JulosRaBelgik924

Perdre un être aussi merveilleux que Julos fait vibrer l’être au plus profond de soi. C’est lui qui m’a ouvert la porte de la Wallonie en 1972 où il m’avait invité à chanter à Écaussine, son village, et aussi à Bruxelles. À mon tour, je lui avais réservé le temps de chanter quelques-unes de ses chansons dans le spectacle que je donnais sur la montagne à Montréal devant quelque 300,000 personnes.

Nos rencontres étaient toujours remplies d’humour et de folie créatrice. Julos est certainement l’un des êtres humains les plus enrichissant que j’aie connu. C’était mon âme-sœur. L’image que je garde de lui est celle d’un éternel enfant émerveillé devant la vie et dont l’imaginaire jamais ne cessait de fleurir.

Lors de ses séjours au Kébèk, ce poète, visionnaire des enjeux sociopolitiques et écologiques, s’impliquait ouvertement pour l’évolution de la conscience humaine. Je l’avais invité à devenir Porteur d’eau à la Coalition Eau Secours pour une gestion responsable de l’eau et nous avions ensemble adopté la Rivière-au Tonnerre.

D’autre part, Julos, dont la philosophie humaniste proclamait l’amour fraternel, fut l’un des rares artistes d’un autre pays à devenir Artiste pour la paix. Car, pour lui comme pour moi, qui a la paix dans son cœur est la personne la personne la plus riche au monde. Je suis persuadé que Julos continue de chanter l’amour et la paix et jusqu’à la fin des temps…

Raôul Duguay

Steinkerke

Cliquez ci-dessous pour entendre cette chanson.

On djou sin t’nir ta main
(Un jour sans tenir ta main)
C’est aussi long qu’on djou san pouin
(C’est aussi long qu’un jour sans pain)
La disseulance brûle la rouviance glace
(La solitude brûle et l’oubli glace)

C’est l’espwar qui fet vive l’atinte fet mori
(C’est l’espoir qui fait vivre l’attente fait mourir)
Djai frou djai tchod dje plore et dja seu
(J’ai froid j’ai chaud je pleure et je suis seul)

Quand l’amour et parti
On ne sait plus aimer la vie
Quand on est en amour
C’est avec touttt la Terre

Dans la nuit de nos yeux
S’allument quatre soleils
Qui à chaque instant
S’émerveillent

Nous bercerons nos jours
Comme les oiseaux bercent le ciel
Nous chanterons l’amour
Qui nous rend immortels

Nous ferons notre nid
Dans le cœur de la lumière
Une autre vie
Dans celle-ci

Paroles et musique : Raôul Duguay
Pour Louise, la femme de Julos Beaucarne, mon ami

JULOS et Raoul presse