Le 14 février 2007, le dramaturge Wajdi Mouawad était proclamé
Artiste pour la Paix de l’année 2006, au Théâtre de Quat’Sous.
Devant une soixantaine d’artistes de toutes disciplines où on remarquait l’homme de théâtre Jean-Claude Côté, le cinéaste Martin Duckworth et le compositeur Gilles Tremblay, lauréats d’années antérieures, une cérémonie animée par le président Pierre Jasmin a mis en scène la comédienne et directrice du Théâtre d’Aujourd’hui Marie-Thérèse Fortin, merveilleuse interprète de la chanson Perlimpinpin de Barbara et les comédiens Isabelle Leblanc et Steve Laplante qui ont sobrement évoqué le parcours théâtral du dramaturge avec lecture à la clé d’un texte bouleversant1 écrit le mois d’août dernier en pleine guerre au Liban. On sait que Wajdi Mouawad s’y déclarait déchiré par la tentation de la folie ou de la haine, mais deux mois plus tard il inaugurait au TNM un concours « littéraire » qu’il ouvrait généreusement et aux auteurs libanais et aux israéliens.
Le public montréalais a pu apprécier Incendies au TNM à l’automne 2006, repris en région, et Forêts, présenté à guichet fermé à l’Espace GO au cours des premiers mois de 2007, que les auditoires de Québec et Ottawa applaudirent en février et en mars. À la fin de la cérémonie pendant laquelle le lauréat, rejoint par téléphone à Moscou, se déclara ému et honoré d’être ainsi distingué dans son rôle qu’il assumait de plus en plus de « pacifiste vigilant », le graffiteur Zilon lui remettait une de ses oeuvres, en hommage à l’ami devenu Artiste pour la Paix de l’année 2006.
1-Ce texte est téléchargeable ici: «Wajdi Mouawad et l’insatiable soif de l’infini»
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