec des revendications jugées …turbulentes, alors qu’elles ne sont que vraies. Mais jugez par vous-mêmes…
Le slam d’la paix !
Œuvre collective, signée Artistes pour la Paix !
(SOLO Judi Richards)
Il y a dix ans, amis d’la paix, enn’mis d’la guerre,
nos gouvern’ments, amis des pauvres, là-bas à Chypre’, et en Bosnie,
nous défendaient avec l’ONU par des armées de Casques bleus
Mais aujourd’hui, enn’mis d’la paix, amis d’la guerre,
la vengeance dort auprès des bombes qui font rouler l’économie !
Stephen Harper (Art-Peur a peur) et ses ministres,
Il y a dix ans, amis d’la paix, enn’mis d’la guerre,
on a fondé la cour pénale’ aux Pays-Bas là à La Haye’.
Louise Arbour a eu l’courage d’y accuser Milosevic
de crime’s de guerre’ Srebrenica, Sarajevo, là en Bosnie.
(SOLO Geneviève LeBel)
v’là George Bush, Haliburton et Dick Cheney puis notre’ Harper
ses gros ministres, ses militaires, Rick Hillier et le nouveau,
les v’là armés à coûts d’milliards et embarqués avec l’OTAN
dans une sal’ guerre’ aux Talibans
sont morts de peur face à Khadr enfant-soldat
qu’on laisse’ mourir dans sa prison là dans l’enfer d’Guantanamo.
(CHOEUR SCANDÉ)
Ar-tis-tes pour la paix
Nous som-mes en fa-veur
D’la paix par la jus-tice’ Et le dé-sar-me-ment
(SOLO Daniel Gingras)
Il y a cinq ans, amis d’la paix, enn’mis d’la guerre,
nous nous r’trouvions quart de million d’ manifestants
contre la guerre’ dans nos boul’vards de Montréal :
beau carnaval de toutes race’s de pacifiste’s
en beau maudit contr’ libéraux, conservateurs,
bien financés par qui dite’s-vous ?les industries de l’armement !
(CHŒUR SCANDÉ FORT)
la guerre’ c’est des affaires, une’ busi’ness, des dollars,
tant pis pour Kandahar ou pour nos militaire’s
qui sacrifient leurs vies pour les grosse’s pétrolière’s !
La guerre’, c’est des dollars :
naguère’ notre napalm made’ in McMasterville brûlait le Vietnam,
mines anti-personnel usinées SNC amputaient des enfants en Iran,
bombes à fragmentation détruisaient le Liban.
(SOLO Louis-Dominique Lévesque)
Aujourd’hui messieurs dames, munitions d’uranium appauvri,
on poursuit nos ventes d’armes en y perdant notre âme :
voilà des munitions made in our Canada
qu’on vend via l’Pakistan jusqu’en Afghanistan à Al-Qaeda, tant pis pour nos soldats !
Nos bombes vont s’abattre sur des civils coupables d’être pauvres :
ils ont bien l’air en plus d’être de couleur pas mal foncée
et d’religion …pas catholique.
L’ monde à maison, dans son salon, dans son confort- indifférence’
ne fait qu’parler d’ jour d’élection, de sondages un peu bidons,
d’économie, de nos avions, de pollution, d’prix du gallon,
d’Loto-Québec, d’ télévision, de casinos, d’ banques et d’millions,
Af-gha-nis-tan, Agônisthan, va-t-on lais-ser nos pauvres enfants
aller crever tout seuls là-bas pour une prière faite de travers
ou pour l’ pétrole américain des gazoducs-oléoducs ?
(CHŒUR CHANTÉ)
All we are saying, is give’ peace’ a chance
Tout ce qu’on dit, c’est : Donne’ une’ chance à la paix !
Désolé pour le côté scout, mais on n’s’refait pas…
Si le maire Gérald Tremblay avait apprécié lors d’une cérémonie Hiroshima le discours APLP exprimant la compassion envers les Japonais ayant subi les deux seules agressions de bombes nucléaires à ce jour, il avait pris ombrage des 20 secondes (sur 5 minutes!) où les APLP ont simplement rappelé le massacre antérieur par l’armée colonialiste niponne de centaines de milliers de civils à Nankin en Chine, une polémique justement ressuscitée en 2018 par la députée NPD Jenny Kwan et la pacifiste japonaise Satoko Norimatsu.
Le maire Denis Coderre invite les APLP à venir assister (mais non participer…) aux journées du 5 août à deux endroits distincts du Jardin Botanique.
Le 12 mai, le Centre communautaire des femmes sud-asiatiques de Montréal reçoit dans son local de la rue Rachel deux membres des Conférences Pugwash pour la science et les affaires mondiales invitées à commenter pour le CERAS les perspectives de paix dans la région du Sud-Ouest asiatique, sous l’ombre des armes nucléaires indo-pakistanaises. Le physicien Abdul Hammed Nayyar, retraité du Département de physique de l’Université Quaid-i-Azam d’Islamabad (Pakistan), chercheur scientifique à l’Université de Princeton et membre du corps professoral de LUMS (Université des sciences de gestion de Lahore) est en vedette, en face de Pierre Jasmin, avec un modérateur choisi par souci d’équilibre, le professeur Mritiunjoy Mohanty, membre de la faculté de l’Institut indien de gestion de Calcutta et membre du Forum des peuples du Pakistan et de l’Inde pour la paix et la démocratie. Dialogue souriant et constructif !
Samedi 14 juillet 2018, Fête nationale des Français, la plus importante rencontre de théâtre au monde, le Festival d’Avignon, est témoin et participante d’une manifestation pour la Paix. Le président des APLP, le peintre-sculpteur André Michel, y représente notre organisme. Loin des défilés militaires et des feux d’artifices, le Mouvement pour la Paix français a organisé un cortège d’une centaine de personnes au départ, auquel Avignonnais et touristes se rajoutent tout au long du parcours, défilant jusqu’au Palais des Papes en distribuant tracts et mini-drapeaux aux couleurs pacifistes.
Le 5 août, André Michel participe avec le président du Comité exécutif Benoît Dorais et le Consul général du Japon à Montréal, monsieur Yuji Kubo, à la cérémonie à la mémoire d’Hiroshima devant la cloche du souvenir, au Pavillon Japonais du Jardin Botanique.
2018 : Lettre d’André Michel à nos alliés de Toronto pour inciter le maire de Toronto à proclamer sa ville ZLAN, à renouveler son engagement de Maire pour la Paix et à s’adresser à M. Trudeau en faveur du Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires.
From Anton Wagner presiding the Hiroshima Nagasaki Day Coalition (Toronto)
Date d’envoi : 12 juin 2018 11:55
À : Judi Richards, Pierre Jasmin, cc Setsuko Thurlow
Dear Judi and Pierre, for your information, the two dozen in-persons and written submissions to the Toronto Board of Health and City Council that resulted in both voting motions asking the federal government to ratify the UN Treaty on the Prohibition of Nuclear Weapons have been posted on the HNDC website http://hiroshimadaycoalition.ca/city#top
Thank you again for the letter from les Artistes de la Paix and its English translation which are posted in the written submissions section. Setsuko Thurlow did write Mayor Matsui prior to the arrival of Mayor Valerie Plante and the Quebec economic delegation regarding the motions passed by the Toronto City Council and Board of Health re the Ban Treaty. She has heard back informally from Mayor Matsui’s office that the visit from Montreal was a good one and that a delegation from Hiroshima will be coming to Montreal in September for the 20th anniversary of Montreal twinning with Hiroshima. Someone in the Montreal delegation (presumably Lucie Lavoie) mentioned that they knew Setsuko from the time she spoke at an August 6 ceremony. Might this year’s August 6 commemoration and the visit of the delegation from Hiroshima to Montreal in September open up an opportunity to lobby Mayor Plante and Montreal City Council to pass a motion re- affirming Montreal as a nuclear weapons free zone and also asking the federal government to ratify the UN Ban Treaty?
Durant les années COVID, on jouit de l’aide appréciable du mouvement Échec à la guerre et du MQP. Enfin, le 15 février 2022, la 33e cérémonie ARTISTE POUR LA PAIX DE L’ANNÉE a lieu au centre culturel haïtien La Perle Retrouvée à Montréal.
Notre ami Dany Laferrière de l’Académie française, retenu à Paris pour ses premières réunions post-Covid de l’organisme prestigieux, nous envoie ce message fraternel :
Je suis désolé de ne pas pouvoir être présent à cette importante manifestation à la fois artistique, sociale et politique. Bien chaleureusement,
Dany
Depuis la remise du Prix APLP de l’année 1989 à Daniel Lavoie lors de la fête de l’amour Saint-Valentin, ont été honoréEs annuellement à Montréal avec une égalité des sexes non provoquée, une cinquantaine d’artistes dont Anaïs Barbeau-Lavalette, Chloé Sainte-Marie, Samian, Florent et Stanley Vollant, Armand Vaillancourt, Christine Beaulieu, Dan Bigras, Pascale Bussières, Dominic Champagne, Les 7 doigts de la main, les Clowns sans Frontières et les regrettées Myra Cree, Marcelle Ferron, Andrée Lachapelle et Simonne Monet-Chartrand. Trois artistes s’ajoutent en 2022: d’abord l’APLP de l’année, Dominique Fils-Aimé qui a travaillé aux côtés d’Élisapie pour « chanter en opposition au racisme systémique, qui détruit autant ceux qui refusent le concept par conservatisme ou par peur (pléonasme ?), que celles qui épuisent leur courage à le combattre »; elle invite plutôt à la prise de conscience et au dialogue, en participant notamment à des spectacles solidaires d’Haïti et des Premières Nations.
La Très honorable Michaëlle Jean, co-présidente de la Commission de haut niveau du Fonds des Nations-Unies pour la population (FNUAP/UNFPA) sur les droits et la justice en matière de sexualité et de procréation pour toutes et pour tous, félicite par vidéo de New York (ONU) les trois artistes distingués dont Aziz Salmone Fall qui reçoit le prix Ami de la paix : politologue internationaliste, pacifiste contre le déploiement de bases militaires étrangères sur le continent africain, il a lutté contre l’apartheid et co-fondé le GRILA, groupe de recherche et d’initiative pour la libération de l’Afrique. Cinéaste et musicien, il préside le Centre Internationaliste CIRFA et enseigne à l’UQAM et à McGill.
Quant au prix artiste pour la paix posthume de l’année, il est décerné à celle qui fut membre du C.A. des APLP pendant six années et qui a si bien chanté les Stéphane Venne, Jacques Michel, Luc Plamondon et André Gagnon avec ses inoubliables interprétations de Tu trouveras la paix et C’est le début d’un temps nouveau, la grande et humble Renée Claude à qui notre mairesse Valérie Plante, qui nous a assurés de son appui pour notre cérémonie, avait rendu à sa mort l’hommage suivant que nous répétons en 2022: « J’apprends avec tristesse le départ d’une grande montréalaise et d’une des plus grandes interprètes de l’histoire du Québec. Renée Claude aura influencé tant de femmes en chansons. J’ai une pensée d’amour et de paix, qu’elle chantait si bien, pour sa famille et ses proches. »
Cérémonies émouvantes et nécessaires du 6 décembre
Fleur blanche à la main, les 6 décembre aux côtés de la militante de toujours, Heidi Rathjen, le collectif Polysesouvient entraîne d’innombrables fois les APLP à sa suite dans sa quête inachevée d’une loi sur le contrôle des armes à feu acceptable, depuis les discours au Sénat de notre président d’honneur Jean-Louis Roux qui persuadent le sénateur leader des conservateurs, le constitutionnaliste Gérald Beaudoin, jusqu’aux actions du sculpteur Alex Magrini, APLP1994 et de Marie-Claire Séguin, APLP 1995 avec le collectif le silence des armes. Nous prions aux côtés de la mairesse de Montréal et des Premiers ministres Trudeau et Legault en souvenir du massacre féminicide de 1989 à Polytechnique chaque décembre de 2017 à 2021 en la place Kondiaronk.
[1] Il joue un rôle historique dans BlackkKlansman (août 2018), film antiraciste de Spike Lee.
[2] Résultat d’une vaste campagne pancanadienne dans plusieurs villes orchestrée par l’Alliance canadienne pour la paix, une opération Montréal Ville ZLAN fut menée au Québec par les Artistes pour la Paix et par l’Alliance québécoise pour la paix, dont Jocelyne Bertot était la directrice-générale et le professeur uqamien André Jacob membre honoraire des APLP, le coordonnateur.