Je suis la paix
Au bord d’une mer étale
irisée par la lumière de l’aube
un rideau se lève la paix se dessine
à travers des cirrostratus.
Nymphe évanescente
elle avance à tâtons
en équilibre instable
sur un fil de fer.
Je l’observe, je tremble.
Elle peut basculer
dans le vide de l’horizon
mystère aux mille visages
je l’appelle je l’implore.
Pour briser le mur de la peur
je crie à pleins poumons
je suis la paix.
Pour adoucir les deuils
je clame en mille poèmes
je suis la paix.
Pour rappeler la tolérance
je sculpte un gigantesque monument
Je suis la paix.
Pour dénoncer la haine
je chante fortissimo
je suis la paix.
Pour exiger le respect
j’écris en lettres d’or
je suis la paix.
Pour casser les murs
je peins une fresque infinie
je suis la paix.
Pour éradiquer l’intolérance
je sculpte en lettres majuscules
je suis la paix.
Pour vivre dans la dignité
je décline en poésie
je suis la paix.
Pour établir la justice sociale
je filme en gros plan
je suis la paix.
Pour faire taire les canons
je rejoue sur toutes les scènes
je suis la paix.
Pour stopper les producteurs d’armes
je gueule sans vergogne
je suis la paix.
Pour réinventer le monde ensemble
parlons écrivons chantons dansons
sculptons et peignons
je suis la paix.
Pour briser le silence
L’écho reprend en chœur
je suis la paix.
André Jacob
Artiste pour la paix
30 janvier 2017
http://www.artistespourlapaix.org/?p=12500
https://www.facebook.com/ArtistespourlaPaix/?hc_ref=NEWSFEED&fref=nf
Le poème que vous venez de lire est la version épurée d’un texte que le professeur et peintre André Jacob, membre du C.A. des APLP, nous avait communiqué comme une urgence deux jours à peine AVANT l’horrible soirée du 29 janvier. Nous en reproduisons les parties originales abandonnées ci-dessous.
La partie poétique, tel qu’écrite dans la fièvre du lendemain, est la version que privilégie André, désormais. Ne s’est-elle pas métamorphosée ainsi, après sa lecture devant une foule rassemblée à Laval le 30 janvier à la mémoire des six Musulmans assassinés? Elle est devenue un ralliement pour TOUS LES ARTISTES POUR LA PAIX qui s’y sont reconnus. (P. J.) « André, c’est beau, c’est extraordinaire, c’est un hymne, un poème, un cri du coeur, un voeu de l’âme. Nous devrions l’adopter comme poème définissant l’âme des APLP, le répandre sur les FB et sites de ce monde, le soigner comme oeuvre d’art, le dire à haute voix aux remises de prix des APLP…. à chaque manif, l’envoyer aux médias, le mettre en évidence sur le site, le mettre en musique ou par dessus une musique, à l’écoute, Judi Richards, 11 février »
Plus qu’une absence de conflits, la paix résulte de la négociation des sorties de crises par la diplomatie. De cette manière, les canons ne tonneront plus. La paix doit devenir synonyme du bien-être des peuples. Vivre en paix devient alors le parapluie du vivre-ensemble harmonieux entre les êtres humains. La paix fait appel à la protection du droit à la vie et de tous les droits fondamentaux dont chaque citoyen et chaque citoyenne devrait jouir dans la dignité et la liberté. Mais, car il y a un mais, la paix ressemble un peu au mythe de Sisyphe. Elle reste toujours un idéal à atteindre. La conjoncture mondiale actuelle la soumet à mille menaces. Elle progresse à petits pas, toujours en équilibre instable sur un fil de fer au-dessus d’un précipice. Des millions d’êtres humains l’observent et tremblent à l’idée de la perdre. Ils aspirent à la vivre et à la partager. Pendant que la « culture de la guerre » s’incruste d’une façon insidieuse dans les esprits et dans les politiques, répondons en semant la culture de la paix. La fragilité de la paix laisse perplexe. Les fabricants d’armes veillent au grain. Les profits des actionnaires restent à la hausse. Leur propagande vise à convaincre l’opinion publique de l’importance de bonifier les politiques guerrières. La course aux armements devient une folie. Le nationalisme et le protectionnisme consolident la méfiance à l’égard de l’étranger. Une mouvance de l’extrême-droite populiste semble prendre racine dans plusieurs pays. Renaissent le racisme, la xénophobie, l’acceptation de la violation des droits humains fondamentaux et des droits sociaux et économiques. Les gouvernements offrent de fausses solutions au faux problème qu’est la menace de l’immigration. L’élection de dirigeants politiques militaristes inquiète. Créer des emplois par la fabrication d’armes est une mauvaise solution à de vrais problèmes comme les inégalités sociales et économiques. En solidarité avec les nombreux peuples en souffrance, il importe d’exiger une diminution significative des dépenses d’armements et la mise en place d’un traité d’interdiction des armes nucléaires. Que dire des guerres à caractère politico-religieux pour lesquelles le temps des horloges ne semble pas exister? Au nom d’un dieu ou du sens mal compris des livres dits saints, des gens sont prêts à tuer. Des peuples sont soumis à des volontés génocidaires dans de trop nombreuses guerres fratricides. La paix souffre.La lutte pour le respect des droits humains doit devenir le bouclier principal pour protéger la paix (https://www.youtube.com/watch?v=S8k5EqqLH5o&feature=youtu.be). Tous les gestes importent. Individus et collectivités peuvent résister aux puissances guerrières. Chaque personne devrait avoir les moyens de vivre dans la dignité et la paix. Face à l’arrogance, l’agressivité et l’esprit de conquête des puissances économiques, la volonté citoyenne s’avère le moteur de changements. Si des millions de personnes clament JE SUIS LA PAIX, le virus de la guerre sera infecté et finira par mourir. Parlons, écrivons, chantons, dansons, sculptons et peignons pour réinventer le monde. L’espoir de la paix repose sur la solidarité, racine d’une culture de la paix.
Soyons artistes pour la paix ! Chantons en chœur, je suis la paix.
À André Jacob,
(improvisation après notre réunion) :
Je suis la paix
Chacun de mes gestes compte
Et je viens de dire je suis la paix
Et je ne vais pas à l’usine
Pour ne pas fabriquer la guerre
Parce que je suis la paix
Je ne vais plus à la caserne
Pour ne plus semer la terreur
Je suis la paix de l’amour
Pour vivre avec les autres
Je suis la paix de la justice
Pour vivre l’amitié
Je suis la paix
Et les méchants n’auront pas ma voix
Je suis la paix
Et les tueurs n’auront pas mes bras
Ma voix est faite pour chanter
Je suis la paix
Mes bras sont faits
Pour porter justice
Je suis la paix dans mon cœur
Je suis la paix volontaire
Je suis la paix du courage
Je suis la paix de la tendresse
Je suis la paix et rien d’autre
Que la paix avec l’autre
Qui fait la paix
Fait justice
Qui fait la paix
A la paix
Pierre Montmory
PAIX
J’ai mis le drapeau en charpie
Pour essuyer la sueur des peines
Et le sang des blessures
Puis j’ai jeté ce passé trop présent
Au vent pesant des pierres
Et puis l’eau des sources perpétuelles
A rendu les chiffons boueux des hommes
Immaculés comme le visage de la Paix
D’un jour blanc inconnu
La Paix n’était qu’une trêve
Sous l’étendard du ciel
L’Humanité inspirait
L’humilité aux étoiles
Pierre Marcel Montmory
Ce poème frappe par la douleur de voir la paix en charpie, mais surtout par l’espoir qui s’en dégage « sous l’étendard du ciel ». Merci Pierre!
http://www.poesielavie.com/2017/02/je-suis-la-paix.html
Merci Pierre!
Ta collaboration enrichit la puissance des mots de la poésie.
Ce matin, Josée Blanchette publie un excellent article dans Le Devoir (3 février). Elle parle d’un attentat poétique pour dire avec Gabriel Celaya que « la poésie est une arme chargée de futur ».
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/490814/attentat-poetique-en-serie?utm_campaign=Autopost&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1486125485
Attentat poétique en série
Répondre à la douleur par la vulnérabilité
3 février 2017 |Josée Blanchette | Actualités en société | Chroniques
Photo: Nicola-Frank Vachon
La comédienne Véronique Côté dans «Attentat». La poésie console ou libère. Mais les mots peuvent aussi salir, violenter, nous tuer.
À la mémoire silencieuse de Azzeddine Soufiane, Aboubaker Thabti, Ibrahima Barry, Karim Hassane, Khaled Belkacemi et Mamadou Tanou Barry. En soutien à leurs familles.
Il fallait la présence désarmante de la poésie pour provoquer le début d’un perceptible sanglot. Je l’ai capté au passage comme une expression rassurante.
« La chambre d’amis sera telle Qu’on viendra des autres saisons Pour se bâtir à côté d’elle »
C’est sur ces mots du Mon pays de Vigneault que notre premier ministre a ravalé sa douleur cette semaine, des mots d’humanité, d’ouverture et de tolérance. Les cours de poésie devraient être obligatoires à l’université, au cégep, au secondaire, terreau de la poésie et de toutes les révoltes adolescentes. Et le poète, intégré comme garde-fou, nommé ministre de l’Immigration comme Gérald Godin, politicien et poète qui savait se faire aimer, tant des « de souche » que des « néos » de son comté de Mercier.
Au nord du monde, nous pensions être à l’abri, loin des carnages de peuples, de ces malheurs de partout qui font la chronique, de ces choses ailleurs qui n’arrivent qu’aux autres
Gaston Miron
Je pourrais vous parler d’amour, de cet ex-militaire aperçu à la télé qui cachait ses larmes derrière ses lunettes fumées, cheveux longs, veste de motard, accompagné de gros gars qui n’ont pas l’habitude de se laisser intimider par les émotions. Ils étaient venus se recueillir devant un autel improvisé près de la mosquée de Québec. « C’est pas comme ça qu’on change le monde. C’est pas comme ça qu’on fait la guerre. Va servir ! » a-t-il formulé, visiblement sous le choc. Même les militaires, ces modèles de virilité pare-balles, peuvent être des poètes spontanés.
Je vous parlerai plutôt vulnérabilité, tiens. Ce n’est pas si souvent qu’on peut se permettre d’oser la partie la moins présentable de soi, la plus tapie tout au fond, la moins sortable sauf dans les vigiles improvisées, sauf dans les églises, sauf dans les mosquées, sauf dans les temples et les salles d’accouchement. La poésie est une église aussi pour ceux qui la fréquentent un peu. Moi, je préfère la servir. Et je me sers aussi.
« surtout te dire de toujours parler aux inconnus ce sont les plus seuls nous sommes tous des étrangers »
– Alexandre Faustino
Seul comme un poète dans la foule
La comédienne, metteure en scène et auteure Véronique Côté assistait à la vigile de Québec lundi soir. « Je n’ai jamais vu autant de gens dans la rue pour un rassemblement. C’est très rassurant », me dit l’artiste de 36 ans, encore secouée par l’attentat. Elle avait congé de théâtre lundi. Mais dès le lendemain, le cabaret poétique qu’elle a conçu avec sa soeur Gabrielle, sa cadette de sept ans, également comédienne, reprenait l’affiche au théâtre Périscope de Québec.
EXTRA_41975
Attentat. C’est le titre. « Déjà, en 2013, quand on a monté le spectacle, ce mot était compliqué. C’était l’idée d’un attentat poétique pour renverser l’ordre établi. Mais on sentait que le titre brillait dans un autre éclairage, qu’il y avait une lumière noire autour. C’est un hasard terrible de jouer Attentat dans la même ville où cela se produit. Ça arrive parfois en art, un accident avec le réel. »
Les soeurs Côté ont dû annuler la publicité et ont choisi d’offrir gratuitement les quelques billets invendus. « Nous avons aussi décidé de parler aux spectateurs avant. Ça devient obscène, c’est trop proche. »
« devant les fléaux qui pourrissaient à notre porte
devant le rouge barbare de la cohorte
devant les gestes lourds des témoins
devant les lignes brisées de nos mains
je te disais toujours le merveilleux possible »
C’est sur ces vers du poète Roland Giguère que le spectacle s’élance après quelques extraits de radio-poubelles homophobes, sexistes et islamophobes. La force de la douleur poétique contre la brutalité pathétique du « mâle blanc en colère » de Québec. « Nous offrons un contrepoids à cette noirceur, ajoute Véronique. La poésie est la seule réponse que je puisse imaginer en ce moment. Il y a une valeur incalculable dans la poésie. Les poètes sont des cassandres, à l’avant-garde. Ils nous disent les choses avant qu’on soit capables de les comprendre. »
Prévenir ou guérir
Et pourtant. La douleur inhérente à la poésie, « cette antichambre de l’âme », nous console un peu. « Cela fait du bien que notre douleur informe soit nommée par quelqu’un d’autre. C’est dans notre vulnérabilité qu’on peut être fort sans écraser », pense l’écrivaine.
« n’écoutons plus les canaux de nouvelles
laissons faire les sondages et les gros titres
les profondes questions qui meuvent l’humain
sont à des milliards de kilomètres
des graphiques rouge et bleu
qui traînent
sur les tables des Tim Hortons
ce n’est pas l’opinion qui change le monde
c’est le désir »
– Catherine Dorion
À savoir si le cabaret poétique changera le monde, s’il s’avère préventif ou curatif, Véronique mesure l’ampleur de la tâche, de la tache : « Ma soeur et moi avions l’impression de faire quelque chose d’utile. Mais là, on est dans une forme d’échec. Les mots ont un poids, font contrepoids. Mais dans l’écho proche de cette onde de choc, c’est trop peu, c’est insuffisant. »
Le poème se tient au centre du monde que je cherche
Hélène Dorion
La jeune femme, une des neuf personnalités qui ont participé aux assemblées de cuisine citoyennes « Faut qu’on se parle » avec Jean-Martin Aussant tout l’automne, prévoit qu’il y aura un examen de conscience collectif à faire dans un second temps. Une des dix questions posées à FQSP portait justement sur le racisme et la discrimination.
Reste que plusieurs des 49 extraits de poèmes québécois du spectacle résonnent durement, même à la lueur d’un titre. « À quand l’amour à Zanzibar ? », « Y a-tu quelqu’un qui pourrait me brasser fort », « Nous », « Dieu que nous nous aimerons », « Je veux que le Canada me demande pardon », « Toi, moi, on a laissé mourir les chants », « Quels fous », « Tragédie »…
La poésie est une arme chargée de futur
Gabriel Celaya
Les mots ne sont jamais que des mots. Les mots violentent, les mots excitent, les mots pansent. Parfois, ils aident à penser.
L’examen de conscience est certainement là, dans une prise de parole qui apaise. Dans un silence qui se fera plus pesant et sage en aval. Nous avons tellement peur de ce silence et pourtant y réside notre salut qui n’a rien de chrétien. Comme dans une prière muette. Comme dans cette minute de silence d’une vigile. Comme quand les poubelles se taisent.
La poésie dure une éternité, heureusement.
« Au bout du poème surgit un silence que rien ne peut atténuer »
— H. Dorion
Écouté dans mon auto, dimanche dernier, l’entrevue que donnait la comédienne Véronique Côté à Serge Bouchard et Jean-Philippe Pleau (C’est fou… Ici Radio-Canada Première), dans une émission consacrée à l’espoir. Que d’intelligence !
Pour l’entendre parler de poésie qui réenchante le monde : ici.
Le cabaret poétique Attentat sera repris à Montréal du 27 février au 4 mars au Théâtre de Quat’Sous. Il est présenté au Théâtre Périscope de Québec jusqu’à samedi et traversera Le Bic un soir, le 25 février.
Aimé Éclats d’éternité de Lew Yung-Chien, le second ouvrage de ce photographe, calligraphe et artiste qui nous propose ses petites vignettes sages, sa vision du monde en trois langues, photos et pensées assorties dans une poésie fine comme un pinceau chinois. « Le détachement libère », « Notre âme est-elle à la mesure de ce qui s’offre à nos yeux ? », « Notre vraie nature fait surface tôt ou tard ». « Dans l’obscurité, la moindre lueur devient un phare ». Images à l’appui.
Noté le festival contre le racisme à Québec du 16 au 18 février prochain. Y aura du monde à l’enterrement d’une certaine insouciance.
Je n’aime ni les armes, ni les attentats,
(Je connaissais ces mots de Celaya –« La poésie est une arme chargée de futur » – qu’il faut replacer dans le contexte historique d’une légitime défense contre l’agression fasciste de Franco… Quand un journaliste a demandé à Picasso, en montrant son célèbre tableau intitulé « Guernica » si c’était bien lui, le peintre qui venait de créer cela, il répondit: « Guernica? C’est Franco qui l’a fait »).
Moi, je dis
la poésie
est un outil
chargé de rêves.
Je désarme les poètes engagés
je ne connais qu’une seule cause
la paix
je n’ai qu’un seul but
la justice
je ne vis pour personne
je vis avec le monde entier
et j’essaie
de montrer l’exemple
en me servant d’outils qui demandent le courage de la volonté
contre la faiblesse de la violence et la lâcheté des armes
et contre la manipulation politique des attentas
contre la timidité morale
contre les vérités récitées par coeur qui ne sont que des mensonges
et je dis que
ma poésie
se situe entre Ici et Là-bas
entre Hier et Demain
et je ne suis jamais seul
dans mon exil
je partage ma compagnie
Je suis dégagé d’ambition
Mais noble de sentiment
Je fais mon métier d’homme
Ma vie est mon œuvre
D’art de vivre
Le poème est mon corps
La mélodie son âme
Et ma vanité une trace
De poussière et de vent
Pierre Marcel MONTMORY – trouveur
(Je ne sais pas, là, à qui je réponds et, qui m’a inspiré sans signer)
Société ouverte mais bien des cœurs fermés et l’on entend toute la journée c’est la faute aux émigrants mais sans les émigrants la société disparaît alors les Souches sont obligés de s’intégrer aux Autres pour ne faire qu’une seule patrie de la Terre.
Eugène Étic
LA POÉSIE SANS ARME
La poésie n’a pas besoin d’être armée
Elle est la vie elle est l’amour
Plus forte que tout la poésie
Les poèmes parlent d’amour
La vie toujours poésie
Une révolution est le tour complet
De la Terre sur elle-même
De soi-même sur soi
La réflexion permanente
De la lumière du cœur
Sur l’ombrageux sentiment
Chaque révolution
Te fait revenir encore
Mais à un autre point
De l’océan Univers
D’où tu es tu reviendras
Plus tard plus loin
De la joie des chagrins
Tu reviendras
Embrasse-moi
Le Soleil a tourné
Sur l’horizon les rêves
De la Terre en allée
Console-moi
Je suis si petit
Dans tes grands bras
Maman la vie
Fais-moi rire
J’ai tant pleuré
Croyant que le pire
Était arrivé
Et ce soir la Lune
Sourit derrière les nuages
La nuit sera sage
Dans son lit de brume
Je suis le poème
Sur tes lèvres sucrées
Les mots amers
J’ai chanté
Tu écoutes
Les mots que je n’ose
Pour ne pas blesser
Notre amour
Et tes mains courageuses
Ont brodé mon cœur
De toute la volonté
De la seule tendresse
Le jour se lève
Pour les vivants et les morts
La Terre tourne
La révolution continue
Pierre Marcel MONTMORY – trouveur
Bravo, André Jacob et Pierre Montmory!
C’est beau, beau…tous ces mots explosés de vos têtes, vos cœurs, vos âmes comme des feux d’artifices, Ils m’émerveillent.
…. Vous êtes inspirants. Merci.
judi Richards
Moi aussi : Je suis la paix.
Les conflits entre les différents humains du plus beau pays de l’Univers, la Terre, sont créés par les fonctionnaires de la politique qui en bons domestiques des banquiers créent du désordre pour que règne le pillage de la planète, pour que tourne le Mondistan militaro-industriel et, enfin, pour que le dieu Argent soumette les plus faibles à sa police d’assurance d’un futur paradis de promesses. Alors le message des médias est: « Taisez-vous et consommez »! Et le citoyen transformé en client ira voter pour sa propre damnation au lieu d’attaquer les banques comme autrefois il avait détruit la Bastille et qu’alors, de moins que rien qu’il était dans la conscience des Avares assoiffés de misère et de victime du sort auto-proclamé, il était devenu enfin un humain et un citoyen.
J’aime bien l’expression « domestiques des banquiers ». Tant qu’à dire, la masse des esclaves de la consommation ne chante plus le cri du coeur du « choeur des esclaves » du Nabuco de Verdi. Le « client » n’a peut-être plus soif de liberté… Ce matin, j’ai la gueule au pessimisme.
Mais: Ont-ils l’intention de prendre le pouvoir à la place des banques et de leurs actionnaires ? La misère va-t-elle continuer avec ses corolaires de violence ?
Des mots bien articulés pour nous bercer d’illusions et les élites populistes font gras tous les jours tandis que les rêves de toutes les faims ne voient pas la lumière et que pendant des nuits interminables la beauté pleure dans les ruines fumantes de l’abandon de toute l’Humanité déchaussée à qui on n’a pas oublié de distribuer de l’espoir, généreusement.
Les jolies paroles cachent une timidité morale face à l’action à vraiment entreprendre contre les gangsters de la finance et contre leurs actionnaires. Y a malheureusement beaucoup de trouillards trop conformistes qui voudront garder le contrôle en se réfugiant derrière leur parti idéologique parce qu’ils se prennent pour l’élite de l’intelligence alors qu’ils ne font que concurrencer les plus malins.