Les Artistes pour la Paix résolument féministes
Samedi 21 janvier, premier jour plein de la présidence du « pussygrabber » Donald J. Trump, des millions de femmes se rassemblent à travers le monde pour signifier au nouvel empereur qu’elles protestent contre ses actes d’agression: un quart de million de femmes dans les rues de Washington et des centaines de « marches sœurs » en de nombreuses villes des États-Unis, dont New York, Boston, Los Angeles et Seattle, ainsi que dans plusieurs grandes métropoles du monde. Ici même à Montréal, à la Place des Arts, à l’appel des réseaux sociaux et d’Amnistie internationale (Béatrice Vaugrante), une action à laquelle les Artistes pour la Paix, résolument féministes, ont répondu avec la présence dans la rue de notre président Daniel Gingras « accompagné des membres suivants: Odette Bougie, André Cloutier, Gisèle Comtois, Guy Demers, Martin Duckworth, Yolande Michaud et une membre de l’Alliance canadienne pour la paix, Judith Berlyn. Ce fut une très belle manifestation haute en couleurs. Merci aussi à Izabella, Camille, Pierre, André M. et Christian qui nous ayant avisé qu’ils ne pouvaient pas être là ont été avec nous en pensée. Notre bannière fut très visible et nous avons été en interaction avec beaucoup de manifestants-es présents-es ».L’animateur Martin Labrosse s’étonnait à RDI de voir tant de femmes habillées en rose rassemblées pour amorcer l’immense marche de Washington. Et aucun des invités ne fut hélas en mesure de raconter l’ascendant considérable pris par une composante activiste du mouvement PACIFISTE MONDIAL (oui ! Ce mouvement multiforme existe, messieurs de Radio-Canada, même si vous faites tout pour le nier et le censurer) : il s’agit de CODEPINK.ORG avec qui les APLP entretiennent des liens fraternels, comme en fait foi le message reçu reproduit ci-contre, parce que nous avions, suite à leur demande et à celle d’Amnistie Internationale USA, exigé la grâce présidentielle d’Obama pour la whistleblower Chelsea Manning.
Le mouvement féministe pour la paix prend aussi une forme qui rend mal à l’aise certains pacifistes purs, face à ce qui est pourtant une légitime défense des Kurdes contre le groupe armé hyperviolent, l’Armée Islamiste. C’est à cette dure réalité que nous confrontait la réalisatrice de l’Office National du Film Zaynê Akyol au Cinéma du Parc, avec son film « Gulistan : Terre de roses », aussi présenté en français à la Cinémathèque. Une foule jeune et pluri-culturelle a rempli la salle 1 qui a dû refuser du monde dès 19h 10 vendredi le 20 janvier : peuvent en témoigner les APLP Pierre Jasmin, Claudio Zanchettin et France Piché qui venaient de passer à la billetterie. Toute la fin de semaine, ce succès s’est poursuivi. Une belle critique au Devoir et notre modeste information glissée dans un article intégralement repris par l’Aut’Journal (merci à Pierre Dubuc) http://lautjournal.info/20170120/trump-arrive-dion-sen-va ont pu contribuer à remplir la salle à grande majorité de jeunes cinéphiles ! Ils ont applaudi et sont restés jusqu’à la fin de la discussion avec la réalisatrice dont les explications, toutes en français, même en réponse à une anglophone, étaient aussi passionnantes que le film.
Un film dur sur une réalité dure: une grande partie du film consiste à montrer l’entraînement physique et les heures de maniement et de démontage d’armes à feu. Mais c’est aussi une œuvre joyeuse, en hommage à ces admirables jeunes militantes entre 20 et 40 ans qui luttent dans des conditions spartiates de survie en collines escarpées désertiques contre un ennemi sans pitié DAESH et déterminées à voir survivre leur culture : quel trop court bonheur de les voir danser et chanter sur leurs airs de folklore !
De beaux invités, tel Amir Khadir et le directeur photo du film présenté, ont signé une pétition très populaire demandant entre autres au gouvernement Trudeau de retirer le PKK de la liste d’organismes terroristes : merci à Dimitri Roussopoulos, à Roger Rashi et à Malcolm Guy qui ont recueilli plus d’une centaine de signatures (Alternatives). Notre demande plus modeste est à la fin de cet article. L’avènement de Trump qui ne respecte que la force des pouvoirs risque de compliquer la situation Kurde déjà difficile.
« Bonjour à tous, Je tenais à vous remercier et féliciter pour la mobilisation pour la présentation de vendredi dernier! C’est ce dont les salles de cinémas indépendantes ont besoin pour continuer ! Encore une fois, bravo ! Jean-François Lamarche Directeur général adjoint – Films CINÉMAS BEAUBIEN & DU PARC ».
À suivre.
Le nouveau Réseau de solidarité kurde de Montréal espère rencontrer la nouvelle ministre des Affaires extérieures pour l’informer de la réalité kurde.
Madame la Ministre des Affaires extérieures
Le Réseau de solidarité Kurde de Montréal, en défense de la démocratie et des droits de la personne, dénonce le militarisme et l’autoritarisme croissants du gouvernement turc du président Erdogan :
- son sabotage du processus de paix Turco-Kurde avec emprisonnement en isolement du chef Kurde Abdullah Oçalan,
- les arrestations des députés élus du HDP, du Parti Démocratique du Peuple (appuyant les Kurdes), ainsi que la répression plus large s’effectuant dans les médias, les écoles, sur la société civile et sur la culture,
- son invasion et occupation militaires d’une partie des régions Kurdes en Turquie, Syrie et Irak.
Nous, soussignés, vous demandons, madame Chrystia Freeland, de recevoir dans les meilleurs délais une délégation du RSKM.
Nous avions écrit à suivre, or:
Aussitôt aux commandes, Donald Trump s’attaque à l’avortement
Portion d’article écrite à partir d’informations de l’Agence France-Presse
Un décret signé entre hommes
Le nouveau président américain Donald Trump, entouré d’une dizaine d’hommes (mais d’aucune femme !!), a signé lundi le 23 janvier un décret interdisant le financement d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement. Trump a pris cette mesure au lendemain du 44e anniversaire de « Roe V. Wade », l’arrêt emblématique de la Cour suprême qui a légalisé l’avortement en 1973 aux Etats-Unis, et deux jours après que des millions d’Américaines aient manifesté pour leurs droits.
Parfois appelée « politique de Mexico », car annoncée sous la présidence du président républicain Ronald Reagan à l’encontre de la conférence internationale des Nations unies sur la population de 1984 à Mexico, la politique remise en vigueur par Donald Trump prévoit que les fonds fédéraux d’aide internationale ne peuvent être alloués à des ONG étrangères qui pratiquent l’avortement ou militent pour rendre l’avortement légal. On avait connu cela au Canada sous Harper ! Ces restrictions avaient été annulées par le président démocrate Bill Clinton, puis remises en place par le républicain George W. Bush avant d’être annulées à nouveau par le président démocrate Barack Obama. Le cabinet Trump contient une majorité de blancs et de mâles telle qu’on n’en a pas vue depuis plus de trente ans (depuis le premier cabinet de Ronald Reagan).
Les femmes les plus vulnérables dans le monde vont souffrir de cette politique, qui va saper des années d’efforts en faveur de la santé des femmes
a réagi Cecile Richards, la présidente de Planned Parenthood, le plus grand réseau de planning familial des Etats-Unis. « Cela va provoquer des fermetures de cliniques dans le monde entier, avec pour corollaire une augmentation des grossesses non désirées et des avortements dangereux », a-t-elle averti en appelant au « combat ». Le décret signé par Donald Trump « représente une agression à l’encontre de la santé des femmes », a de son côté jugé l’ACLU, la grande association américaine de défense des libertés. « Le fait que le gouvernement de M. Trump et les républicains du Congrès mettent à profit leur première semaine aux commandes de l’Etat pour s’attaquer à la santé des femmes en dit long sur leurs priorités », a dénoncé pour sa part le parlementaire démocrate Steny Hoyer.
Les ‘Pro Life’ jubilent
[rappelons que les Artistes pour la Paix se sont objectés il a une quinzaine d’années à cette appellation mensongère pro-life d’un groupe qui n’a JAMAIS manifesté contre les guerres impérialistes provoquant pourtant des millions de morts évitables].
Les associations « Pro Life », qui militent contre l’avortement, ont félicité Donald Trump pour son initiative. « Il s’agit d’une étape cruciale sur la voie pour rendre sa grandeur à l’Amérique », a jugé Tony Perkins, président de l’organisation conservatrice Family Research Council, en reprenant le slogan du milliardaire. M. Perkins a remercié le nouveau président d’avoir tenu « sa promesse de campagne de ne plus obliger les contribuables à payer pour des avortements ». Donald Trump s’est par ailleurs engagé à nommer très prochainement à la Cour suprême un juge farouchement opposé à l’IVG. A terme, a expliqué M. Trump, le nouveau rapport de force qu’il compte instaurer à la haute juridiction pourrait déboucher « automatiquement » sur l’annulation de l’arrêt « Roe V. Wade ».
Rappel: des millions de femmes avaient manifesté samedi en Amérique
et dans le reste du monde pour « adresser un message fort » à Donald Trump et défendre leurs libertés en matière de contraception et d’avortement.
Il faut signaler des antécédents célèbres aux actions APLP:
http://www.ffq.qc.ca/luttes/marche-mondiale-des-femmes/a-propos/
La Marche mondiale des femmes, un mouvement irréversible
Née en 2000 à l’initiative de la Fédération des femmes du Québec, la Marche mondiale des femmes (MMF) est rapidement devenue un mouvement mondial incontournable. C’est pendant la Marche « Du pain et des roses » que l’idée d’entreprendre une Marche mondiale des femmes pour marquer le début du XXIe siècle a germé dans l’imaginaire de militantes québécoises et de déléguées de plusieurs pays du Sud venues marcher avec les Québécoises.
Mondialisation, désengagement de l’État, montée de la droite, des fondamentalismes et de l’antiféminisme, c’est dans ce contexte mondial, dont les échos résonnaient jusqu’au Québec, qu’est née la Marche mondiale des femmes. Dans une telle conjoncture, la nécessité de poursuivre nos luttes avec les femmes du monde s’est avéré un enjeu fondamental. À la mondialisation des marchés, nous allions opposer la mondialisation de nos solidarités!
Depuis, des millions de femmes, à travers le monde, ont marché contre la pauvreté et la violence lors de la première et de la deuxième édition d’actions internationales, en 2000 et 2005. En 2010, la Marche mondiale des femmes a rallié quelques 4500 groupes provenant de 150 pays et territoires différents.
Je me souviens que Françoise David était l’initiatrice avec 137 autres femmes dont Suzanne Lambert. Une des porte-parole était Marie-Claire Séguin et c’est lors de cette marche que j’ai fait ma première approche afin de devenir membre des Artistes pour la Paix. Je me souviens que Suzanne m’avait dit en 2000, il y avait des femmes d’autres continents qui participaient, qu’elles étaient présentes et qu’elles allaient retourner chez elles sans savoir ce qui les attendait, qu’elles se sentaient insécures de retourner chez elles en ne sachant pas ce qui leur arriverait.
La violence physique et psychologique est inadmissible pour toutes les personnes humaines et il est observable et vérifiable que sur la terre-mère, il y a eu depuis 2001, plus de violations des droits de l’Homme (dont je rêve encore de voir changer pour la déclaration universelle des droits humains, car hommes et femmes se doivent d’être égaux en droit et dans les faits, car nous savons que nous sommes aussi complémentaires).
Quand nous regardons des conflits dégénérés au point où les femmes sont obligées de prendre les armes afin de se protéger, je trouve que la situation conflictuelle prend des proportions qui sont inadmissibles. Nous nous devons ensemble de trouver les pistes de solution afin que cesse cette barbarie. Il y a trop de guerres. Sur le continent africain et ailleurs dans le monde maintenant, il y a aussi des femmes victimes de l’excision qui perdent la vie. Cela est tragique.
Lisez un extrait de ce que pense et exprime Jean Ziegler dans
http://www.artistespourlapaix.org/wp-content/uploads/2016/10/Jean_Ziegler_Huma_.pdf
« Toutes les cinq secondes, un enfant de moins de 10 ans meurt de faim sur une planète débordant de richesses. C’est un assassinat. Près d’un milliard d’êtres humains sont sous-alimentés. Selon la FAO, l’agriculture, dans l’étape actuelle de ses capacités de production, pourrait nourrir sans problème douze milliards d’êtres humains, soit près du double de l’humanité actuelle. L’ONU dénonce ce meurtre de masse, et c’est bien, mais elle rechigne devant les mesures qui permettent de mettre fin au massacre : par exemple l’interdiction de la spéculation boursière sur les aliments de base, l’interdiction de brûler des centaines de millions de tonnes de maïs et de blé pour produire des agrocarburants, le bannissement du dumping agricole de l’Union européenne sur les marchés africains ».
On se demande après pourquoi des femmes demandent du pain et des roses…