Introduction dictée par l’actualité P. J.
Aujourd’hui 19 décembre se sont multipliés des attentats terroristes, dont ce camion fou fonçant sur une foule à Berlin, avec une dizaine de morts civiles innocentes. Aujourd’hui, nous publions l’article suivant sur les Casques blancs, écrit avant cette tuerie. On nous reprochera d’être déphasés, alors qu’on est dans le vif du sujet.
Le pari de l’OTAN est de manipuler les Casques blancs pour nous faire oublier l’Armée islamiste, pour nous faire concentrer sur les « méchants » Russes alliés du gouvernement syrien. Pourquoi? Parce que l’OTAN sait très bien que tout le monde sait que ses centaines, non, ses milliers de milliards de $ d’armes nucléaires et autres qu’elle soutire de nos gouvernements (donc de nos impôts) sont PARFAITEMENT INUTILES face aux terroristes de l’ISIS. Donc, elle veut nous faire croire que le danger principal pour l’Occident est la Russie (et demain la Chine).
L’ISIS a pour principaux ennemis les Kurdes et la Russie alliée du gouvernement syrien (c’est pourquoi les islamistes auraient assassiné l’ambassadeur russe en Turquie aujourd’hui). L’OTAN, à travers sa créature des Casques blancs, brouille les cartes pour vous faire croire qu’elle est utile à contrer une menace quelconque. Et leur supercherie marche avec le gouvernement Trudeau qui a acheté le mois dernier pour près de dix milliards de $ de Superhornets de Boeing, inutilisables contre les terroristes. Bien au contraire, Daech les utilise pour sa propagande auprès des démunis réfugiés du Moyen-Orient, en leur racontant les dépenses militaires insensées de l’Occident riche, tandis qu’eux ont perdu leurs enfants sous les bombes, qu’ils n’ont rien à manger, qu’ils ont froid et que leurs maisons sont démolies par les avions tant occidentaux que russes.
Les industries militaires sont des incubateurs à terroristes…
Casques blancs syriens : héros ou propagandistes?
intro par Pierre Jasmin
vice-président des Artistes pour la Paix
La manifestation première de toute guerre, comme celle en Syrie, est de voir glisser vers une propagande primaire le discours des médias gouvernementaux, qu’ils soient russes, appuyant le gouvernement syrien du tyran Bachar al-Assad, ou qu’ils soient pays de l’OTAN, ayant financé avec l’Arabie Saoudite les rebelles sunnites. Nous sommes très inquiets de constater que Radio-Canada [1] patauge en ce moment dans la propagande guerrière et qu’aucun des grands médias d’information n’appuie les discours sensés s’y opposant. Voici notre contribution : n’en va-t-il pas de notre devoir d’Artistes pour la Paix ?
Notre PREMIÈRE PRÉOCCUPATION est la vie et la santé des Syriens, avant toute prétention à décider de leur futur politique. Nous engageons nos lecteurs fortunés à privilégier l’UNICEF ou l’UNHCR, plus à même de répondre aux déchirants problèmes qui menacent la vie des enfants syriens, sans égard à l’orientation politique de leurs parents. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du Croissant-Rouge arabe syrien et les Médecins sans Frontières (dont la présidente est la montréalaise Joanne Liu) soignent les nombreux blessés de cette guerre à la férocité sans équivalents, si ce n’est du Yémen. Car voilà d’autre part une guerre négligée par nos médias, vu que le Canada est allié de l’Arabie Saoudite. On ignore donc ses atrocités, sauf évidemment la bombe du 17 décembre, attribuée aux rebelles houthis, ayant causé une cinquantaine de morts parmi les soldats yéménites et de nombreux blessés.
Mais la toute première question qui nous sera légitimement posée : de quel droit vous prétendez-vous arbitre des discours propagandistes sur la Syrie? Question Syrie, nous répondrons par le droit que nous confère le fait d’avoir été choisi pour présider la conférence de presse de Mère Agnès-Mariam de la Croix en décembre 2013 [2] : elle dénonçait l’invasion de son pays par des fauteurs de guerre qui avaient intérêt, vu leur financement par la CIA et l’Arabie Saoudite, d’envenimer la guerre civile jusqu’à l’extrême pouvoir de destruction qu’on constate aujourd’hui. Seule la clairvoyance de la journaliste radio-canadienne Azeb Wolde-Giorghis a relayé le cri du cœur contre l’Armée islamiste (« des bandits sans foi ni loi », comme proclamait alors mère Agnès-Mariam), de cette militante pour la paix appuyée par Mairead Maguire, prix Nobel de la Paix 1976 : leurs témoignages furent enterrés par nos médias (sauf TVA) parce qu’ils ne correspondaient pas à la propagande du gouvernement Harper.
Radio-Canada participe présentement par ses émissions d’actualité (Patrice Roy et Anne-Marie Dussault, notamment) à une honteuse propagande sur Alep, en évitant soigneusement de comparer, par exemple, le sort cruel de la ville syrienne à sa contrepartie irakienne Mossoul, aussi occupée par ISIS, à qui on permet de s’échapper vers l’ouest et ainsi de renforcer l’opposition aux troupes syriennes, jusqu’à réoccuper Palmyre.
Mais Radio-Canada joue aussi un rôle déstabilisateur en proposant aux Canadiens, contre toute prudence, d’envoyer des dons aux Casques blancs syriens (ce que fait aussi AVAAZ qui se propose même comme médiateur chargé d’acheminer vos dons)! Nous nous y objectons avec véhémence, alertés par l’article de mon distingué collègue professeur titulaire de sociologie, Rachad Antonius avec qui j’ai soupé lors de la soirée du Syndicat des Professeurs de l’Université du Québec à Montréal, mardi le 13 décembre dernier, tout de suite après le comité exécutif des APLP.
J’ai lu pour la première fois l’expression Casques blancs, sans doute déjà évoquée par l’UNESCO, dans le Livre Blanc de la défense d’un Québec souverain préparé à l’intention de notre condisciple de Stanislas, Jacques Parizeau, par le ministre Richard Le Hir, dont le père était (est ?) un fervent pacifiste breton. Alors que les Casques bleus sont réservés aux militaires et aux policiers, les Casques blancs devaient être constitués de professionnels de la santé, d’ingénieurs, architectes, menuisiers etc. pour la reconstruction de pays dévastés par la guerre [3]. C’est ce qu’expliquait en 1995 le professeur Charles-Philippe David, avant de voir ses idées pacifistes être militarisées par sa fréquentation de ses éditeurs et de la France, férocement anti-syrienne et pro-arme nucléaire (un sujet que la Chaire Raoul-Dandurand n’abordera donc probablement jamais…[4]). Voici donc l’article auquel j’ai simplement ajouté des photos et des sous-titres explicatifs. Je précise que les deux introductions que je viens d’écrire n’engagent que moi.
Les Casques blancs en Syrie
La propagande sous prétexte d’activités de sauvetage ?
Rachad Antonius
17 décembre 2016
L’analyse présentée dans ce texte ne remet pas en question la brutalité du régime syrien. Afin qu’il n’y ait pas de malentendu, précisons que ce texte n’aborde qu’un seul point précis – le rôle des Casques blancs. Prière de n’inférer aucune conclusion sur notre analyse globale du conflit et de ses enjeux internes.
Les images de la guerre en Syrie ont été dominées, dans les derniers mois, par des représentations de la catastrophe humanitaire de cette guerre dans lesquelles un groupe nommé Casques blancs, mieux connu sous son nom anglais, White Helmets, a joué un rôle majeur. Le journal Time et le réseau NBC News, entre autres, leur ont consacré de longs reportages élogieux, vantant leur indépendance politique et les actions de sauvetage de première ligne qu’ils apportent à la population civile syrienne [5]. Sur la page d’accueil de leur site, les Casques blancs affirment « sauver des gens de tous les côtés du conflit» et même «risquer leurs vies pour récupérer les corps des soldats du régime afin de leur donner un enterrement approprié »[6].
Il nous semble clairement établi qu’il y a des volontaires héroïques qui travaillent avec les Casques blancs, et qui risquent leur vie pour en sauver d’autres. Certains ont d’ailleurs été tués dans le cadre de leur action bénévole. Mais ceci n’empêche pas que l’entreprise ait une autre fonction géo-stratégique moins glorieuse.
Sauveteurs ou propagandistes d’abord ?
En effet, un examen plus attentif de l’organisation des Casques blancs révèle une autre histoire. Une synthèse assez complète de la question a été faite par Max Blumenthal [7]. Il conclut que l’organisme est loin d’être neutre et que son travail, qui s’inscrit dans la stratégie américaine de changement de régime en Syrie, est surtout un travail de propagande. Car sa fonction consiste avant tout à fournir des images – trafiquées au besoin – qui rendraient légitime aux yeux de l’opinion publique internationale une action visant à détruire le régime syrien. Cette analyse critique de l’organisme a été reprise par de nombreux médias alternatifs et diffusée largement dans les médias sociaux, mais elle a été rejetée par les grands médias officiels et traitée de «théorie du complot». Devant la controverse soulevée, Jan Oberg, de la Transnational Foundation for Peace and Future Research, a fait une excellente synthèse (la meilleure que nous ayons trouvée), compilant les arguments pour et contre, afin de trancher la question : les Casques blancs sont-ils avant tout des sauveteurs ou des propagandistes ? [8]
Il ressort de ces discussions ce qui suit :
Les Casques blancs travaillent de façon très étroite avec l’organisation Syria Campaign, qui se présente comme apolitique et comme la voix des citoyens syriens ordinaires [9]. Cette organisation est financée par un magnat syrien du pétrole, qui fait partie de l’opposition Syrienne. Son action s’inscrit dans la stratégie de « changement de régime » souhaitée par Washington pour la Syrie. La Syria Campaign remplit une fonction de relations publiques très importante. Elle vise d’une part à justifier et encourager auprès d’un public international l’appui à une intervention militaire américaine contre le gouvernement syrien, en montrant la sauvagerie des attaques du régime contre sa propre population civile, et d’autre part à délégitimer l’action humanitaire de l’ONU qui travaille dans toutes les zones de la Syrie, incluant les zones qui sont sous contrôle gouvernemental.
Pour la réalisation de ces deux objectifs, les Casques blancs ont été créés en 2013 puis utilisés pour fournir des images qui pourraient servir à une mobilisation de l’opinion publique américaine en faveur de la zone d’exclusion aérienne en Syrie. Ils se font appeler aussi Défense civile syrienne, usurpant le nom d’une organisation syrienne officielle qui existe depuis 1953 et utilisent les deux noms de façon interchangeable.
Des liens importants avec la CIA et l’OTAN
La nouvelle organisation Les Casques blancs a été mise sur pied grâce à l’initiative d’un militaire britannique, James Le Mesurier, qui a aussi mis sur pied l’organisation MayDay Rescue. Les fonds donnés aux Casques blancs par les gouvernements occidentaux ont transité par cette dernière organisation. Le Mesurier se décrit ainsi sur le site web de MayDay Rescue :
James has spent 20 years working in fragile states as a United Nations staff member, a consultant for private companies and the UK Foreign and Commonwealth Office, and as a British Army Officer. Much of his experience has involved delivering stabilisation activities through security sector and democratisation programs.
Since 2012, James has been working on the Syria crisis where he started the SyrianWhite Helmets programme in March 2013. In 2014, he founded Mayday Rescue, and is dedicated to strengthening local communities in countries that are entering, enduring or emerging from conflict.
Remarquer les termes “stabilisation activities through security sector”, à mettre en lien avec “consultant for private companies”. En soi, une preuve de rien, mais la journaliste Vanessa Bleeney affirme [10] que ces compagnies privées incluent Blackwater, la firme qui gérait les mercenaires en Irak [firme présidée par Dick Cheney, l’ex-vice-président de Bush Jr, instigateur de sa guerre d’Irak avec fabrication de fausses preuves de possession par Saddam Hussein d’armes de destruction massive, contre la preuve du contraire avancée par l’ONU et Hans Blix].
En multipliant dans les grands médias des images de Casques blancs sauvant des adultes et des enfants (et même des chats) des ruines des bombardements attribués au régime syrien, et en produisant un film sur Netflix qui glorifie l’image de l’organisation, la Syria Campaign a donné aux Casques blancs une réputation d’agence humanitaire héroïque et neutre, et a fait circuler une pétition pour leur attribuer le Prix Nobel de la Paix ou au moins le Right Livelihood Award. Un site web dédié a été créé à cet effet [11]. Cette pétition a été appuyée par un grand nombre de personnalités publiques internationales, ainsi que par le NPD. [12]
De son côté, le programme britannique d’information alternative, UK Column News a compilé des images vidéos incriminantes, qui vont dans le même sens que les analyses de Blumenthal (note 7). Ce reportage inclut entre autres des vidéos montrant des membres des Casques blancs en uniforme, armés, et participant, avec l’organisation djihadiste Jabhet Al Nosra, à des démonstrations de force.
D’autres images montrent des Casques blancs se féliciter ouvertement de la mort des journalistes qui travaillent pour le gouvernement syrien. Certains membres des Casques blancs ont aussi participé à des exécutions sommaires de partisans du gouvernement syrien, mais l’organisation prétend qu’elle les a exclus suite à ce comportement.
Les Casques blancs affirment sur leur site web qu’ils sont politiquement indépendants, mais ils reconnaissent avoir reçu des fonds de plusieurs gouvernements étrangers via des organisations tierces. Aux États-Unis, les Casques blancs sont financés par le « Bureau des initiatives de transition » (Office of Transitional Initiatives), une branche de la USAID, l’agence américaine de développement international. Un porte-parole du gouvernement américain, Mark Toner, a admis officiellement, lors d’une conférence de presse, que son gouvernement a fourni 23 millions de $ US aux Casques blancs, tout en admettant que son gouvernement a bien révoqué le visa de son leader, Raed Saleh. Les journalistes présents ont souligné la contradiction : les États-Unis financent un groupe dont le leader pose un risque de sécurité pour eux, à cause de ses liens étroits avec les groupes djihadistes.
Tant la Syria Campaign que les Casques blancs ont mis la demande d’une zone d’exclusion aérienne en Syrie (No Fly Zone) au cœur de leurs revendications, en la présentant comme étant la meilleure façon d’appuyer les réfugiés syriens [13]. Rappelons que c’est l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne qui avait provoqué la réalisation du scénario libyen de changement de régime, et le chaos à grande échelle qui en a résulté [14].
Une entreprise de délégitimisation de l’ONU
Parallèlement, les Casques blancs ont entrepris de délégitimer l’action des Nations-Unies en Syrie, produisant un rapport accusant l’ONU d’avoir pris fait et cause pour le régime syrien. Un site web a été consacré à ce rapport, dont la page couverture reproduit le logo de l’ONU en rouge, dégoulinant de sang.
Les Casques Blancs ont joué un rôle de propagande crucial contre la coordination par l’ONU, avec le gouvernement syrien, d’une aide humanitaire aux populations civiles en zone rebelle à Alep, durant une période de cessez-le-feu. Un convoi du Croissant Rouge syrien, dirigé par un haut fonctionnaire de cet organisme gouvernemental et arborant les couleurs de l’ONU, s’était alors dirigé avec des vivres et des médicaments vers la zone rebelle. Mais le convoi a été bombardé et les vivres n’ont pas été livrés. Le gouvernement américain avait immédiatement accusé la Russie, alliée du gouvernement syrien, d’avoir bombardé le convoi pour priver de vivres les populations civiles en zone rebelle. [15] Les Casques blancs avaient alors été filmés sur la scène, témoignant du fait qu’il s’agissait d’un bombardement aérien. Bien qu’aucune preuve en ce sens n’ait été produite, la grande presse occidentale a généralement adopté la version des Casques blancs, contribuant à justifier la nécessité d’une implication militaire directe contre le régime syrien, une étape que Washington n’a jamais voulu franchir. Par contre, cette campagne a eu pour effet de limiter énormément la capacité de l’ONU de fournir de l’aide humanitaire, la coupant du coup des sources d’information sur le terrain. Ceci mettait en place des conditions plus sophistiquées pour contrôler encore plus l’information émanant des territoires rebelles, déjà fortement limitée aux sources rebelles.
Des images fabriquées pour leur propagande
On voit donc que si ce groupe sauve des vies (les estimés vont de 24 000 personnes à 60 000), c’est surtout l’orientation politique de son action qui pose problème. Les analyses critiques de Blumenthal et de UK Column News ont amené des éléments de preuve accablants qui remettent en cause sa neutralité et sa crédibilité, de même qu’ils permettent de comprendre le rôle que cette organisation joue dans la stratégie de « changement de régime » en Syrie, voulue par les pays de l’OTAN.
L’étendue réelle de ses actions de sauvetage n’est pas bien connue mais elle est probablement exagérée. Dans une des vidéos de « sauvetage » publiées dans le texte-synthèse de Jan Oberg (note 8), on voit très bien qu’il s’agit d’une mise en scène : quelques secondes précédant la scène de sauvetage proprement dite n’avaient pas été coupées; on y voit la supposée victime étendue, calme, attendant le signal, et les supposés sauveteurs là, à côté, tenant en main les pierres qu’ils vont dégager. Et tout-à-coup, les bruits commencent : bombardements, cris des supposés passants, gémissements soudains de la victime, etc. Il faut la voir pour comprendre. La vidéo a été supprimée du site des Casques blancs, mais elle a heureusement été enregistrée auparavant par Jan Oberg qui l’a incluse dans sa synthèse de la controverse, dans le site déjà mentionné.
Ce rôle de propagande se situe à un très haut niveau de sophistication : car l’organisation existe sur le terrain, et il semble bien qu’elle sauve des vies. Mais les images qu’elle produit étant distribuées à l’échelle internationale en dépit de leur véracité douteuse, elles constituent un élément fondamental du récit dominant sur le conflit, récit généralement repris de façon non critique par la grande presse. On est loin, ici, de l’amateurisme de la fameuse mise en scène utilisée lors de la première guerre du Golfe, dans laquelle la fille de l’Ambassadeur du Koweït à Washington, se faisant passer pour une infirmière koweïtienne, avait raconté, en pleurs, comment des soldats irakiens avaient jeté à terre des nouveau-nés dans un hôpital koweïtien pour voler les incubateurs et les remettre à un hôpital irakien [16]. Tout était faux, mais la stratégie avait marché et cette mise en scène avait contribué à mettre l’opinion publique américaine du côté de l’intervention militaire. Le parallèle saute aux yeux, mis à part le niveau de sophistication. Il s’agit là d’une propagande orwellienne ahurissante, quand on en prend conscience …
[1] Tout Radio-Canada ? Non, fort heureusement; louons entre autres l’émission plus on est d’fous, plus on lit de Marie-Louise Arsenault qui a invité Rachad Antonius et Samir Saul.
[2] http://www.artistespourlapaix.org/?p=3268
[3] Les Casques blancs syriens usurpent donc une appellation qui ne devrait être réservée qu’à l’ONU
[4] L’auteur a bien tenté d’ameuter la Chaire sur la politique inacceptable de M. Trudeau face à la résolution L.41 de l’ONU, étant membre de l’exécutif de Pugwash Canada et du comité de direction du Réseau canadien pour l’abolition des armes nucléaires.
[5] http://time.com/syria-white-helmets/ et http://www.nbcnews.com/news/world/who-are-syria-s-white-helmets-n656171. Les Casques blancs sont aussi désignés par le terme Défense civile syrienne.
[9] Le site officiel des Casques blancs (www.whitehelmets.org), cite les réseaux sociaux de la Syria Campaign au bas de sa page, en guise de sources d’informations. Et le site Syria Campaign (www.thesyriacampaign.org) renvoie à son tour ses visiteurs à la page des Casques blancs.
[10] http://21stcenturywire.com/2016/09/23/exclusive-the-real-syria-civil-defence-expose-natos-white-helmets-as-terrorist-linked-imposters/ ; www.youtube.com/watch?v=LS1Nx8L3QTk datée du 20 mai
[11] https://nobelpeaceprize.whitehelmets.org/en
[12] www.youtube.com/watch?v=aKXNx0dlih0
[13] Voir l’image en tête de l’article
[14] http://www.artistespourlapaix.org/?p=11183 pages 16 et 17 de la version téléchargée
[15] theguardian.com/world/2016/sep/19/syria-ceasefire-is-over-says-countrys-military
[16] https://www.franceinter.fr/emissions/rendez-vous-avec-x/rendez-vous-avec-x-01-decembre-2012
Bravo à Monsieur Jasmin
de la part de Jean-François Thibaud
Date d’envoi : 23 décembre 2016 23:33
Votre texte sur Alep dans l’Aut journal m’a fait chaud au coeur. J’ai déjà eu des divergences avec vous, mais là, je vous trouve très courageux. Ça me redonne envie de militer pour les artistes pour la paix. Bravo !
C’est fou ce que le temps peut arranger les choses: deux semaines après avoir écrit ce texte CONTRE l’ingérence politique d’AVAAZ et des Casques blancs, voici que les Américains constatent l’existence d’un cessez-le-feu entre la Turquie et la Russie, au profit de la population syrienne. Espérons maintenant que les Kurdes et la population syrienne ne souffriront pas trop des actions désespérées de l’ISIS…
Extraits d’un article publié par FAIRPLAY
The Syrian government—a dictatorship known for imprisoning, torturing and disappearing dissidents—is easy to vilify. And over the last five years of Syria’s civil war, it has committed its share of atrocities. But there is more than one side to every story, and US media coverage has mainly reflected one side—that of the rebels—without regard for accuracy or basic context. At the same time, Western governments poured millions of dollars into rebel propaganda made up of authentic-looking rebel media outlets and NGOs, like the White Helmets, to glorify the armed groups and agitate for more forceful Western military intervention against Syrian President Bashar al-Assad.
No longer able to travel to rebel areas for fear of being kidnapped or worse, journalists were relegated to covering the war from Beirut and Istanbul, becoming entirely dependent on Western-funded propaganda to fill the information vacuum.
As the Syrian government recaptured East Aleppo from rebels in recent weeks, media outlets from across the political spectrum became rebel mouthpieces, unquestioningly relaying rebel claims while omitting crucial details about who the rebels were. Almost always overlooked in the US (and UK) media narrative is the fact that the rebels in East Aleppo were a patchwork of Western- and Gulf- backed jihadist groups dominated by Jabhat Fateh al-Sham (formerly Jabhat al-Nusra)—Al Qaeda’s affiliate in Syria—along with its ally, Ahrar al-Sham. These groups are explicitly anti-democratic and have been implicated in human rights violations, from mass execution and child beheadings to using caged religious minorities as human shields. In the absence of any desire to evoke a political response, US media would surely have identified East Aleppo’s rebels by the name of the most famous militant group in the world—Al Qaeda. Yet press reports regularly referred to the militant forces dominating East Aleppo simply as “rebels.”
“Women in Aleppo Choose Suicide Over Rape,” declared a headline. The source of this very serious claim was Abdullah Othman, a member of Jabhat Al-Shamiya, or the Levant Front, an umbrella group whose membership consists of several jihadist rebel factions. So far no evidence has been presented, at least not publicly, to substantiate Othman’s claim. But that didn’t stop his story from spreading like wildfire across social media and being picked up by many medias.
NBC News (12/13/16) reported that “scores of civilians were burned alive by regime forces.” The source for this accusation was unspecified “reports from Arab media.” The Independent (12/17/16) warned of “house-to-house murder.” The source was British politician David Miliband. Even the UN (12/13/16) cited “credible reports” of 82 civilians being shot “on the spot” by pro-government forces. While this is certainly plausible, the UN has yet to follow up on the matter.
Information coming out of rebel areas is far from independent. On the contrary, it is tightly controlled by the jihadist groups that control these areas. These groups do not tolerate activism. They jail, torture and summarily execute activists, as well as lawyers, humanitarian workers, journalists and minorities. This should raise questions about anyone purporting to be an activist from rebel areas. But in the Western press, it doesn’t, which is why one of the most widely featured media personalities out of rebel-held Aleppo, Bilal Abdul Kareem, has been uncritically promoted by CNN.
If media outlets were quick to grant legitimacy to rebel accusations, they ignored or downplayed rebel atrocities. For example, when the rebels burned several buses (and killed the drivers) meant to evacuate the sick and injured from two besieged Shiite villages in Idlib, the New York Times (12/18/16) buried the details of the incident deep inside in the 19th paragraph of a story on evacuations. Reports that the rebels shot at civilians attempting to flee to government areas and withheld food and humanitarian aid from civilians rarely made it into Western media reports.
While both sides have accused the other of carrying out massacres in Aleppo, only rebel accusations received widespread US media coverage. But the only evidence to emerge so far points to the rebels as culprits. Ahead of their evacuation from East Aleppo, rebel groups reportedly executed an estimated 100 Syrian soldiers they were holding prisoner, according to pro-government forces. The bodies were found in a local school. Despite photos, corroborating video evidence and the fact that rebels have carried out mass summary executions of Syrian soldiers taken prisoner in Aleppo in the past, US media outlets mostly ignored it. One of the groups alleged to be behind the killings is Nouriddeen Al-Zinki, a recipient of US weapons. (Months ago, Al-Zinki fighters videotaped themselves beheading a child. The gruesome act was met with a shrug by the group’s Western backers.) Russia also reported finding mass graves of tortured civilians and booby traps during its sweep of East Aleppo, which received little to no attention.
If none of this were true, the loathing that many Syrians in government areas express for the rebels, and for the Western media who glorify them, would be hard to explain. In November, I visited government-held areas of Syria, where the overwhelming majority (an estimated 75 percent) of Syrians live, and I witnessed a side of the conflict that US media outlets have almost entirely overlooked. It’s as if the views and well-being of some 17 million Syrians don’t matter, simply because they live on the government side. This rule seems to apply across the media spectrum. An editor at a major progressive publication rejected on-the-ground reporting from government areas, telling me it was a futile journalistic endeavor because the Syrian government watches everything, and Syrians are too terrified of the secret police to say what they really think.
While it’s true that Syrians are limited in their capacity to criticize the government, it doesn’t justify ignoring them. And the situation on the ground isn’t so black and white. Behind closed doors and in private conversations, many Syrians were sharply critical of the Assad regime. Yet they still supported the government, largely out of even stronger opposition to the religious fundamentalism and brutality of the armed groups, whom they view as foreign-backed religious fanatics who have invaded their country and terrorized them and their families.
Underneath all the grief and calls for revenge was exhaustion. After five years of war, these people were tired. I didn’t meet a single Syrian in the government areas I visited who hadn’t lost friends and family since the war started. But their suffering, with a few minor exceptions, has been largely disappeared from Western media, probably because the people most responsible for it are supported by the West. Even those who expressed disapproval of Russia’s involvement in their country told me they hold the US and its regional allies—Saudi Arabia, Qatar and Turkey—most responsible for the disintegration of their country.
These sentiments totally contradict one of US media’s most pernicious lies—that US inaction allowed the bloodshed in Syria to continue with impunity. “Many thousands of people have been killed in Aleppo…but Washington shrugs,” lamented the New York Times (12/14/16). “The United States’ inaction in Syria has transformed our country into nothing other than a bystander to the greatest atrocity of our time,” complained Leon Wieseltier in the Washington Post (12/15/16).
But Washington has intervened (FAIR.org, 10/1/15)—and by doing so, it prolonged the bloodshed and empowered Al Qaeda.
Despite being warned about the extremist and violently sectarian ideology that dominated the opposition as early as November 2011, the Obama administration spent, according to the Washington Post (6/12/15), a colossal $1 billion-a-year training and funneling weapons to Al Qaeda–linked extremists in order to weaken the Syrian government. In other words, the US government outsourced its war against the Syrian government to Al Qaeda, and Americans have no idea, because corporate media continue to promote lies about Obama’s so-called inaction.
Many US media consumers might be shocked to learn that the Syrian uprising was never particularly popular in Aleppo. The rebels, with help from their American benefactors, invaded and captured Aleppo’s eastern neighborhoods by force in 2012. At times they laid siege to Aleppo’s government-held areas, cutting off access to drinking water, electricity and food. American politicians cheered the territorial gains. Hillary Clinton, then secretary of State, expressed hope that the rebels taking East Aleppo would “provide a base for further actions by the opposition.”
With its ground forces already overstretched fighting an insurgency across the country, the Syrian government responded, as it often has, with overwhelming and devastating air power, which Western leaders routinely denounced. But the criminal conduct of the rebels failed to provoke similar outrage.
After ISIS was ejected from Fallujah, NBC News (6/17/16) ran the headline: “Iraqi Forces Enter Central Fallujah, Liberate Key Areas from ISIS.” In striking contrast, during Al Qaeda’s removal from East Aleppo, NBC (12/14/16) declared: “Aleppo Is Falling. What Does This Mean For Assad, ISIS and Russia?”
Since 9/11, US corporate media have portrayed Al Qaeda as a monstrous organization whose existence justifies a global war without end. Who could have predicted that by 2016, these same media outlets would become Al Qaeda’s most enthusiastic cheerleaders?
Rania Khalek is a journalist and co-host of the weekly Unauthorized Disclosure podcast. Her work has appeared at The Nation, Salon, FAIR.org, Vice, The Intercept, Electronic Intifada and more.
Merci pour votre article du 16 décembre 2016 qui est encore bien d ‘actualité quand le gouvernement français a accueilli les casques blancs le 13 février 2018, Cf https://fr.news.yahoo.com/les-casques-blancs-syriens-invitent-paris-à-oeuvrer-200300404.html
Pouvez-vous résumer votre commentaire du 5 janvier 2017 ?
Rania Khalek est une journaliste dont les reportages ont été publiés par The Nation, Salon, FAIR.org, vice, The intercept, Electronic Intifada etc. Elle écrivait en gros:
Le gouvernement syrien, qui a torturé et tué des étudiants rebelles, est une cible facile à critiquer. Mais les médias occidentaux ont blanchi l’opposition à qui nos gouvernements ont versé des millions de $ en vue de faciliter la propagande des Casques Blancs afin de provoquer une agression militaire contre le régime Bachar al-Assad. Par exemple, les rebelles à Alep-Est, un assemblage hétéroclite de groupes djihadistes financés par les émirats du Golfe et par des pays occidentaux, ont été impliqués dans des violations massives de droits humains [rapportés entre autres par mère Agnès-Mariam de la Croix, voir notre conférence de presse en décembre 2013 avec cette pacifiste appuyée par Mairead Corrigan Maguire, prix Nobel de la Paix 1996]. Ils ont commis des exécutions de masse, des décapitations d’enfants et ont utilisé des membres de minorités religieuses encagées comme boucliers humains et leur appartenance à Al Qaeda a été cachée par la presse occidentale qui les appelle simplement « rebelles ». Les médias apportent ainsi leur légitimité à ces « rebelles » dont ils taisent les atrocités. Par exemple, quand ils ont brûlé divers autobus en tuant leurs chauffeurs dont la mission était d’évacuer les malades et blessés de deux villages chiites à Idlib, le New York Times (12/18/16) a enterré ces faits au 19e paragraphe d’une histoire sur les évacuations, pendant que les reportages ignoraient les exécutions par les « rebelles » de civils qui tentaient de fuir ou qui se voyaient enlever toute nourriture ou aide humanitaire. Avant leur évacuation d’Alep-Est, les rebelles auraient exécuté une centaine de soldats syriens qu’ils gardaient prisonniers, dont les corps découverts dans une école locale ont été photographiés, sans que ces photos ne trouvent des médias occidentaux prêts à les publier. Un des groupes qui aurait commis ce massacre est Nouriddeen Al-Zinki, qui a reçu des armes américaines, et des tombes de civils torturés ont été découvertes sur les lieux par les Russes, sans que la presse occidentale n’y porte attention. La glorification des « rebelles » n’est évidemment pas partagée par l’immense majorité civile syrienne, qui malgré leurs souffrances aux mains de la police d’Assad, condamnent bien davantage les atrocités sans nom que leur ont infligées les djihadistes. En dépit de l’idéologie extrémiste violemment sectaire de ces rebelles djihadistes appartenant à Al-Qaeda, l’administration Obama leur a accordé, selon le Washington Post (6/12/15), environ un milliard de dollars ANNUELS depuis 2011 sous forme de subventions, d’entraînement militaire ou de livraisons d’armes juste pour affaiblir le gouvernement syrien.
(désolé pour cette traduction partielle et tardive P. J.)
Un document tendrait à démontrer qu’une des attaques au gaz mortel attribuées au gouvernement syrien pourrait avoir été une horrible mise en scène des Casques Blancs.
Voici ce document que fait circuler Pugwash Canada, même si des doutes restent quant à la réelle responsabilité des attaques. Mais elles furent attribuées par la presse occidentale aux avions syriens ou russes. Rappelons que les Casques Blancs subventionnés par la CIA l’ont aussi été par notre ministre des Affaires extérieures Chrystia Freeland, avec l’approbation à la Chambre des Communes qui a présenté leur film de propagande du NPD, du Parti Vert et évidemment des Conservateurs.
http://syriapropagandamedia.org/working-papers/assessment-by-the-engineering-sub-team-of-the-opcw-fact-finding-mission-investigating-the-alleged-chemical-attack-in-douma-in-april-2018